Hommage à Berthold Bartosch
 

Ecrit par Sechy, le 15-04-2008 01:36

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Publié dans : Présentation Dessins Animés, Berthold Bartosch

Tags : Alexandre Alexeïeff, Berthold Bartosch, Claire Parker

bartoshgr.jpg Hommage à Berthold Bartosch à travers un entretien avec Alexandre Alexeïeff et Claire Parker.

Propos recueillis par Hubert Arnault (Image et Son la revue du cinéma, n° 224, janvier 1969)

A.A. - C'est en novembre ou au début de décembre 1931, qu'«Une idée» était montré au Studio Raspail. En ce temps-là, Claire Parker et moi méditions sur la manière de construire un écran d'épingles pour faire des films qui mériteraient le titre d'animation de gravures, car j'étais graveur. Je fus donc doublement frappé par le titre entrevu dans «La Semaine à Paris» «Gravures animées de Berthold Bartosch». Pourtant ce n'est pas au Studio Raspail que je vis ce film merveilleux qui m'intriguait beaucoup, mais plus tard au Théâtre Pigalle.

Dans le foyer de ce théâtre, (il venait d'être construit et n'avait pas encore un an d'existence), j'ai rencontré un couple étonnant : l'homme ressemblait à un casse-noisettes, taillé dans du buis, sorti des Contes d'Hoffmann, et qui boitait comme Vulcain ; il était accompagné par une jeune femme fluette, parmi les plus belles que j'ai jamais vues. C'étaient Maria et Berthold Bartosch. Ils venaient de Berlin (j'ai appris cela beaucoup plus tard, lorsque nous devinmes amis).
Bartosch est né dans un village de Bohème. C'était un Sudète, un Tchèque selon son passeport, mais il parlait l'Allemand, sa langue maternelle. Il fit ses études à Vienne et débuta dans l'animation de films de programme à Berlin avec Lotte Reiniger qui, comme on se souvient, avait fait les «Aventures du Prince Ahmed» avec Walter Ruthmann. (1)
Bartosch, fils de cordonnier, né en 1893, donc formé par l'idéalisme libéral de l'Europe Centrale d'avant la première guerre, ne pouvait évidemment être lui-même que libéral et socialiste.

C.P. - Bartosch a travaillé avec Hanzlik à Vienne, et Reiniger à Berlin, dans les années 20. Il n'est jamais retourné en Allemagne après sa venue en France, en 1929.

A.A. - Comment expliquer le nom de «Gravure animée» que la critique parisienne attribua au film «Une idée». Ce fut un malentendu. Le film avait été commandé à Berthold Bartosch par l'éditeur Kurt Wolff...
Je crois important de dire que Kurt Wolff était celui qui découvrait dans les années 20, Franz Kafka, un autre Tchèque, et qu'il fut le premier à publier un texte de Kafka. (2)
Kurt Wolff avait eu l'idée de réaliser un film d'animation en donnant vie aux illustrations gravées sur bois par Franz Masereel pour un livre de propagande socialiste, qui s'appelait «Une idée».

C.P. - C'était un livre sans texte, constitué uniquement de gravures.

A.A. - Parfaitement. Et Wolff pensait que puisque le livre ressemblait à un film, en faire un film serait très simple. Bartosch découvrit alors que ce n'était pas du tout chose facile que d'animer des gravures sur bois de caractère d'ailleurs assez massif, je veux dire non fignolé. Pour animer ces gravures, il fallait s'y prendre de la même manière que pour traduire la poésie en une autre langue, c'est-à-dire recréer toute la chose. Les gravures à la gouge de Masereel ne pouvaient donner lieu qu'à de l'animation assez rigide, alors que boiteux de naissance, marchant à peine, Bartosch tenait à la légèreté des mouvements, Il fallut donc que Bartosch fasse plusieurs inventions. Il voulut toujours tout faire lui-même de ses propres mains. En 1929, il trouva abri sous le toit du Vieux Colombier, grâce au soutien de Jean Tedesco. Il construisit dans un réduit le plus petit studio d'animation que le monde ait jamais vu. Nous ne sommes que quelques-uns à avoir vu son établi multiplan. En avait-il déjà usé lors de sa collaboration avec Lotte Reiniger pour «Prinz Ahmed» ? Je l'ignore. Sur son établi, Bartosch disposait des cartons découpés, des silhouettes, qui représentaient les personnages de Masereel, mais ces silhouettes quelque peu rigides évoluaient dans une atmosphère d'une souplesse et d'une poésie extraordinaires.

C.P. - Sur son lit de mort, Bartosch parlait encore du film auquel il rêvait depuis plusieurs années. Il voyait tout à fait ce qu'il voulait faire, Il disait «Ce doit être très, très simple. C'est très difficile d'être très simple, mais il faut que ce soit très simple. Pendant mes années de travail, j'ai appris beaucoup de choses». Puis, il souriait doucement en disant «Le savon, c'est une chose extraordinaire, avec le savon on peut tout faire».

