« Quand on vous dit que vous n’êtes pas l’ego, réalisez la Réalité. Pourquoi vous identifiez-vous à l’ego ? C’est comme si on vous disait :
« Ne pensez pas à un singe en avalant votre médicament ».
C’est impossible de ne pas y penser. Le fonctionnement des gens ordinaires est pareil. Quand on parle de la Réalité, pourquoi continuez-vous à méditer sur
« shivo’ham » [Je suis Shiva] ou
« aham brahmâsmi » [Je suis le brahman] ? Il vaudrait mieux en trouver le sens et le comprendre. Il n’est pas suffisant de répéter simplement les mots ou d’y penser.
La Réalité, c’est simplement la perte de l’ego. Détruisez l’ego en cherchant son identité. Parce que l’ego n’est pas une entité, il disparaîtra automatiquement et la Réalité resplendira spontanément d’elle-même. C’est la méthode directe. Tandis que dans toutes les autres méthodes l’ego subsiste.
Celles-ci soulèvent quantités de doutes et à la fin la vraie question reste en suspens. Dans cette méthode-ci, par contre, la question finale est la seule qui existe, et elle est posée dès le début.
Aucune sâdhanâ (discipline) n’est nécessaire pour s’engager dans cette quête.
Il n’y a pas de plus grand mystère que celui-ci : nous cherchons à atteindre la Réalité alors que nous sommes la Réalité. Nous pensons que quelque chose nous cache notre Réalité et qu’il faut le détruire avant d’obtenir cette même Réalité. C’est ridicule. Un jour viendra où vous rirez vous-même de tous les efforts passés. Et ce qui sera le jour où vous rirez est déjà ici et maintenant. […] Dans le Yoga-vasishtha il est écrit : « Ce qui est réel nous est caché, mais ce qui est faux se révèle à nous comme vrai ». En fait, la seule chose dont nous faisons l’expérience, c’est la Réalité ; pourtant nous ne le savons pas. N’est-ce pas la merveille des merveilles ?
La recherche « Qui suis-je ? » est le glaive qui sert à trancher l’ego ». (
Ramana Maharshi, entretien 146 du 26-1-1936).
- Question : Mais le fait de vouloir cesser toute activité est en soi une activité. L’activité semble donc inévitable.
- Maharshi : Exact. Thâyumanâvar a fait allusion à cela : Un docteur recommande à un malade de prendre un remède, mais à la condition de ne jamais penser à un singe pendant qu’il l’avale. Le malade pourra-t-il prendre son médicament ? Ne pensera-t-il pas au singe chaque fois qu’il essayera de ne pas y penser ?
De la même manière, quand les gens essayent d’abandonner les pensées, leur objectif est voué à l’échec de par leur tentative même.
- Question : Alors, comment peut-on atteindre cet état ?
- Maharshi : Qu’y a-t-il à atteindre ? On ne peut atteindre que quelque chose qui n’est pas encore atteint.
Mais ici, l’être propre à chacun est Cela.
- Question : Pourquoi ne le connaissons-nous pas ?
Annâmalai Swāmi : Je devrais toujours essayer de penser « Je suis Cela ».
- Maharshi : Pourquoi devriez-vous penser « Je suis Cela » ? Vous n’êtes que Cela. Un homme passe-t-il son temps à penser qu’il est un homme ?
Mr. Anantachari : La croyance « je suis un homme » est si ancrée en nous que nous ne pouvons pas nous empêcher de penser de la sorte.
- Maharshi : Pourquoi devriez-vous penser « je suis un homme » ? Si cela est contesté, vous pouvez affirmer « je suis un homme ». Aussi la pensée « je suis un homme » ne se justifie-t-elle que lorsqu’une autre pensée telle que « je suis un animal » se présente. De même, la pensée « je suis Cela » n’est nécessaire qu’aussi longtemps que l’autre pensée, « je suis un homme », persiste.
- Question : La pensée « je suis un homme » est si ancrée en nous que nous ne pouvons plus nous en défaire.
- Maharshi : Soyez votre vrai Soi. Pourquoi devriez-vous penser « je suis un homme » ?
