EN VOUS+++++
 

Ecrit par Sechy, le 24-09-2022 18:07

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Tags : Addiction, Aiguille, Amour, Argent, Artifictiche, Atlantide, Autorité, Banque, Christ, Collectifictif, Commerce, Convention, Croyance, Diable, Dragon, Echo, Egorgueil, Égrégore, Empire, Enfer, Essence, État, Feu, Guerre, HOTC, Images, Jardin, Loi, Marchandise, Marxengelsisme, Masque, Métal, Mieux, Nostalgie, Paradis, Peur, Pierre, Pinceau, Pointe, Pouvoir, Raison, République, Rêve, Russie, Scalaire, Serpent, Silence, Social, Spirale, Tore, Transhumanisme, Verbopinion, Vie, Vierge, Washingtonisme, Westminsterisme, Yi King, Yokai

 
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EN VOUS+++++
Les Dieux Ishvara ou Vishnou sont-ils réels
et possèdent-ils une existence comme un corps ?
 
 
- M : Aussi réels que vous êtes dans ce corps.
- Q : Possèdent-ils un vyavahâra-satya,
c’est-à-dire une existence phénoménale comme
mon corps ? Ou bien sont-ils une fiction comme
les cornes du lièvre ?
- M : Ils existent vraiment.
- Q : S’il en est ainsi, ils doivent se trouver
quelque part. Où donc ?
- M : Des gens qui les ont vus disent qu’ils
existent quelque part. Nous devons
donc les croire.
- Q : Où existent-ils ?
- M : En vous.
- Q : Mais alors, ce sont simplement des idées
que je peux créer et contrôler ?
- M : Il en va ainsi de toute chose.
- Q : Mais je peux créer de pures fictions,
par exemple des cornes de lièvre ou bien des
choses qui ne sont que partiellement vraies,
comme des mirages, etc. Par contre, il existe
des faits indépendants de mon imagination.
Les dieux Ishvara et Vishnou entrent-ils dans
cette dernière catégorie ?
- M : Oui.
(Ramana Maharshi, entretien 30 du 4-2-1935)

« Vous dites ‘je’. Qui est ce ‘je’ ? Si vous
parvenez à le découvrir vous pourrez dire
après pour qui c’est l’illusion ».
(Ramana Maharshi, entretien 520 du 27-9-1938)


Dans le même entretien 520 :
« Vous dites que vous vous trouvez sur le plan physique en ce moment. Sur quel plan vous trouvez-vous en sommeil profond ? »
- Q : Je crois me trouver encore sur le plan physique.
- M : Vous dites « Je crois ». Vous dites cela maintenant, en étant éveillé. Ainsi, vous admettez que vous existiez en sommeil profond. Est-ce juste ?
- Q : Oui, mais je ne fonctionnais pas alors.
- M : Donc, vous existiez en sommeil profond. Et vous êtes le même qui continuez à exister. Est-ce vrai ?
- Q : Oui
- M : Avec cette différence, toutefois, que vous ne fonctionniez pas dans votre sommeil. Plus exactement, vous êtes associée à la faculté de penser en état de veille et vous en êtes dissociée dans l’état de sommeil. N’est-ce pas ?
- Q : Oui.
- M : Quelle est alors votre nature réelle ? Est-elle d’être associée à la faculté de penser ou bien d’en être dissociée ?
- Q : Je saisis maintenant. Mais je n’étais pas conscient de mon existence dans le sommeil.
- M : Vous dites cela maintenant. Vous ne le dites pas dans votre sommeil. Ou bien niez-vous votre existence pendant le sommeil ?
- Q : Non.
- M : Cela revient à dire que vous existez dans les deux états. L’existence absolue est le Soi.
Vous êtes également conscient de l’Existence. Ainsi, cette Existence (sat) est aussi Conscience (chit).
Telle est votre nature réelle.
- Q : Mais penser est nécessaire, même pour la Réalisation.
- M : Ce « penser »-là a pour but d’éliminer toute autre pensée [paradoxe].
- Q : En raison de mon ignorance, je ne réalise pas l’existence-conscience absolue.