A.A. - Justement, son film «L'idée» a été fait sur verres aux lavis noirs et avec du savon. Des petites ampoules de 30 Watts éclairaient l'établi de Bartosch, et la lumière s'irisait dans le savon, en donnant des effets merveilleux. La faiblesse de son éclairage l'obligeait à de très longues expositions qu'il réalisait grâce à la caméra actionnée avec une pompe à bicyclette. Il fallait voir avec quelle fierté il tirait la ficelle qui faisait penser â une chasse d'eau. Puis on entendait se déclencher le mouvement du poids qui descendait lentement, pesant sur le piston de la pompe et faisait tourner l'obturateur de la caméra durant plusieurs minutes de suite. Les animateurs seront intéressés d'apprendre que Bartosch faisait beaucoup de surimpressions, car il procédait comme les peintres. travaillant par couches successives. Il n'a jamais été aidé par personne, pas même par sa femme. Mais c'était sa femme qui le faisait manger.

C.P. - On n'imagine guère combien son atelier de prises de vues était petit 1,50 m sur 1,75 m. Tout l'espace était rempli par les plans de verre qui étaient couchés dans une sorte d'établi. Bartosch se tenait sur une échelle pour tirer la ficelle de la pompe à bicyclette. Nous avons appris par la suite que ce n'était pas une pompe à bicyclette ordinaire. Lorsque nous avions voulu faire la même chose nous-mêmes, beaucoup plus tard, pour un film de pendules composés «notre» pompe se montra très irrégulière. On demanda à Barlosch des conseils. Il nous dit qu'il avait fait faire une pompe spéciale, qu'elle était très bien calibrée et qu'elle lui donnait une exposition très régulière de 48 ou 50".

A.A. - «Une Idée» qui dure une demi-heure environ, a demandé 3 ans de travail à Bartosch.
Comme beaucoup d'infirmes, Bartosch était incité, par sa faiblesse même, à entreprendre des travaux titanesques. Il faut dire que le courage des entreprises de Bartosch avait fini par dépasser la mesure humaine.
Thorold Dickenson, un Anglais pas comme les autres, assistant de metteur en scène et qui était loin de rouler sur l'or, mais qui l'admirait, proposa à Bartosch de lui commanditer un nouveau film qu'il financerait en lui versant une partie de son salaire mensuel. Ainsi, Bartosch commença un film qui, bien entendu, devait être encore plus grand et encore plus important qu'«Une idée». Un jour, je demandais à Bartosch (en Allemand, car il ne parlait pas du tout français), comment allait son film sur le Cosmos ? II me répondit «Ça va, ça va». «Peut-on voir quelque chose ?» - «On ne peut encore rien voir, ce n'est pas développé, sais-tu».
- «Mais combien as-tu déjà tourné ? - Environ 600 m - «Et tu n'as pas encore développé ? - «Non, je développerai plus tard».
Plus tard, le rencontrant je lui demandais :
«Comment va ton film ?» - Ça va, me répondit-il». - «Combien as-tu tourné ?» - «Environ 900 m sais-tu». - «Tu les as développés ?» - «Non» - «Tu n'es pas curieux de voir ?» - «Non, je ne suis pas curieux. Je sais ce que j'ai fait» - «Tu fais de la surimpression ?» - «Oui... » - Combien ?» - «Jusqu'à 18, sais-tu».
Lorsque je dus quitter Paris, en 1940, Bartosch était pour moi comme déjà mort.
L'occupation du pays Sudète faisait de Bartosch un Allemand. Les nazis n'ignoraient pas que Bartosch avait refusé leur passeport, qu'il avait travaillé pour des films de Masaryk à l'époque viennoise, et puis qu'il avait fait des micro-films de propagande anti-nazie destinés à l'usage des Allemands du temps d'Hitler. Boiteux, comme il était, ne sachant pas parler Français, il était trop particulier pour ne pas être aussitôt repéré, et vulnérable.
Quand je le revis en 1947, boulevard Saint-Germain et que je le saluais en Allemand, avec mon accent russe, il me répondit avec le meilleur accent berlinois «Maintenangue, chez n'est parlais plus allez manne : che parlais français».
Je lui demandais : «Comment va ton film sur le Cosmos ?» - «Quand on est venu me chercher, on ne m'a pas trouvé, mais on a trouvé mon film et on l'a détruit».
Il envisageait de réaliser un troisième film, un film plus grandiose encore que celui sur le «Cosmos». Et pendant les 25 dernières années de sa vie, il se mit à projeter, tous les détails de ce film nouveau dont il a emporté le secret dans la tombe le 13 novembre dernier.

C.P. - Je ne pense pas qu'il ait commencé le tournage.