- Question : Parce que cette pensée est si naturelle…
- Maharshi : Pas du tout. Seule la pensée « Je suis » est naturelle. Pourquoi la qualifiez-vous en y ajoutant « un homme » ?
- Question : « Je suis un homme » est une notion si évidente, tandis que « je suis Cela » est incompréhensible pour nous.
- Maharshi : Vous n’êtes ni ceci ni cela. La vérité est « Je suis ». « Je suis ce Je suis », déclare aussi la Bible. Simplement être est naturel. Le limiter à « être un homme » ne se justifie pas.
- Question : Si on décidait de voter, la majorité serait de mon côté. (Rire)
- Maharshi : Je voterai également en votre faveur (Rire).
Je dis, moi aussi, « je suis un homme » ; mais je ne me limite pas au corps. Le corps est en MOI.
Voilà la différence.
Un visiteur : Cette limitation (upâdhī) d’être un homme est impossible à déraciner.
- Maharshi : Comment étiez-vous dans le sommeil profond ? La pensée d’être un homme n’y était pas.
Un autre visiteur : On doit donc rester en état de sommeil même quand on ne dort pas.
- Maharshi : Oui. C’est la jâgrat-sushupti. Certaines personnes vont même jusqu’à dire que lorsqu’elles dorment, elles sont enfermées quelque part dans leur corps. Elles oublient que cette idée n’a pas cours dans le sommeil mais qu’elle ne se présente qu’au réveil. Elles transposent leur état de veille dans leur état de sommeil.
(Entretien 601 du 27-12-1938).
CROIRE : SE FIER À. CRÉDIT-CRÉDO-CRÉANCE, ACCEPTER, JUGER, IMAGINER, donc loi de succion.
Les
« objets de connaissance » par rapport au sujet ne sont que des identifications ou opinions construites sur le conventionnel : les dépourvues de référent (il n’y a pas d’objet). Et en l’absence d’objet, il n’y a pas de sujet, alors aucune HISTOIRE-OPINION ou FICTION n’est possible : ON EST ALORS DANS L’INSTANT, LE ICI ET MAINTENANT.
Comme tout est conscience, y compris les objets Dehors, et qu’il n’existe pas de conscience relativiste dans objet, il ne reste alors que LA CONSCIENCE INFINIE SEULEMENT.
QUELLE EST-ELLE ? = QUI SUIS-JE ?
Dans le QUI SUIS-JE ? producteur et produit sont deux aspects d’une même conscience ou raison relativiste. Mais
« producteur » n’est pas exacte car LES CHOSES NAISSENT D’ELLES-MÊMES. Si la diversité (chère au mercantilisme du capital) des formes
« objectives » naissait du mental imaginatif, le spatio-temporel des cornes de lièvre aurait une réalité objective. Les objets qui jaillissent de la conscience relativiste ou raison ne sont que des
« réalités » fictives, imaginaires (surtout dans le politisme liée à un régime) ; et ces objets de nature imaginaire n’existent pas au Dehors du mental : l’Univers est DANS le mental.
Ce qui est Ici et Maintenant n’a pas d’existence n’en avait pas au
« temps adamique » ou du big bangisme. Car comment la raison, qui est liée à un objet, à un Dehors, pourrait-elle naître sans objet ?
Le Blanc de l’Instant ou de la
« Page Blanche », ou du TROU, L’AXE DU MONDE TEL LE
MONT MERU, OU ARUNACHALA, NIRVANA, OU LE NI-ÊTRE NI NON-ÊTRE = L’ESSENCE
(1)
Mais les CROYANTS EN LAÏCITÉ s’enferment s’enferment dans l’être et le non-être (l’opinion, le choix, la dualité pur-impur ou le rejet) pour produire des causes premières et secondaires sans comprendre que rien de ce qui
« existe » n’a de naissance et encore moins de
« créateur » style
« démiurge ». Les causes du mental ne peuvent pas avoir un commencement quelconque, car il n’y a rien à saisir par loi de succion avec le Soi ou Conscience infinie ; d’où le Soi viendrai-Il sans tous ces objets dépourvus de commencement ?