- M : Qui est le ‘je’ ? De qui est-ce l’ignorance ? Les réponses à ces questions suffiront à vous prouver que vous êtes déjà réalisé. Y a-t-il quelqu’un qui nie sa propre existence ? Ou bien qui affirme qu’il n’existait pas dans son sommeil ? Ainsi, la pure existence est admise. Cette admission implique aussi la conscience. Tous les hommes sont donc réalisés. Il n’y a aucun homme qui soit ignorant.
- Q : Oui, je comprends. Mais j’ai encore une question à poser. L’état de Réalisation est un état de non-désir. Si un être humain n’éprouve plus de désir, il cesse d’être humain.
- M : Vous admettez votre existence dans le sommeil. Vous ne fonctionniez pas alors. Vous n’étiez conscient d’aucun corps. Vous ne vous limitiez pas à ce corps-là. Vous ne pouviez donc rien trouver qui fût séparé du Soi.
Actuellement, à l’état de veille, vous poursuivez la même existence mais en la limitant au corps.
Cette limitation vous fait voir d’autres objets. De là naît le désir [la loi de succion et se laisser a-voir par les apparences : du A privatif et voir : ne pas voir : « rejet des réalités et des irréalités »]. Mais l’état sans désir du sommeil ne vous a pas rendu moins heureux que maintenant. Vous n’éprouviez alors aucun besoin. Vous ne vous sentiez pas malheureux parce que vous n’éprouviez aucun désir. Maintenant, vous éprouvez des désirs parce que vous vous êtes limité à cette forme humaine. Pourquoi tenez-vous à conserver ces limitations et à continuer d’éprouver des désirs ?

Et Shrî Bhagavān poursuivit : « Votre corps vous dit-il qu’il est là ? C’est certainement quelque chose d’autre, distinct de votre corps, qui est conscient. Qu’est-ce que c’est ?
Dites-vous que c’est le ‘je’, en pensant à l’ego qui s’élève en même temps que l’individu se réveille ? Qu’il en soit ainsi. Le corps n’est pas conscient. L’absolu ne parle pas (1). L’ego le fait. On n’aspire pas à la Libération dans le sommeil. L’aspiration s’élève seulement à l’état de veille. Les fonctions de l’état de veille sont celles de l’ego, lui-même synonyme du ‘je’. Découvrez qui est ce ‘je’. Si vous faites cela et que vous demeurez en tant que ‘Je’, tous ces doutes s’éclairciront».

TAO-TÖ KING L’ANTI LOI DE SUCCION : L’ÉVEIL.
« Gate gate pâragate pârasamgate bodhi svâhâ »
du Soûtra du Diamant (Allé, allé, allé au-delà,
allé complètement au-delà, l’Éveil, ainsi).

L’ÉVEIL.
Le Tao qu’on tente de saisir n’est pas le Tao lui-même ;
le nom qu’on veut lui donner n’est pas son nom adéquat.

Sans nom, il représente l’origine de l’univers ;
avec un nom, il constitue la Mère de tous les êtres.

Par le non-être, saisissons sont secret ;
par l’être, abordons son accès.

Non-être et Être sortant d’un fond unique
ne se différencient que par leurs noms.
Ce fond unique s’appelle Obscurité [le Saint Chaos].

