La Pierre-Oreiller du « Tout est possible
 

Ecrit par Sechy, le 04-04-2021 22:51

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Tags : Alchimie, Amour, Ampoule, Anarchie, Araignée, Argent, Banques, Bourgeois, Chaos, Communisme, Chronologie, Démocratie, Diable, Dictature, Dieu, Dragons, Eau, Église, Esprit, Europe, Feu, France, Gaule, Goulag, Gouvernement, Guerre, Homéopathie, Illusion, Inquisition, Internet, Jardin, Justice, Labyrinthe, Laïcité, Libéralisme, Liberté, Maffia, Magie, Médecine, Métaux, Monarchie, Mondialisme, Morale, Mort, Nature, Occident, Oligarchie, Opinion, Ouvrier, Pagan, Paradis, Peur, Pierre, Pieuvre, Politique, Pouvoir, Prisons, Ptah, Pyramides, Religions, République, Rire, Royauté, Sagesse, Satan, Science, Sécurité, Sexe, Silence, Tao, Télépathie, Temps, Terreur, Transformation, Vide, Volonté, Washingtonisme, Yokaï

 
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La Pierre-Oreiller du « Tout est possible
mais Tout n’est pas permis »
, écrivait Roger Bacon.

Kundalini, le Ciel Terrestre du Qui suis-je ? de la MATERIA PRIMA
 
 
anipucsac1.gifPage précédente : Être laïque seulement
 
 
Kundalini ou Zéro indien effectivement dépasse toute imagination de scénaristes de l’usine capitaliste Hollywood : « Au chapitre XVIII [Râmana-gâtâ], dernier verset, il est écrit : « La gloire des siddha [êtres parfaits, celui qui a acquis des pouvoirs surnaturels] dépasse toute imagination, ils sont les égaux de Shiva, mieux encore, Shiva lui-même, dans leur capacité d’accorder des faveurs. » Ce passage signifie que la réalisation du Soi entraîne des tapas [énergie spirituelle concentrée] réels et ininterrompus.
Lorsque de tels tapas arrivent à maturité, certains jnânî [Réalisés] peuvent rendre leur corps intangible et invisible. On les appelle alors des siddha.
Or, il y a dans une Upanishad un mantra qui dit : âtmajnam hy archayed bhûtikâmah [MuU III.1,10] (Celui qui désire la libération ou le bien-être doit servir un Sage réalisé). Aucune mention n’est faite ici d’un siddha qui accorderait des faveurs. Le jnânî peut le faire. D’autres mantras : sve mahimni pratishtitah (1) (reposant sur sa propre grandeur), anantam brahma (2) (le brahman est infinitude), semblent contredire les shloka cités ci-dessus. Mais les mantras suivants : sarvam khalvidam brahma [ChU III.14,1] (Tout ce qui est est le brahman) et brahmavid brahmaiva bhavati [MuU III.2,9] (Celui qui connaît le brahman devient le brahman Lui-même) montrent qu’un jnânî est sarvajña (omniscient). Alors, quelle est la distinction entre le jnânî et le siddha ? Et qu’en est-il de la faculté du dernier d’accorder des faveurs impliquant l’absence de cette faculté chez le jnânî ? ». (Ramana Maharshi, entretien 57a du 24-6-1935).

Bref, les gens ne voient que la matière, le corps, et veulent aussi des siddhi ou pouvoirs extraordinaires, comme ces gens qui veulent « des preuves ». C’est évidemment le labyrinthe et l’égarement assuré, soit METTRE LA CHARRUE AVANT LES BŒUFS !

METTRE LA CHARRUE AVANT LES BŒUFS : L’ÊTRE HUMAIN S’IDENTIFIE À SON CORPS, IL VOIT LE MONDE, L’UNIVERS COMME SÉPARÉ DE LUI. « Cette fausse identification est due au fait qu’il a lâché ses amarres et s’est écarté de son état originel. On lui conseille donc d’abandonner toutes ces fausses idées, de remonter à sa source et de rester dans le Soi. Dans cet état, il n’y a pas de différences » (entretien 252 du 30-9-1936).

