Yôkai
 

Ecrit par Sechy, le 26-09-2008 21:34

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Publié dans : Elementals Yôkai, Élémentals, Divinités, Yôkai

Tags : Élémentals, Esprits, Dieux, Coo, Japon, Yôkai

 
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Yôkai - Élémentals ou Élémentaux
 
 
 
Pour ne pas être en reste, j’emploie sur cette page en plus du nom Élémentals le nom : Élémentaux.

En Orient et plus vers l’Asie, comme la Chine et le Japon, il y a des dieux (1) pour tout. Ainsi en Chine, il y a la Déesse de la Fosse d’Aisance ou troisième Dame de la Fosse d’Aisance,
KENGSANGU. (D’après Henri MASPÉRO : Essais sur le Taoïsme). De même que sur une porte à double battants, il y a un dieu pour le battant droit et un dieu pour le battant gauche ; s’il n’y avait qu’un seul dieu, le battant sans dieu serait terriblement jaloux...
On dit les ESPRITS en parlant des dieux avec un d minuscule, ce sont les dieux secondaires avec pour chef ... ou le Tao en Chine.
« Les Esprits désincarnés des Héros et des Sages portaient, chez les Anciens, l’appellation de dieux ». (Isis Dévoilée, chapitre 3. Vol 2. H. P. BLAVATSKY, Éditions Adyar).
« Les influences de l’Esprit animent et vivifient la Matière, et dans l’extrême matériel trouver la semence de l’Esprit ». (D’après Thomas VAUGHAN : Traité du Ciel terrestre).
La Magie par exemple serait un TÉLÉPHONE avec les dieux.

Le mot Yokai, Yôkai regroupe toutes créatures qui sont sur un plan ou une dimension étrangère à la notre. A ce sujet, je voudrai vous recommander l’extraordinaire outil : Dictionnaire des monstres japonais de Shigeru Mizuki, Pika Edition.
En Europe nous avons aussi une grande galerie de créatures : il y a d’abord les catégories de fées, ensuite les Péris, Devs ou Devas, Djinns, Nymphes, Sylvains, Satyres, Faunes, Elphes, Nains, Korigans, Farfadets, Kobolds (pour les mines souterraines), Ondines et Ondins, Dryades, Goblins, Goules, Dames Blanches, etc...

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Ces forces de la Nature que sont les Gnomes, Sylphes, Salamandres, Ondines, agissent dans les quatre règnes : Terre, Air, Feu, Eau. Il agissent soit comme agents serviles des lois générales, soit comme agents employés par les esprits désincarnés purs et impurs (Élémentaires ou âmes des gens dépravés), et par les adeptes vivants de la magie et de la sorcellerie, pour produire des phénomènes déterminés. Ces êtres ne deviennent jamais des hommes.
Sous la désignation générale de fées et de nymphes des bois, ces esprits des éléments apparaissent dans le mythe, la fable, la tradition ou la poésie de toutes les nations anciennes et modernes. Tous ces esprits, ces dieux, ont été vus, redoutés, chassés et invoqués dans toutes les parties du globe et dans tous les temps. Est-ce que tout ceux qui en ont rencontré étaient des hallucinés ? (D’après le début de Isis dévoilée, de H.P. Blavatsky, Éditions Adyar).

Le dessin ci-dessous représente Imhotep, architecte du roi Djeser dans l’Égypte ancienne et constructeur de la pyramide de Saqqara, et chevauchant ici un Nilef ou sorte de chat, représentant un ondulation, un moyen de transport, un vaisseau spatial vers une destination indiquée par les étoiles dessinées. Ce Nilef (une pure invention de ma part mais dans des circonstances très particulières), représenterai un Élémental, un Yôkai de l’Air, donc de la famille des Sylphes. Il est décrit plus en détail dans la page sur la Bibliothèque d’Alexandrie.

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En Afrique il y a aussi de nombreux dieux locaux qui s’occupent des éléments auxquels ils appartiennent.
Ainsi le conte impressionnant : Le Cultivateur et le Guinnârou, qui est le roi des Guinnés (Génies), a le pouvoir d’exaucer tous les vœux, mais démultipliés. Aussi il faut faire attention à ce que l’on demande, sous peine de mort... Si vous vous gratter et que le Guinnârou s’en aperçoit, il appellera ses Guinnés qui vous gratterons... jusqu’à l’os...