Obscurcir cette obscurité [le Gate gate… la Voie]
voilà la porte de toute merveille.
(Tao-tö king, Verset 1, trad. Liou Kia-hway)

Les « cornes du lièvre » ou les enfants de la femme stérile : les irréalités ou désignant toutes choses qui n’ont ni essence ni apparence et sont à jamais libres de toutes les idées fictives et opinions. « Celui qui les voit telles qu’au réel n’invente plus de mondes d’objets où elles se répartiraient en existantes et inexistantes : c’est cela « renoncer aux irréalités » (Lankâvatâra, La requête de Râvana).
Tout ce qui différencie les réalités des irréalités n’est qu’HOTC (Histoire, Opinion, Temps qui Coule), et les jugements y afférents. Des réalités genre le causisme (ou causalité), qui enchaîne sans fin dans les causes et effets sans pour autant apporter la Vraie Paix, la Félicité ; ces sans finalité de causes et d’effets sont le propre du DÉLUGE DE JUGEMENTS ET DE LOIS SANS FIN TELS L’ÉVOLUTIONNISME, LE TRANSHUMANISME, LE MESSIANISME (qui attend un messie qui ne doit jamais arriver, car s’il arrivait le moteur, la fiction prendrait fin).
Le rejet de l’HOTC peut porter le nom de « rejet des réalités et des irréalités » comme l’appelle le Lankâvatâra.
La conscience relative a nécessairement un objet, telle une forme, mais en présence d’un Réalisé, il n’y a pas de sujet concevant ni d’objet conçu. (Le transhumanisme n’est certainement pas la fin de la dualité sujet-objet… ni évidemment pas la fin des f(r)ictions… car le principe de la f(r)iction est d’engendrer le dualisme, la tyrannie de l’opinion).

Inventer la « vitesse de la lumière » est l’effet de l’attraction ”universelle” ou loi de succion : ÇA PÈSE (et pèze), ÇA ATTACHE (et pèze) COMME UNE CONSTANTE.
ÇA PÈZE L’ÉTAT CATASTROPHIQUE DE CE MONDE : plus aucun traitement local ne sera efficace, tels les sermons de morale, les systèmes et régimes étatico-politiques, les plans et habillages économiques du capitalisme, s’avèrent, pris séparément, plus catastrophique que jamais. La « guérison » de l’humanité exige le « rejet des réalités et des irréalités », ça peut aussi s’appeler Félicité : se libérer des causes et effets, de la durée et de la cessation, des déluges de jugements et lois et des idées fictives, car depuis des temps sans commencement, et certainement jusque dans l’univers précédant le nostre, les trois mondes de la veille, du rêve et du sommeil profond ne sont que le fruit des habitudes erronées de chacun depuis des palanquées de générations fabricantes de l’inconscient collectif fictif. Or la Vraie Paix n’a pas de références, ni de naissance, et est le ‘Je’ du « Connaître toi-même par toi-même » ou Retournement de la Lumière : la Conscience infinie (le ‘Je’-‘Je’), paradoxalement dans les limites [Vérité absolue ou seul un Total peut connaître un Total] qu’il lui est possible d’accomplir dans la Réalisation.

Par rapport à l’entretien 520 ci-dessus, le Lankâvatâra précise au chapitre Compendium de tous les enseignements : « Voir ainsi les choses [comme des nuages, des hallucinations, comme en prenant ses distances ou sans loi de succion : être cour], c’est abolir toute fiction d’objet et se libérer des mots et de leur sens tels que l’erreur se les approprie [et donc la course sans fin à l’a-mélioration]. Lorsqu’on sait que son propre corps et ses possessions, de même que l’espace ainsi occupé, ne sont que le champ d’expérience de la Conscience fondamentale, il n’est plus de sujet pour se les approprier, plus aucun objet d’appropriation, et plus rien qui naisse, dure et disparaisse [ce qui ne sera évidemment pas le cas de la Schwaberi-Harari du « Vous ne posséderez rien et vous serez heureux »: la vision juste, ou dans l’Instant consiste à penser constamment de la sorte sans jamais se départir de cette Réalisation ». IMPORTANT.

Hors de la Conscience, comment peut-il y avoir des objets ? De même on ne sort pas de l’Univers pour le « voir », ou pour le « caractériser », car hors de la Conscience il n’y a pas de monde d’objets possible.