« Qui suis-je ? », kundalini, Retournement de la Lumière (tourné ou ”Pointe” vers l’Origine : la manifestation de l’Univers (4)) sont un même Thème comparable à l’Alchimie : LA RÉALISATION DE L’HUMAIN VÉRITABLE ou LIBÉRÉ VIVANT. L’Alchimie opérative passe par l’obtention d’une « Pierre » qui est censée rendre son Opérateur immortel, rapport à l’Arc-en-Ciel est au Blanc de l’Instant (la non-naissance : « La conscience n’est jamais née ; elle reste éternelle. Mais l’ego prend naissance ; de même que toutes les pensées », Ramana Maharshin entretien 131 du 6-1-1936).
Retournement de la Lumière ou Kundalini = LE LABORE ET ORATOIRE INTÉRIEUR : tous les ingrédients sont déjà là puisque l’Univers est dans le mental sous forme d’un faisceau de pensées : fourneau, chaudron, cinabre, plomb et nombre de minéraux sont déjà là. Le nei-tan (Alchimie intérieure ou « Voie Sèche » ou Labour au Creuset) ne diffère pas du wai-tan (Alchimie extérieure ou « opérative », « Voie Humide »).

Le « Bien que tout soi possible, tout n’est pas permis » énoncé par Roger Bacon ne peut que se rapprocher de la kundalini et de l’Alchimie des deux contraires du Retournement de la Lumière, le « QUI SUIS-JE ? » : seule l’AUTHENTICITÉ ABSOLUE est énoncée par la phrase de Roger Bacon. Sans cette Authenticité absolue, c’est le risque de catastrophe assuré. Kundalini ou Retournement de la Lumière (RL) ou l’Alchimie demande une Pureté ou Authenticité absolue : ÊTRE DANS L’INSTANT. Le fait de se concentrer ce n’est pas Être dans l’Instant.


VENTRE DE LA TERRE = OPÉRATION ALCHIMIQUE.
Kundalini, le Ciel Terrestre du Qui suis-je ?


KUNDALINI OU RL = TERRE : CENTRUM CENTRI, JARDIN ou TAPIS VOLANT OU BIENHEUREUX CHEVAUCHANT LE DRAGON, ou encore LA TERRE NOIRE de l’Égypte ancienne (Kemit et Kêm : noir). (Voir aussi la « Terre promise » dans la logique de la Carotte ou messianisme qui projette et donc qui officie dans le temps et l’espace).
« QUI SUIS-JE ? » ou la MATERIA PRIMA, LE SAINT CHAOS. LA TERRE-MATRICE, LE VASE. Creuser la Terre = Retourner la Lumière, plonger dans le « subconscient ».
Serpent Matrice ou par son aspect boudin aussi Serpent-Phallus (représenté sur grand nombres de documents iconographiques au Néolithique asiatique et dans les cultures amérindiennes.

EAU PRIMORDIALE = ONDULATION = SERPENT = KUNDALINI = SIMPLICITÉ et donc FLÉAU (pour le mental humain). VIBRATION (comme la « Danse de Shiva » : Involution-Évolution (« Dieu brasse dans les deux sens », écrit Jean Coulonval dans Synthèse et Temps Nouveaux).
Le Serpent représente la devise de Roger Bacon : le Saint Chaos de tous les possibles, le RÉSERVOIR, le : « LA VÉRITÉ TOUT ENTIÈRE NE PEUT CONSISTER EN UN PUZZLE DE VÉRITÉS PARTIELLES CUEILLIES UN PEU PARTOUT. LE TOUT EST AUTRE CHOSE ET PLUS QUE LE TOTAL DES PARTIES ».

SERPENT OUROBOROS : CERCLE, ROUE, TORE = INFINI : tel Ptah emmailloté d’un vêtement de Lumière mais aussi d’un fluide entourant le cosmos (vimana, roue), il se reconduit perpétuellement en lui-même. Ouroboros chassé par la raison du mental et du patriarcat…..

Le Serpent hautement représenté en Égypte ancienne, notamment sous forme de corde tirant la barque solaire dans le Livre des Morts : barques et cordes se changent en serpent en fonction des 12 heures de la nuit. La Terre elle-même est intestin serpentiforme (Terre-Ventre ou Ciel Terrestre).

