TAO TAU SILENCE
 

Ecrit par Sechy, le 27-12-2021 19:34

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Tags : Aiguille, Argent, Artifictiche, Atlantide, Autorité, Banque, Chaos, Christ, Commerce, Convention, Croyance, Diable, Dragon, Eau, Égrégore, Enfer, État, Feu, Guerre, Images, Jardin, Marchandise, Nostalgie, Ondopinon, Opinion, Paradis, Peur, Pointe, Pouvoir, Raison, République, Rêve, Serpent, Silence, Social, Spirale, Transhumanisme, Verbopinion, Vie, Vierge

 
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TAO TAU SILENCE
TAU(s) dont le s a disparu en celtique
sauf pour des noms propres (Tauso).
Vieil irlandais : to, toe (silencieux),
gallois taw (silence), breton tevel (se taire)
(Dic. Français-Gaulois de J.-P. Savignac).
 
 
- Maharshi : Les conférences peuvent plaire aux gens pendant quelques heures sans pour autant les améliorer. Le silence, en revanche, est permanent et rend service à l’humanité entière [à ce hui c’est la cacophonie le brouhaha des ondopinons qui en un déluge pollue absolument tout].
- Question : Mais le silence n’est pas compris.
- Maharshi : Cela ne fait rien. Le silence veut dire éloquence. Les conférences ne sont pas aussi éloquentes que le silence. Le silence est éloquence incessante. Le Maître primordial, Dakshinâmûrti, est l’idéal. Il enseignait ses disciples-rishi par le Silence.
- Question : Mais, jadis, les disciples venaient vers Lui. C’était donc une situation parfaite. Aujourd’hui, c’est différent. On doit aller à leur recherche pour les aider.
- Maharshi : C’est une preuve d’ignorance. Le pouvoir qui vous a créé a aussi créé le monde. Si ce pouvoir peut prendre soin de vous, il peut tout aussi bien prendre soin du monde.
- Question : Qu’est-ce que Bhagavan [Sage, Glorieux, le Maharshi est appelé ainsi par ses fidèles] pense de « l’âme perdue » dont parle le Christ ?
- Maharshi : Réfléchissez à ce qui doit être perdu. Y a-t-il quelque chose à perdre ? Ce qui importe vraiment, c’est seulement ce qui est naturel. Car c’est éternel et ne peut faire l’objet d’une expérience. Ce qui est né doit mourir. Ce qui est acquis doit être perdu. Êtes-vous né ? Vous existez depuis toujours. Le Soi ne peut jamais être perdu.

« Où donc se trouve autrui si ce n’est dans votre propre Soi ? » (Ramana Maharshi, entretien 43 du 28-3-1935). Comme le temps ne peut exister que s’il y a quelqu’un pour en prendre conscience.

« Le silence de la solitude est forcé. La retenue de la parole en société équivaut au silence. Car c’est alors que l’homme contrôle sa parole. Il faut que celui qui parle existe avant de parler. S’il est engagé ailleurs, la parole est retenue ; le mental tourné vers l’intérieur est occupé à autre chose et ne tient pas à parler.
Le mauna, conçu comme une mesure de discipline, a pour objet de limiter les activités du mental provoquées par la parole. Si le mental est déjà contrôlé, la discipline de mauna n’est pas nécessaire, car alors, le mauna devient naturel.
Vidyaranya a dit que douze années de mauna forcé entraînent le mauna absolu, c’est-à-dire rendent incapable de parler. Cet état ressemble plus à celui d’un animal muet qu’à autre chose [ou au cas d’un « enfant sauvage »]. Cela n’est pas le mauna.
Le mauna est éloquence incessante. L’inactivité est activité constante ». (Entretien 60 du 5-7-1935 sur le Silence).