La Réalité du Réalisé ou du « Je suis ce JE SUIS » est-elle la même que le Démiurge ou Créateur des religions du Salut ?
Elle n’est pas la même parce que les créationistes ne peuvent prouver « Éternel » et inconcevable est cause de soi. « Comment démontrer le caractère éternel et inconcevable de cela dont on ne peut prouver qu’il est cause de soi ? », écrit le Lankâvatâra au chapitre Compendium de tous les enseignements, qui précise que puisque cet « Éternel » est cause, donc naissance, et ainsi avec une identification, une référence, il ne peut donc plus être éternel et inconcevable. La cause absolue doit se « situer » infiniment au-delà de l’être et du non-être, et elle « présente un aspect » puisqu’elle se nomme Réalisation ; « et elle ”a une cause” qui n’est autre que la sagesse de la vérité absolue. Libre de l’être et du non-être, ce n’est pas un « créateur » ; comparable à l’espace [Ciel-Terre] et à l’extinction dans la paix du nirvana, elle est éternelle et inconcevable ».
Cet éternel inconcevable est la Réalisation et non dans le constat de l’impermanence des objets extérieurs qui ont une naissance et une fin.

« Ce qui n’est pas naturel [au Soi, au Centrum Centri], mais acquis, ne peut pas être permanent et ne vaut pas la peine que l’on s’efforce de l’obtenir ». (Ramana Maharshi 20, 30-1-1935).
« Si la Réalisation n’est pas éternelle, elle ne vaut pas la peine d’être obtenue. Par conséquent, ce que nous cherchons, ce n’est pas ce qui doit encore se produire, mais ce qui est éternel, à présent inconnu en raison des obstacles ; c’est cela que nous cherchons. Tout ce dont nous avons besoin, c’est d’éliminer l’obstacle [la pesanteur]. Ce qui est éternel ne nous apparaît pas comme tel à cause de l’ignorance.
L’obstacle, c’est l’ignorance. Dépassez cette ignorance et tout ira bien.
L’ignorance est identique à la pensée ‘je’. Trouvez-en la source et elle s’évanouira. […] La conscience du corps est le faux ‘je’ [ego]. Abandonnez-la. On y parvient en cherchant la source du ‘je’. Le corps, lui, ne dit pas « Je suis ». C’est vous qui dites « Je suis le corps ». Trouvez qui est ce ‘je’. En cherchant sa source, il disparaîtra ». (Ramana Maharshi 197, 9-6-1936).

« Au fond, ce bonheur qui est naturel est tout simplement redécouvert ; si bien qu’il ne peut être perdu [tel l’ÂGE D’OR qui est toujours Ici et Maintenant]. Tandis que le bonheur provenant des objets extérieurs est tenu à disparaître. Il ne peut donc pas être permanent et ne vaut pas la peine d’être recherché.
De plus, l’appétit pour les plaisirs ne devrait pas être encouragé. Un feu ne s’éteint pas en versant dessus de l’essence. Vouloir satisfaire vos désirs temporairement en espérant que leur assouvissement entraînera leur disparition est tout simplement stupide ». (Ramana Maharshi 523, 2-10-1938).


Note.
1. Tao-tö king, Verset 56 (6+5=11 nombre du Tao), trad. Liou Kia-hway :
Celui qui sait ne parle pas,
celui qui parle ne sait pas.

Bloque ton ouverture,
ferme ta porte,
émousse ton tranchant,
dénoue tout écheveau,
fusionne toutes lumières,
unifie toutes poussières,
c’est là l’identité suprême.

Tu ne peux approcher du Tao
non plus que t’en éloigner ;
lui porter bénéfice
non plus que préjudice ;
lui conférer honneur
non plus que déshonneur.
C’est pourquoi il est en si haute estime dans le monde.

[En haut de page : aquarelle gouachée de Michel Roudakoff avec trace de Rotring, et ajout du texte russe]
 
 

Dernière mise à jour : 24-09-2022 18:23

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