Bandelettes de l’emmaillotement de l’Univers formant une énergie comme la kundalini. Une énergie « propulsive » genre « danse cosmique » ou plutôt RYTHME COSMIQUE ??? QUE DU RYTHME OU VIBRATION.

Serpent, vibration : TRANS-PARENCE : les lavis de l’aquarelle composée d’un peu de pigment coloré et de beaucoup d’eau ; et tout ce qui touche au travail manuel ne va pas sans lutter avec l’Eau, le papier, le bruit. Le lavis reste toujours très peu teinté, il est le jeu subtil des nombreuses superpositions et des TRANSPARENCES, L’ÉCRAN DE CINÉMA ET L’ÉQUIVALENT DU PAPIER BLANC QUI SERT DE SUPPORT À CES TRANSPARENCES OU IMAGES PROJETÉES COMME AU CINÉMA.
VERT OPAQUE : il s’appuie sur le ROUGE.
ROUGE TRANSPARENT : il soutient le VERT.
Le Rouge est transparent sinon, on ne verrait pas le vert !
[TRESPARENT] [VITRIN] / FLUIDE Contraire d’opaque.
Traverser, trans, passer au travers. C’est le passage.
Ce qu’il y a entre (Âme).

Le Blanc de l’Instant, du papier et de l’écran de cinéma = le ‘Je’ ou AHAM du « aham eko na me kashcin nâham anyasya kasya cit / na tam pashyâmi yasyâham tam napasyâmi yo mama ». [MBh XII.788] (Je suis seul ; personne n’est à moi ; je n’appartiens à aucun autre. Je ne vois personne à qui j’appartiens, personne qui m’appartienne.)
- Maharshi : Ce vers apparaît dans différentes Écritures et livres sacrés, notamment le Bhâgavatam, le Mahâbhârata, etc. Il est également l’épigraphe du chapitre XI du livre Self-Realization [le ”Qui suis-je ?”] ». (Entretien 284).
Qui suis-je ? (Who Am I?, en sanskrit ”Nan Yar?”) : « Ne pas laisser le mental s’extérioriser, mais le maintenir dans le Coeur est ce qu’on appelle « intériorisation » (antar-mûka, sans dualité dedans-dehors). Si le mental quitte le Coeur, on appelle cela « extériorisation » (bahir-mûka, avec dualité dedans-dehors). Ainsi, quand le mental demeure dans le Coeur, le ‘je’, origine de toutes les pensées, s’évanouit, et le Soi toujours présent resplendit. Quoi que l’on fasse, on doit le faire sans le ‘je’ de l’ego. Si l’on agit de telle manière, on s’apercevra que tout est de la nature de Shiva (Dieu) ».

Le Cœur, le ‘Je’ ou Bindu (Point Focal ou Trou) : Vibration selon le Catéchisme Occulte, symbolisation en forme de « poupées russes » à l’infini : “ Qu’est-ce qui est toujours ? “ - “ l’espace, l’éternel, le sans parents “ - “ Qu’est-ce qui fut toujours ? “ - “ le germe dans la racine “.
“ Qu’est-ce qui, sans cesse, va et vient ? “ - “ le grand Souffle “.
“ Il y a donc trois Éternels ? “ - “ Non, les trois sont un. Ce qui est toujours est un, ce qui fut toujours est un, ce qui est et devient sans cesse est un aussi : et c’est l’Espace “.........
(La Doctrine Secrète, H.P. Blavatsky, vol.1, Préface)
Page d’archive préhistorique.
Un manuscrit archaïque - assemblage de feuilles de palmier rendues, par quelque procédé inconnu, inaltérables à l’eau, au feu et à l’air - se trouve sous les yeux de l’auteur. Sur la premier page l’on voit un disque blanc immaculé, sur fond noir.
Sur la suivante, il y a un disque semblable, avec un point au centre. L’étudiant sait que le premier représente le Cosmos dans l’Éternité, avant le réveil de l’Énergie encore assoupie, émanation de l’Univers en des systèmes postérieurs. Le points dans le cercle jusqu’alors immaculé, l’Espace et l’Éternité en “ repos “, indique l’aurore de la différenciation. C’est le Point dans l’OEuf du Monde, le Germe qu’il contient deviendra l’Univers, le Tout, le Cosmos illimité et périodique, ce Germe étant périodiquement et tour à tour latent et actif.
Le cercle unique est l’Unité divine, dont tout procède, où tout retourne : sa circonférence, symbole forcément limité de par les limites de l’esprit humain, indique le PRÉSENCE abstraite, à jamais inconnaissable, et son plan, l’Âme Universelle, bien que les deux ne fassent qu’un. La surface du disque est blanche et le fond est noir : cela montre clairement que ce plan est la seule connaissance qui soit accessible à l’homme.
(D’après La Doctrine Secrète, H.P. Blavatsky, vol.1, début de la Préface).