Et dans l’évolutionnisme des Juifs (J. Attali, page 18 :
Les Juifs, le monde et l’argent), si tout dépend toujours d’une chose, façon cause-effet, en formant une régression à l’infini, rien ne peut exister ; il faut être Juif pour CROIRE à l’existence et ainsi commercer, faire de l’histoire et de la fiction (d’où ce mondialisme issu du Néolithique et du paradoxe sédentaire-nomade).
Si un simple caillou ou une feuille d’arbre permet le déploiement d’une palanquée de fictions, les être percevront la diversité à partir de quelques simples objets. (Les magiciens indiens ne dont rien apparaître à partir de rien : pour manifester une montagne, par exemple il leur faudra une roche ; pour produire l’illusion d’un homme, il suffit de prélever un cheveu, une rognure d’ongle, une poussière ou une sueur de son vêtement, etc.). Le caillou ou la roche étant le EST, il ne contient en son EST aucune magie.
Ce qui dépend en son Dehors d’une autre chose détruit cette autre chose en naissant, comme le Vrai cesse d’être vrai dès qu’il est vu ou possédé. Alors comment con-ce-voir ces deux choses puisqu’elles n’apparaissent pas dans la perception ?
Dans le mental s’il n’y avait rien d’imaginaire, il n’existerait ni histoire ni opinion fictive, ou CROYANCE, et sans opinions fictives, il ni a ni naissance ni nirvana.
S’il n’y avait pas de fiction, il ne faudrait pas SAISIR ou faire dans le SPHINX en l’absence de toute pensée ?
Aussi diverses qu’elles soient, les pensées ne contiennent AUCUNE RÉALITÉ :
SE LIBÉRER DE CHOSES IRRÉELLES : C’EST IMPOSSIBLE, CAR ÇA N’EXISTE PAS ! DE MÊME L’EXPÉRIENCE ORDINAIRE STYLE JOHN LOCKE EST IMPOSSIBLE (il fallait ces Anglais utilitaristes pour l’inventer, tels Berkeley, Hume).
LA RACINE DU MAL LA DUALITÉ DEDANS-DEHORS EST UNE PRODUCTION DU MENTAL : LA REPRÉSENTATION D’UNE ILLUSION D’APPARENCE S’IMPOSE À UNE CONSCIENCE TROUBLÉE PAR SA LOI DE SAISIE.
IL NE NAÎT RIEN D’EXISTANT OU D’INEXISTANT. IL N’Y A QUE LA CONSCIENCE INFINIE DE CHACUN, ABSOLUMENT AUCUNE OPINION FICTIVE.
LES CHOSES NE PEUVENT AVOIR UNE CAUSE QU’A LA CONSCIENCE LIÉE PAR LOI DE SUCCION.
L’AXE DU MONDE EST LIBRE PAR NATURE, LES ÊTRES RÉELS HABITENT SA PURETÉ.
Les êtres du chiffre et de la quantité, les particularistes, et aussi les adeptes du pur et de la royauté du « libre », chutent dans les extrêmes de l’être et du néant à des milliards de milliards d’années-lumières du côté en Vraie Paix de toutes choses.
Les objets au Dehors sont des imaginations-opinions dont la conscience relative dépend pour exister. Comprenez que cette conscience ou raison et sa perception n’est qu’un acte du mental, et vous ne sombrerez pas dans le mondialisme en opinions fictives. Quand on voit que, dans la réalité imaginaire appelée « réalité » (ou encore « rationalité »), il n’y a que des mots/maux recouvrant aucun sens, on libère tous les phénomènes conditionnés dans l’au-delà de la raison et de ses objets du mercantilisme et son pouvoir d’achat.
Le dépassement des mots/maux, et dans un régime celui qui politisme, est précisément l’enseignement d’un Ramana Maharshi.
Qui peut voir l’expérience naturelle, dans le Ici et Maintenant, par delà la raison et ses objets en pouvoir d’achat ou loi de succion n’a plus a con-ce-voir de noms-les-formes.
Quand on voit son propre Soi, on arrête de babiller.
Mais quand on ne le voit pas, la Chute intervient et on ne cesse de fantasmer.
Notamment de tomber dans la dualité Dedans-Dehors : non reconnues comme ses perceptions, les apparences ou représentations créées par le mental dans toute leur diversité ne peuvent être perçues que comme DEHORS, comme si on « sortait » de l’Univers.