- Maharshi : Le silence est discours sans fin. La parole émise fait obstacle à la parole silencieuse. Dans le silence on est en contact intime avec son environnement. Le silence de Dakshinamûrti fit disparaître les doutes des quatre sages. Mauna-vakhya-prakatita-tattvam (La Vérité exposée par le silence). On dit que le silence est un enseignement. Le silence est tellement puissant !
Pour parler, les organes de la parole sont nécessaires et la précèdent. Mais l’autre parole est au-delà même de la pensée. En bref, c’est la parole transcendante, la parole inarticulée, la para-vâk.
- Question : Y a-t-il connaissance dans la Réalisation ?
- Maharshi : L’absence de connaissance est le sommeil. En état de Réalisation, la connaissance existe, mais elle est différente de la connaissance ordinaire, celle de la relation entre sujet et objet. C’est la connaissance absolue. Le terme connaissance a deux sens : dans son sens littéral (vachyârtha), c’est la vritti (mode du mental) ; dans son sens secondaire (lakshyârtha), c’est le jnana ou le Soi ou le svarûpa [la nature réelle]. (Entretien 68 du 21-7-1935).

Explication de la vritti dans le même entretien 68 : « La vritti appartient au mental rajasique (actif). Le mental sattvique (mental au repos) est libre de vritti. Il est le témoin du mental rajasique [il est « cour » ou distant telle la Lumière de l’Essence par rapport à la lumière de la conscience conceptualisante ou raison fonctionnant en dualité sujet-objet]. Il est sans aucun doute la vraie conscience. On l’appelle encore mental sattvique parce que la connaissance en tant que témoin n’est qu’une fonction de la conscience réfléchie (âbhâsa). Une telle connaissance suppose l’existence du mental. Le mental est âbhâsa ; par lui-même, il est inopérant. C’est pourquoi on l’appelle mental sattvique. Tel est l’état du jivan-mukta [libéré-vivant]. On dit également que son mental est mort. N’est-ce pas un paradoxe de dire qu’un jivan-mukta a un mental et que ce mental est mort ? C’est pourtant une concession qu’il faut faire lorsqu’on parle avec des ignorants.
On prétend aussi que le brahman est le mental du jivan-mukta. Comment peut-on parler de ce dernier comme brahmavid (celui qui connaît le brahman) ? Le brahman ne peut jamais être un objet de connaissance. C’est cependant ainsi que l’on s’exprime en général.
On suppose un mental sattvique chez le jivan-mukta et chez Ishvara [Dieu]. “Autrement, disent-ils, comment le jivan-mukta peut-il vivre et agir ?” C’est pourquoi l’existence du mental sattvique doit être concédée dans ce genre de discussions.
Le mental sattvique est, en fait, la conscience absolue. L’objet vu et celui qui voit finissent par se fondre l’un dans l’autre et seule demeure, suprême, la conscience absolue. Ce n’est pas un état de shûnya (vide) ou d’ignorance. C’est le svarûpa, le Soi réel. Certains disent que le mental s’élève en premier de la Conscience, suivi par la conscience réfléchie (âbhâsa). Pour d’autres, l’âbhâsa s’élève d’abord, suivie par le mental. En fait, les deux sont simultanés ».

Le mental sattvique = sans espace ni temps donc sans l’idéation qui entraîne nécessairement le spatio-temporel et monde physique. Encore une fois : ce qu’on appelle « réalité » et telle que Nous la vivons, N’EST PAS UNE DONNÉE FIXE, COAGULÉE OU « OBJECTIVE », ELLE EST NOUS ET DONC FABRIQUÉE PAR NOSTRE CONSCIENCE.

Les Anciens Chinois de l’école du Dhyâna (contemplation, méditation) disaient : « Dès que l’encre est sèche, nos formules sont fausses », identique à : « Le Vrai cesse d’être vrai dès qu’il est vu [ou possédé] » ; « Je ne sais plus ce que je suis, et je ne suis plus ce que je sais » (Angelus Silesius). (Rien n’est pareil d’un Instant à l’autre, le Gate gate...).

La Conscience infinie ne se laisse enfermer dans aucun langage et aucune pensée issu du mental humain si utilitaire maintenant, mental de ceux qui « demandent des preuves » ou des « argu-ments » (argument étymologie de argent : montrer, prouver ; bref, le Pour-Voir ou « les lumières »…).