SERPENT-POISON-FLÉAU gisant en chacun de Nous lové dans l’inconscient : menant  possiblement à la mort de ce monde (comme le poison sécurité (3)) mais aussi à sa régénération totale car le Serpent éveillé confèrent alors une redoutable énergie inconnue de l’actuelle thermodynamique…. Tout est dans la manière dont le venin peut : ou devenir mort, ou devenir vie, comme l’Eau de Vie et l’Eau de Mort des deux Pleureuses Nephtys et Isis.
Tel le Ptah emmailloté et son bâton comparable au Serpent qui, pour mordre, se tourne sur lui-même par sa queue formant un cercle lui servant de socle, ou en se dressant droit comme le bâton Ouser de Ptah (bâton de Puissance. Ouas signifie pouvoir, et ouasia signifie tomber en ruine...). Notons que la FÉE, personne qui manie comme un genre de Pierre philosophale avec son Bâton de Fée, pratique la jonglerie d’atomes en transmutant un nom-la-forme en un autre nom-la-forme. La Fée peut transformer une Grenouille en Prince. Merlin l’Enchanteur est directement issu de Mélusine : Merlusine, Mer-l’Un.
Morgane est dite Mère-Grand et peut être vue comme géante. D’après la sonorité utilisée dans la Langue des Oiseaux, Morgane sonne comme MORGUE, LA MORT. Mais en tant que guérisseur elle donne également la vie, ce qui en fait une mouture de Nephtys qui corrompt pour donner la vie (Nephtys est l’Eau-de-Mort, colle, des contes russes), et Nephtys fait la partie de l’autre côté du symbole où se trouve ISIS (Vierge Noire comme Kali en Inde, Noire ou Chaos Originel ou Inconscient) représentant l’EAU-DE-VIE représentant la source de toute fécondité (Putréfaction et Croix égyptienne Ankh symbole de vie). Le christianisme a fait de la Morgue-Morgane sainte marguerite (MRG ou MèRe Guérisseuse comme le Dragon par l’énergie de la Vouivre de la Terre-Mère).
Morgane est à la fois christianisée et diabolisée (tout est DOUBLE). Entre 1428 et 1447 une centaine de sorcières qui avaient pour prénom Marguerite furent brûlées…

La kundalini cette « fontaine de jouvence » vivifie les vasana (tendances, surtout celles qui Nous font penser que Nous sommes l’auteur de nos actes et que Nous jouissons de leurs fruits) ce qui peut être mortel, par exemple chez une personne au fond déjà suicidaire, ou dépendante à une addiction quelconque comme les jeux, l’argent, le pouvoir, etc., car la kundalini est comme un réservoir caché d’énergie, une fontaine de zéro indien décrite plus haut comme une forme du catéchisme occulte : le rond ou trou blanc sur fond noir.

Il est difficile d’avoir une naissance humaine dans un corps. Qui ne l’a pas constaté plus ou moins consciemment en se réfugiant dans une sécurité personnelle : une religion, un bon job, une famille et des enfants, une maison et un jardin, une recherche dans quelque chose, etc., bref, UN MOTEUR POUR LE FAIRE FONCTIONNER comme tout bien de consommation lié à la démence de cette civilisation du régime capitaliste et républicain. Comme le précise Hécate dans Macbeth : « La sécurité est la plus grande ennemie des mortels », l’illusion est le refuge-sécurité supérieur : l’ignorance, la servitude et donc l’anti-libération.