Les opinions fictives n’étant ni quelque chose ni rien, leur réalisme est impossible ; et quand on perçoit le Soi, leur idéalisme disparait. En l’absence d’opinions fictives, la béquille, la prothèse se renverse et LA FIN DES CROYANCES RÉFUTE LES THÈSES RELATIVES AUX CAUSES. Or ces thèses ne fonctionnent que par des mots et ne prouvent rien ; car il fait se rappeler que le causisme n’est qu’une opinion, avec invention tout confort d’une « cause première » (un adamisme) ; de même que l’éternalisme est une forme de « cause première » ou d’adamisme.
Ce que les croyants déclarent « impermanent » ne naît pas, en réalité, ni ne cesse. En plus, ils font dans l’évolutionnisme : en se détruisant, les choses sont les causes d’autres choses (et source de commerce), comme l’histoire de l’œuf et la poule :
L’idée de « création » ne peut venir que dans la dualité SUJET-OBJET ou CAUSE-EFFET !!! « C’est parce que vous dites que vous êtes né, que les Écritures [abrahamisme] vous disent « d’accord » et ajoutent que Dieu vous a créé » (Ramana Maharshi, entretien 238).
Avec un Dieu créateur on fabrique une sanctification de la dualité. C’est ce que symbolise parfaitement Jean Coulonval dans son livre Synthèse et Temps Nouveaux, dans « L’œuf et la Poule » : « Une jeune cousine, élevée par les bonnes sœurs, me disaient un jour : ”Pour avoir un œuf il faut une poule et pour avoir un monde il faut un Dieu”. À quoi je répondais : ”Pour avoir une poule il faut aussi un œuf. Tu t’enfermes dans une chaîne de causes et d’effets dont les deux bouts ne se rejoignent pas, et que tu peux allonger à l’infini, sans que ton raisonnement soit valable” ». Notre monde malade actuel fonctionne de cette façon : l’évolutionnisme en une course sans fin (ou vers la Super Carotte « fin des temps »). « Pourquoi une ligne aurait-elle une fin, puisque après un pas je peux en faire un autre ? ». Je « progresse », donc je « construis » (Faire/Fer), JE CAPITALISE, JE CRÉE…
Note.
1.
ESSENCE : dans le sens par exemple du principe de l’outil appelé tour : déplacer un outil coupant sur une pièce qui tourne, produisant des copeaux. N’existerait-il rien au monde, pas même la Création, que ce principe SERAIT, Essence éternelle du tour ; mais ce qui ne serait pas, c’est le tour concret, et on peut en réaliser une infinité de modèles à partir du principe ou Essence : l’ex-istant. Un tour ne peut engendrer son principe, ni aucun machine, même construite par un transhumaniste : la recherche ou le bricolage peuvent éveiller l’idée d’un principe, elles ne le créent pas.…. Quand un humain découvre un principe, c’est qu’il le portait déjà en lui, comme une plaque photographique non révélée, dans les structures intimes de son être.
ESSENCE: ce qui existe de toute éternité à l’état latent, en Vraie Télépathie, et qu’on a appris à connaître au fur et à mesure de l’évolution de notre cerveau. Ce qui n’a pas l’Essence ne peut produire l’Essence. « L’essence qui voit est la seule chose qu’on ne puisse attribuer à rien » dit
Le Secret de la Fleur d’Or. « Mais, lorsqu’on voit le voir, si ce voir n’est pas le voir, l’essence qui voit est alors aussi attribuable à quelque chose. Cela renvoie à l’essence qui voit, telle qu’elle s’exerce dans la continuité répétitive de la conscience habituelle - ce que les Écritures bouddhiques évoquent en ces termes : « Faire usage de la conscience habituelle et répétitive [la raison], c’est faire erreur ».
Comme tout est conscience, y compris les objets ou le monde extérieur, et qu’il n’y a pas de conscience sans un monde ou sans des objets extérieurs, RESTE À RE-TROUVER CE QUI EST ESSENCE OU CONSCIENCE INFINIE SEULEMENT (à retrouver par le « QUI SUIS-JE ? »).