Ce monde qui cherche à FAIRE PEUR par la voix des médias et des gouvernements du régime capitaliste et républicain EMPÊCHE DES MILLIERS DE MOURANTS DE PARTIR SANS CRAINTE DE LA MORT, CAR CE MONDE DEVIENT UN ENFER POUR TOUS. CE MONDE EST DESTRUCTEUR À CAUSE DU POUR-VOIR ET DE L’ARGENT.

Faut-il le voir pour le croire ou le croire pour le voir ? Car la prison est bien celle de l’inconscient collectif, puisqu’il s’agit de s’en échapper en pensant à ce que personne n’a encore jamais pensé à propos de ce que tout le monde pense depuis la source de son inconscient collectif ! Et de nos jours cet inconscient collectif est vulgairement violemment malmené avec l’exemple du covidisme ! Ne pas penser comme le conventionnel est aussi le Zéro indien…

« Le mauna [silence] est, dit-il [Thâyumânavar, saint tamoul qui a composé un grand nombre de poèmes advaïtiques], l’état qui se manifeste spontanément après l’annihilation de l’ego. Cet état est au-delà de la lumière et de l’obscurité, mais est encore appelé lumière parce que aucun autre mot approprié n’a pu être trouvé ». (Ramana Maharshi, entretien 122 du 1-1-1936).
Ramana Maharshi de toute l’œuvre de Thâyumânavar préférait cette strophe : « Lorsque l’ego disparaît, un autre ‘Je’-‘Je’ se manifeste spontanément dans toute sa gloire… » Et il cita encore la Skandar-anubûthi [œuvre du saint nommé Arunagirinatha vivant au 16è siècle] : « Ni réel ni irréel ; ni obscur ni lumineux, C’EST ». (Même entretien 122). Effectivement, si on opinione que c’est lumineux, ou l’inverse, on tombe dans la dualité obscure-lumineux.

TAO TAU SILENCE : La Conscience infinie est antérieure au concept espace-temps de corps avec naissance et mort, elle ne peut qu’être indépendamment du corps (appelée « noire » par le scribe de cette page…). La Conscience infinie n’a ni commencement ni fin. Tant que nous nous considérons comme né, notre corps n’est qu’un Vaisseau ou récepteur, dont un moteur est la GLANDE PINÉALE jouant le rôle d’un « bobinage » (self d’accord).

Tant que les humains s’estiment « nés » il n’y aura jamais de VRAIE PAIX sur cette planète parce qu’ils continuent de CROIRE que leur raison est le produit de leur cerveau situé sous leur crâne comme leur urine est le produit de leurs reins aussi situés dans leur corps !!! (Évidemment un cerveau dans un bocal ne va pas calculer pour Wall Street ou pour la NSA).
- Question : Nos actions n’exercent-elles pas une influence sur nos vies futures ?
- Maharshi : Êtes-vous né actuellement ? Pourquoi pensez-vous à d’autres naissances ? Le fait est qu’il n’y a ni naissance ni mort. Laissez donc celui qui croit être né penser à la mort et à ses palliatifs. (Entretien 17 du 24-1-1935).
« Ce qui est né doit mourir. Ce qui est acquis doit être perdu. Êtes-vous né ? Vous existez depuis toujours. Le Soi ne peut jamais être perdu ». (Entretien 20 du 30-1-1935).
Du point Focal ou du Trou du Trouvère le corps et le monde ne sont que des interactions issues des cinq sens du mental accompagnés du faire/fer. Une fois terminée la croyance à « Je suis le corps », l’identité avec ces sens et leur mental, il n’existe aucun monde ni aucun corps en tant que tels. Ils ne sont que des images projetés un Instant sur l’écran immuable du Soi.

« Ils disent que je vais mourir. Mais je ne pars pas.
Où pourrais-je aller ? Je suis là »
.
(Ramana Maharshi, à quelques heures de quitter
cet espace-temps, cité dans la présentation de ses entretiens).

[En haut de page : aquarelle de Michel Roudakoff]
 
 

Dernière mise à jour : 27-12-2021 19:48

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