« Dans le sommeil profond, bien que tout ait disparu, chacun fait l’expérience du bonheur. Parce que les gens ignorent la vraie nature de leur être, qui est le bonheur en soi, ils pataugent dans le vaste océan du monde des apparences et rejettent la voie juste qui mène au bonheur. Ils agissent selon la croyance erronée que la seule façon d’être heureux consiste à obtenir les plaisirs de ce monde et ceux de l’autre monde [comme l’enseigne les trois religions abrahamistes qui établissent le social et promettent aux pauvres et malheureux de ce monde une carotte compensatoire certaine dans une autre vie et une égalité devant la loi humain comme devant la loi divine…].

Sortir de la gangue du sécuritaire ou ignorance est rejeter les trois corps formés des cinq enveloppes (physique, mentale, gnostique (sens de la culture) et l’attirance du eyes candy par le merveilleux enfantin) comme étrangère au ‘Je’ et extraire par l’enquête délicate du « Qui suis-je ? » ; « tout comme la délicate opération qui consiste à dégager de sa corolle le pistil central d’une fleur – ce qui est distinct des trois corps et qui existe comme unique et universel dans le Coeur en tant qu’Aham ou ‘Je’, nommé tvam (dans l’énonciation sacrée tat tvam asi, Tu es Cela), c’est le processus d’investigation subtile, manana ou réflexion profonde.

LA BÉATITUDE : Le monde du nom et de la forme n’est qu’une adjonction au sat [Réalité] ou au brahman. N’étant pas différent de Lui, il est rejeté en tant que tel et reconnu comme nul autre que le brahman. L’instruction du disciple par le guru au mahāvkya « tat tvam asi », qui déclare l’identité du Soi avec le Suprême, s’appelle upadesha. Il est recommandé au disciple de demeurer dans la béatitude d’aham-brahman, le ‘Je’ absolu. Cependant, les anciennes tendances du mental, nombreuses et puissantes, surgissent et font obstacle à cet état de béatitude. Ces tendances sont triples et l’ego, qui est leur racine, s’épanouit dans la conscience extériorisée et différenciée, causée par les forces de vikshepa, la dispersion (due au rajas) et de l’āvarana, l’obscurcissement (dû au tamas).

LE BARATTAGE DU MENTAL : Établir le mental fermement dans le coeur jusqu’à ce que ses forces soient détruites et éveiller par une constante et incessante vigilance la tendance véritable et originelle, qui est la caractéristique de l’ātman et qui est exprimée par les sentences aham brahmāsmi (je suis le brahman) et brahmaivāham (je ne suis rien d’autre que le brahman), est appelé nididhyasana ou atmanusandhana, c’est-à-dire être établi dans le Soi. On l’appelle aussi bhakti, yoga et dhyāna.
L’ātmanusandhāna à été comparé au barattage de la crème pour en tirer du beurre, le mental étant la baratte, le coeur la crème et la pratique constante de la recherche du Soi, le barattage. De même qu’à force de battre la crème on finit par en extraire le beurre et que par la friction de deux objets, un feu s’allume, ainsi, par une vigilance constante de l’attention fixée sur le Soi, telle une coulée d’huile, se produit la naturelle et permanente transe ou le nirvikalpa-samādhi qui provoque spontanément la perception du brahman, directe, immédiate, universelle et sans obstacle. Elle est à la fois Connaissance et Expérience et transcende le temps et l’espace.

LA FÉLICITÉ ILLIMITÉE : C’est la réalisation du Soi ; et ainsi, le hridaya-granthi (le noeud du Coeur) est tranché totalement. Les illusions de l’ignorance et les tendances néfastes et sempiternelles du mental qui constituent ce noeud sont détruites. Tous les doutes sont dissipés et la servitude du karma prend fin.
C’est ainsi que Shrî Shankara a décrit dans Le plus beau fleuron de la discrimination le samâdhi ou transe transcendantale comme étant la félicité illimitée de la Libération, au-delà du doute et de la dualité, et il a également indiqué les moyens pour y parvenir. La réalisation de cet état de non-dualité est le summum bonum de la vie ; et seul celui qui l’a atteint est un jîvan-mukta (libéré de son vivant) et non pas celui qui n’a qu’une compréhension théorique de ce qui constitue le purushârtha, la fin désirée et le but visé par l’effort humain.

