Jeunesses hitlériennes françaises en 1794
 

Ecrit par Sechy, le 24-09-2013 21:46

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Tags : Alchimie, Amour, Anarchie, Argent, Banques, Bourgeois, Chaos, Communisme, Chronologie, Démocratie, Diable, Dictature, Dieu, Dragons, Eau, Église, Esprit, Europe, Feu, France, Gaule, Goulag, Gouvernement, Guerre, Homéopathie, Illusion, Inquisition, Internet, Jardin, Justice, Labyrinthe, Laïcité, Libéralisme, Liberté, Maffia, Magie, Médecine, Métaux, Monarchie, Mondialisme, Morale, Mort, Nature, Opinion, Pagan, Paradis, Peur, Pierre, Politique, Pouvoir, Prisons, Ptah, Pyramides, Religions, République, Révolution, Rire, Robot, Royauté, Russie, Sagesse, Satan, Science, Sécurité, Sexe, Silence, Supplices, Synarchie, Tao, Télépathie, Temps, Terreur, Transformation, Vide, Volonté, Yokaï

 
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Jeunesses hitlériennes françaises en 1794
 
 
Embrigadement des enfants par la république de 1794, comparable aux jeunesses hitlériennes de l’Allemagne Nationale-Socialiste. Dans les deux cas il s’agit de former le Superman du moment.


« École de Mars », dans le camp des Sablons, près du Bois de Boulogne (proche de l’actuelle Porte Maillot à Paris). Cette école militaire est créée le 1er juin 1794 par la Convention, suite à un rapport du député et raciste Barère de Vieuzac, au nom de l’auto-proclamé Comité du Salut Public qui faisait très Bolcheviks ! C’était, comme les jeunesses hitlériennes, pour endoctriner les jeunes en un façonnage de leur âme à la doctrine révolutionnaire. L’école était placée sous l’invocation du Dieu romain de la guerre : Mars. On s'amuse comme on peut, et sans imagination !
Le Barère de Vieuzac qui qualifiait les Vendéens de « race de rebelles » : « Il faut que tous les brigands de la Vendée soient exterminés avant la fin du mois d’octobre : le salut de la Patrie l’exige... ».
 
Le camp des Sablons est composé d’environ 4000 élèves âgés de 16 à 18 ans (fils de ‘sans-culotte’ ou sans religion), pris dans tous les départements de la France et choisis par les administrations départementales de la nouvelle République ; la commune de Paris fournit à elle seule 80 jeunes « citoyens », et tous « dans les sujets les plus robustes et les mieux constitués ; quittant tout à coup leur manière habituelle de vivre, se rendant au camp par marches plus ou moins longues, pénibles ou forcés, en y arrivant, ils couchaient au camp sous la tente ; on les classait dans leurs armes respectives et ils commençaient leur exercice dès le lendemain. La soupe étant la principale nourriture du soldat dans les camps, à l’école de Mars elle était faite avec de la viande salée ; cette nourriture en chauffant le sang, ayant rendu les humeurs âcres et corrosives, joint à cela les fatigues continuelles pendant les chaleurs de l’été, bientôt la diarrhée, précédée de coliques, se mit dans le camp ; après que tous les élèves en furent attaqués, les coliques allaient en augmentant, et le sang parut en abondance dans les évacuations alvines ; cela mit l’inquiétude dans les esprits. Je me rendis de suite auprès des représentants du peuple chargés de la surveillance du camp, pour leur demander de faire publier que le dérangement de santé provenait de l’usage de viandes salées, que je venais de les faire supprimer, et de les remplacer par des viandes fraîches, et que la santé allait promptement se rétablir par un nouveau régime », écrit le docteur Joseph Souberbielle, dans : Observations sur l’épidémie dyssentérique qui a régné à l’école de Mars, au camps des Sablons en 1793.

Ensuite le dr. Souberbielle parle de l’hôpital qui était installé dans le Bois de Boulogne, séparé par un mur « où l’on avait pratiqué une ouverture qui servait d’entré ». Là se trouvaient environ 400 malades presque tous dyssentériques. Le bruit de l’épidémie se répandit dans Paris... Et le journal Le Moniteur parlait de 200 élèves morts au camps des Sablons, et qu’on avait enterrés les élèves la nuit dans le Bois de Boulogne pour cacher leur mort à leurs parents...