Dans le beau livre de Rudyard Kipling : Les Histoires Comme ça, et illustrées par lui-même, il y a Le Papillon qui tapait du pied. Dans ce conte il est question de plein de Djinns, d’Effrits, tous aux ordres du Très Sage Monarque Suleiman-bin-Daoud. Il comprenait le langage de toutes les bêtes et des insectes, il comprenait aussi les rochers dans les profondeurs de la Terre. Au troisième doigt de sa main droite il portait une bague. Lorsqu’il la tournait une fois, les Effrits et les Djinns sortaient de terre, prêts à faire tout ce qu’il commanderait. Et quand il la tournait trois fois, l’Ange très redoutable Azraël, qui porte l’épée, venait habillé en porteur d’eau lui conter les nouvelles des trois mondes : En Haut, En Bas, et ICI (2). Quant aux Djinns, il était bien difficile de leur donner des noms car ils en changeaient tous les jours ! Un des bons Djinns s’appelle Akraig, et il nourrissait les petits poissons de la mer trois fois par jour, et ses ailes étaient de cuivre pur.
Enfin, et selon Antoine-Joseph Pernety, dans son Dictionnaire Mytho-hermétique, il est dit que les Esprits ne pénètrent et ne s’unissent aux corps que dans la Solution (élément liquide : un mouvement donc). Ce qui me fait rapprocher le moyen de faire apparaître des yôkais, préconisé par Shigeru Mizuki dans son Dictionnaire des monstres japonais, moyen très simple et « outil » que l’on retrouve dans toutes les églises de toutes les religions : LES BOUGIES.

Se réunir entre amis la nuit (élément liquide, celui de la Lune), installer une centaine de bougies allumées (c’est le moteur, l’énergie), puis chacun raconte une histoire de Fées, de Yôkais, d’Élémentals (c’est comme une prière), et à la fin de son histoire il éteint une bougie (faire le vide). À la fin de la centième histoire et de la centième bougie apparaît...

Je précise que techniquement, le son de chaque histoire pénètre la flamme dansante de la bougie, et quand on l’éteint, le son de l’histoire s’en va vers un autre plan une autre dimension... Tout communique rien n’est isolé et il y a toujours fluidité. Le fleuve ne peut pas se couper de sa source, sinon il n’y a plus d’eau.
Savoir aussi, et c’est de première importance, que les mots agissent selon LE MOMENT, utilisés ailleurs, ils perdent tout leur pouvoir. Comme le dit si bien le Yi-King (Livre des Transformations) : Les paroles se rapportant à une situation déterminée ont seules une influence.
L’extinction de la bougie est le moment magique par excellence, car c’est le mouvement principal : faire le vide, ce qui permettra l’ÉCHANGE vers un Yôkai récepteur. C’est le souffle subtile de la flamme éteinte qui s’envole vers le Yôkai.
Essayez une nuit... Dans plein de récits on rencontre ces procédures de vide, de souffles, d’échanges, etc.

Michel Roudakoff
 
 
 
 
Dessin de la fin du XIIè siècle, provenant du site
 
 
 
 
 
Notes.
1. Le mot Esprit prêtant à grande confusion, tout comme le mot âme d’ailleurs, il est donc ici assimilé au Souffle-animateur, dans le sens d’état de conscience qui sert à se représenter. l’Esprit est le principe immortel, immatériel, et purement divin de l’homme, la couronne de la Triade humaine. L’âme est le principe vital, le souffle de vie que partage tout être. (D’après Isis Dévoilée, de H. P. Blavatsky, Éditions Adyar)
Selon H.P. Blavatsky dans son Glossaire Théosophique, le terme « esprit » est seulement appliqué à ce qui appartient directement à la Conscience Universelle, et qui est son émanation homogène et sans mélange. Conscience Universelle où en Égypte, Maât, qui est la gardienne de l’ordre du monde.

2. Cela correspond aux Trois puissances premières. Ainsi en Chine nous avons : 1 - Homme, 2 - Ciel ou contenu des images premières, 3 - Terre formes ou copie du ciel.
Dans l’Égypte ancienne on a : 1 - Ciel ou contenu, 2 - Ciel futur ou Douat qui est le monde des transformations, 3 - Terre ou Homme ou Forme.
 

Dernière mise à jour : 07-10-2008 12:29

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