LA LIBERTÉ FINALE : Ayant ainsi défini le jîvan-mukta, Shrî Shankara déclare que celui-ci est libéré des liens du triple karma (sanchita, âgâmin et prârabdha). Le disciple qui a atteint cet état peut parler de son expérience personnelle. Celui qui est libéré est, en effet, libre d’agir à sa guise et, quand il quitte sa forme mortelle, il demeure dans son état de Libération et ne revient plus à cette « naissance qui n’est que mort ».
Shrî Shankara décrit ainsi la Réalisation, c’est-à-dire la Libération, sous deux aspects, celui de jîvan-mukti et celui de videha-mukti. De plus, dans ce court traité écrit sous forme de dialogue entre un guru et son disciple, il aborde de nombreux sujets s’y rapportant ».
(Référence à l’entretien 349 de la Voie vers le Salut par la discrimination selon Shri Shankara, préface de Shri Ramana Maharshi).


Notes.
1. Sa, bhagavah, kasmin pratishita iti, sve mahmni yadi vâ na mahimni iti (ChU, VII.24,1).

2. [Satyam jnânam] anantam brahma (Brahman est [réalité, connaissance], infinitude) (TaiU II.1).

3. « La sécurité est la plus grande ennemie des mortels », disait Hécate dans Macbeth. L’illusion constitue la sécurité en personne, elle en est la substance (avec son corollaire le contrôle, afin de sécuriser). Et ce monde recherche avant tout sa sécurité (surtout de façon grégaire depuis la fiction étatico-politique du 11 septembre 2001 jusqu’au Covid-19…)
« Un jeune arbrisseau qui pousse à l’ombre d’un arbre géant ne peut pas déployer sa force ni sa stature. Son développement en sera entravé et il deviendra faible. Si, par contre, le même arbrisseau est mis en terrain découvert, exposé aux tempêtes, à la chaleur, au froid et à toutes les intempéries, il aura toutes les chances de grandir et de devenir un arbre majestueux, tirant sa substance à la fois d’en haut et d’en bas » (dans l’entretien 456 du 11-2-1938). Cela illustre que la sécurité ou le fait de rechercher à l’extérieur un sauveur, un « vaccin », ne permet aucunement de développer sa Vraie délivrance : « Le seul grand Guide qui doit maîtriser son mental, sa parole et son corps doit être l’Esprit tout-puissant en lui. Son but doit être de s’abandonner à cet Esprit et d’en devenir l’incarnation. Se tenir sur ses propres jambes, combattre et grandir par ses propres forces et par sa propre expérience et finalement se livrer de son propre gré à Dieu amène la vraie libération et la paix » (même entretien 456).
Bref, l’Être réel est à l’intérieur, comme dit le Maharshi à l’entretien 456. Le Maître à l’intérieur ou le Seigneur dans le sens d’Ibn’Arabi : « Ô Maître, qui as toujours été en moi dans toutes mes incarnations passées et qui t’es manifesté sous forme humaine à seule fin de parler le langage que je comprends, et de me guider », cite le Maharshi.

4. Point où la Conscience se transforme en Zéro indien, cachant sa véritable essence au stade de l’illusion, Elle s’extériorise toujours d’avantage par le Bindu ou Point Focal, le Trou du Trouvère alors déployé en prana ou souffle de vie. Dans la kundalini la Conscience revêt par le TROU son apparence de conduit central : porteuse du souffle par la sous-porteuse de l’énergie du souffle, elle descend du sommet du crâne jusqu’à l’ouverture inférieure de la base du tronc.
Ce conduit central est vide et correspond à Involution-Évolution donc au retour de l’Énergie à la source vitale. Un retour évidemment enrichi par rapport au point de départ puisque la kundalini concerne l’ensemble du monde. Le Tout étant immanence et transcendance, il est nécessaire que la kundalini sorte de Lui et revienne à Lui.
 
 

Dernière mise à jour : 04-04-2021 23:31

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