Le mot « Essence » peut se définir à travers l’entretien 363 du 20-2-1937 de Ramana Maharshi, le guide : « Par
« guides spirituels », nous entendons ceux qui sont
« spirituels » [entre guillemets parce que ce mot est un fourre-tout] par opposition à ceux qui sont
« matériels ». L’Esprit est illimité et sans forme. Il en est de même du centre spirituel. Il n’y a qu’un seul centre de cette sorte. Que ce soit en Occident ou en Orient, il ne peut être différent ; ni être localisé d’aucune manière. Étant illimité, il inclut les guides, les hommes, le monde, les forces de destruction et de construction. Il n’y a pas de distinction. Vous parlez d’établir des contacts parce que vous pensez que les guides spirituels sont des êtres incarnés. Mais les hommes spirituels ne sont pas des corps ; ils n’ont pas conscience de leur corps. Ils ne sont qu’esprit, sans limite et sans forme. Ils sont toujours en unité entre eux et avec tous les autres ; bien plus, ils englobent tout.
L’Esprit est le Soi. Si le Soi est réalisé, ces questions ne peuvent pas s’élever ».
ESSENCE = CE QUE NE PEUT JAMAIS ÊTRE ILLUSOIRE, PARCE QUE LA SEULE RÉALITÉ.
« Le Soi ne peut jamais être illusoire. Il est la seule Réalité. Ce qui apparaît doit également disparaître, ce n’est pas permanent. Le Soi n’apparaît jamais et ne disparaît jamais, il est donc permanent ». (Entretien 363).
ESSENCE-MIROIR : le Libéré Vivant ou Réalisé Vivant est comparé au reflet dans un miroir sans tâche [miroir clair] dans un autre miroir semblable. « Que peut-on trouver dans un tel reflet ? Le pur
akasha [éther, ou Lumière de la Conscience]. De même, la Félicité reflétée du
jnâni [Sage, Bienheureux] représente la véritable Félicité (
ânanda).
Ce ne sont là que des mots. Il suffit que la personne devienne antamukti (tournée vers l’intérieur). Les
shâstra [écritures sacrées] ne présentent pas d’intérêt pour ceux dont le mental est tournée vers l’intérieur. Ils sont destinés aux autres ». (Ramana Maharshi, entretien 513 du 16-9-1938)
UN PHÉNOMÈNE NE PEUT EN EXAMINER UN AUTRE ; soit une forme donnée que l’on voit apparaître dans un clair miroir en pensant que l’on voit une image. La forme et l’apparence de son reflet se manifestent comme deux choses différentes. De même en est-il pour la pensée ainsi produite et pour l’objet de recueillement (saisie) appelé
« reflet », ou
« image » : ils nous apparaissent comme des objets différents. Bref, ces images ne sont que des pensées et rien de plus.
COMPARABLE AU TROU : dans un Trou, il n’y a rien d’autre que le Trou, donc pas le Trou à voir. Le sujet qui réalise le Soi ne voit pas sa propre forme ou Vraie Nature, laquelle étant sans double, DEMEURE RÉFRACTAIRE À TOUTE ENTREPRISE D’IDENTIFICATION OU DE LOI DE SUCCION : LE POUR-VOIR, LA SAISIE. Mais si le sujet ne peut voir sa propre forme comme le mental ne peut se voir lui-même, est LUI-MÊME MIROIR DIVIN, LA MANIFESTATION DU SOI, et dans cette « Forme-Miroir-Divin » il re-connaît sa Vraie nature : il ne voit pas Dieu en son Essence : la réponse donnée à Moïse est éternelle : « Tu ne me verras pas » (
Lan tarânî). De même il en est dans le miroir matériel : en contemplant sa forme, le sujet ne voit pas le miroir, idem avec le film déroulant ses images sur l’écran : on regarde le film, on ne regarde pas l’écran : on ne peut regarder à la fois l’écran et les images défilantes du film, comme on ne peut regarder à la fois l’image qui apparaît dans le miroir et le corps du miroir lui-même. Et c’est une définition de l’Essence.
LE TROU : LÀ OÙ L’ON ENTRE SANS ENTRER (comme l’absence d’espace-temps) CE NE PEUT QU’ÊTRE L’IMPÉNÉTRABLE, L’INSAISISSABLE.