Le lavage républicain des cerveaux, ou embrigadement devait être efficace car Souberbielle écrit : les élèves étaient si zélés et si courageux pour « remplir leurs devoirs », qu’ils ne se rendaient à l’hôpital qu’à la dernière extrémité. Souberbielle donne une description d’une tente de l’hôpital du camp : 13m 50 sur 7m 20, pour trente lits en trois rangs de dix chaque, à un malade par lit ; intervalles des lits sablés, l’herbe pousse à 30cm de haut sous les lits. Pour empêcher la dépression des malades ont leur jouait de la musique militaire ! il faut savoir que les élèves devaient remplir à tour de rôles les fonctions de décurions, centurions et millerions, durant l’espace d’une décade et rentrer ensuite dans le rang ; par conséquence, plus de barrière entre le soldat et l’officier, selon le modèle franc-maçonnique de l’égalité alors à la mode, ainsi : commandement temporaire confié à un citoyen faisant de lui non un supérieur, mais un égal : « tous les élèves apprendront par ce moyen que la place d’officier ne donne aucun droit à être toujours officier, et ceux qui commandent apprendront à obéir. Il faut qu’elle cesse, cette manie d’avoir des places, parce qu'elle a manqué de nuire fortement aux progrès de la République. Nous avons vu le moment, dans la Révolution, où tous voulaient être gouvernants, et où il ne serait plus resté de gouvernés.
Les jeunes élèves retireront du moins de cette éducation révolutionnaire le principe de la stabilité des républiques : c'est que les diverses fonctions doivent être d'une courte durée dans les mêmes mains ».
Avec cette opinion chaque citoyen devrait être, un jour, président de la République (s’il a du fric...)

Donc dans ces camps, aussi bien en 1794 que sous Hitler, il s’agissait de préparer de futurs soldats républicains ou socialistes, mais sans être une véritable école militaire.
Précision sur les « élèves » du camp des Sablons : à leur arrivé ils sont tondus, vêtus d’une blouse et d’un pantalon blanc, en attendant de recevoir leur uniforme militaire dessiné par le peintre David ! Ils défilent au son de la musique militaire... Entouré d’une palissade tricolore, le camp des Sablons occupe l’emplacement compris entre l’avenue de Neuilly, l’avenue des Ternes, le quartier de Sablonville et le Bois de Boulogne près de la Porte Maillot. Dans le camp la vie est rude, les exercices militaires et l’instruction orale commencent à 5 heures du matin, au levé par coup de canon, et durent jusqu’à 19h 30, le tout entrecoupé par les repas et les poses.
Il faut savoir que la révolution de 1789 rendit l’éducation primaire obligatoire. Pour cette dictature de la République, il s’agissait de « propager l’instruction publique sur le territoire entier de la République par des moyens révolutionnaires semblables à ceux déjà employés pour les armes, la poudre et le salpêtre ». Un décret fut proclamé par ce même Comité du Salut Public dirigé par le Barère pour la fabrication des écoles normales (celles où on forme les professeurs des écoles primaires).

Après la chute de Robespierre, l’école du camp des Sablons est suspecté de jacobinisme (socialisme à la soviétique). Faute de résultats probants, de désertions suite aux conditions trop rudes et à l’embrigadement, et suite aux décès par la dysenterie, elle est dissoute le 23 octobre 1794, l’école est évacué en cinq jours. Quelques mois après sa fermeture, le camp des Sablons est détruit, les baraques, tentes et écuries sont vendues. Bref, ce fut un fiasco total, mais plus d’un siècle après, Hitler allait reprendre l’idée de ce camp, comme les socialistes bolcheviques reprendront nombre d’idées de 1789.

Voir aussi le pdf : L’école de mars, étude de Arthur Chuquet.

L’école de mars, la méthode révolutionnaire.

Souvenirs de l’École de mars et de 1794, par Hyacinthe Langlois.

L’école de Mars (1794)

Page wiki sur l’historien Arthur Chuquet

 
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Élèves de l’école de Mars ou camp des Sablons
(Document Archives municipales de Neuilly-sur-Seine)
 
 

Dernière mise à jour : 24-09-2013 22:16

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