Tomokazu (joué par
Saitoh Takumi) finit son entraînement de boxe. Il est photographié par un jeune garçon frêle et mince comme une nouille Ramen : Saitou Yoshiki (joué par
Aiba Hiroki), qui est ami avec Tomokazu. La sœur de Tomokazu : Misao, vient les rejoindre dans les vestiaires.
On peut remarquer la voix de
baryton de Saitoh Takumi qui est très reconnaissable.
Dans la rue sur le retour, Tomokazu, sa sœur et Yoshiki discutent. Arrive un coup tordu, tout au moins manquant de fluidité dans le scénario, ou donnant une impression de « cheveux sur la soupe » : une moto déboule et manque de renverser Yoshiki, Tomokazu se précipite sur Yoshiki et le plaque au sol. Ces contacts « rapprochés » amorcent un courant affectif... Misao observent les deux garçons avec inquiétude.
On a les mêmes conventions que dans
Boys Love, ou le « contacté » n’arrête pas de penser à ce qui c’est passé, et dans Boys Love s’était carrément un mini viol. Pareil pour
Itsuka no kimi e, et c’était un contact encore plus rapproché : du bouche-à-bouche ! On dirait que les réalisateurs se copie les uns les autres. Ici, en regardant ses photos de Tomokazu, Yoshiki n’arrête pas de penser à l’incident de la moto.
Un nouvel entraînement a lieu pour Tomokazu, et le photographe est toujours Yoshiki. Quand les autres apprentis boxeurs sont parti, Tomokazu fait des heures en plus tout seul a suer et a s’exciter sur le ring, et il est observé avec fascination par Yoshiki. Là on peut à nouveau voir la symbolique : le mâle ou
homme-mari c’est Tomokazu le boxeur, et la femme ou
homme-femme c’est Yoshiki le photographe.
Du point de vue réalisation, on a souvent une caméra portée : donc ça bouge beaucoup dans le cadre !
Misao a une attitude trouble vis à vis de son frère, comme si elle était jalouse et soupçonnant quelque chose entre son frère et Yoshiki. Elle jette un menu diététique qu’avait confectionné Yoshiki, sur le papier. S’il y avait échanges dans
Itsuka no kimi e : un homme en sauve un autre grâce au bouche-à-bouche et le sauvé le lui rend plus tard en suçant le sang d’une coupure au doigt de son sauveur, ici au court d’un entraînement, Tomokazu boit à la bouteille, puis appelé sur le ring, il tend sa bouteille à son ami Yoshiki. Et bien pour avoir un contact rapproché, Yoshiki boit une gorgée à cette bouteille. Ces petits détails sont charmants et si importants... Du coup, Yoshiki prie devant l’autel d’un temple pour que son ami remporte le combat de boxe. Il concrétise cela avec une amulette qu’il donne à Tomokazu ; mais que lui pique en douce sa sœur, et sous les yeux de Yoshiki qui observait depuis la fenêtre de son appartement...
Vers la fin on apprend, par du dialogue trop long de Yoshiki, que Tomokazu est comme un frère protecteur pour lui. Vers la fin encore, on a le combat de boxe de Tomokazu, et pour lui porter chance, Misao met l’amulette porte-bonheur de Yoshiki sur son short. Mais à l'écran nous ne verrons pas ce combat.
Bof, c’est un peu chiant, ça part on ne sait où... Une seule étoile pour Aiba Hiroki, et Saitoh Takumi a beau montrer ses poings, encore ici il reste fade, comme en retrait de son rôle. De ce triangle amoureux, sorte de bluette vaporeuse où chacun reste à sa place et c’est dommage, j’aurai aimé plus d’émotion et de conviction.
M. R.