A.A. - Il est difficile de le savoir. Il m'avait montré des croquis faits au pastel. Il faut remarquer ici que Bartosch avait fait partie des peintres allemands, groupés autour de Bauhaus et qui avaient conçu l'idée de films d'animation dont l'intérêt serait dans la forme mobile et non dans l'anecdote ou la caricature...
Or, parmi les amis parisiens qui entouraient Bartosch, il faut compter Jean Tedesco, Jean Renoir et le célèbre critique de peinture Wilhelm Uhde qui s'intéressaient aux films et aux images de Bartosch ; mais n'étant pas critique de peinture moi-même, je ne saurais que dire des nombreux croquis au pastel que Bartosch nous montrait. Ces croquis étaient destinés à préciser la démarche de ses conceptions. Le coup de la destruction du deuxième film de Bartosch a été trop dur - même pour sa volonté de fer. Il ne s'en est jamais plaint, mais je pense que le restant de sa vie, il a espéré refaire sa vie d'artiste que la guerre avait brisée.
Bartosch aurait pu vivre confortablement en faisant des films de publicité, mais l'animation était pour lui un religion qui ne souffrait pas de compromis. Une religion que Bartosch payait bien pour son culte. Chaque pas que faisait Bartosch en marchant le faisait souffrir comme la Sirène d'Andersen. Il vivait avec sa belle Maria dans une extrême pauvreté. Une pauvreté dont il s'accommodait d'ailleurs très volontiers. II fallait entendre Bartosch raconter comment il faisait la soupe de pois cassés, le samedi pour le dimanche avec l'os du jambon qu'il achetait chez le charcutier pour pas cher. Il assurait qu'aucune soupe au monde n'était meilleure que celle qu'il savait faire avec l'os du jambon, et je le crois.
Comme le veut la théorie de compensation qui fait qu'il soit naturel que Le Greco ait été astigmate et Beethoven enclin à la surdité, Bartosch qui avait tant de mal à bouger, avait choisi l'animation et personne n'a jamais égalé la légèreté de démarche de certains de ses personnages. Son intransigeance, son incorruptibilité, sa dignité d'artiste ne seront probablement jamais égalées, car la pauvreté de Bartosch, au lieu d'être un handicap a été un stimulant pour sa ferveur. Heureusement pour l'animation d'aujourd'hui, les animateurs savent (les animateurs artistes, qui font leurs films eux-mêmes ; je ne parle pas pour les animateurs qui font équipe), que l'animation, aujourd'hui, ne paie pas. Cela est bien triste, d'un côté, mais, d'un autre, nous, animateurs, devons reconnaître avec une certaine fierté que notre chemin est dur comme il l'avait été pour les peintres de l'École de Paris, de l'époque héroïque où l'on ne savait pas encore comment vendre les tableaux. Le jour où l'on saura comment vendre l'animation, des hommes seront attirés vers l'animation plus souvent par le gain que par le culte de l'Art. -
Il est bon qu'un artiste comme John Whitney, en Californie, fasse des expériences avec des pendules composés bien qu'aucun marché n'en ait manifesté le besoin.
Nous avons été quelques-uns parmi les camarades de Bartosch à lui faire confier quelques travaux de publicité. Cela s'est révélé très difficile. Il y a des caractères qui n'acceptent pas de se plier.
Peu de monde a vu «L'idée», les copies de ce film étaient quasi introuvables en France depuis la seconde guerre. Heureusement pour les animateurs et les amis de l'Animation, la Cinémathèque Française en a retrouvé une copie il n'y a pas longtemps. Nous espérons donc avoir l'occasion de revoir ce chef-d'œuvre en France, dans les salles du Musée du Cinéma, comme on a pu voir ce film depuis 35 ans à Londres et à New York.
Les travaux de Bartosch m'ont beaucoup influencé. Lorsque je vis les mots «Gravure animée» dans «La Semaine à Paris», je me dis «Comment, toi, que la pauvreté a obligé à inventer tant de techniques de gravure, comment se fait-il que tu n'aies pas été fichu de trouver comment l'animer ?». Stimulé par le sentiment de rivalité, je m'affermissais dans l'intention de tenter l'illustration de la musique après avoir illustré des textes. Je dois dire aussi qu'entre le souci, particulier à Bartosch (celui de l'atmosphère, des brumes éclairées), et le mien, il y a certainement une parenté de famille ; moins une parenté de tempérament slave qu'une parenté de paysage hivernal et vague, de paysage de neige, de brume, caractéristiques du Nord. Tous deux nous aimions la lumière d'une même façon. Enfin, Bartosch a montré que l'Animation pouvait être POÉTIQUE, et c'est là, le crois, où son influence fut unique. Avant lui, Eggelinck et Fischinger firent de l'animation non figurative, mais ils se bornèrent aux effets esthétiques. Richter a peint des panneaux semblables aux bandes dessinées, inspirés du cubisme. Reiniger a fait de charmantes silhouettes animées, bien figuratives mais peu humaines : du pur divertissement et de bon goût. Seul Bartosch n'a pas craint de faire crédit à l'Animation, ne lui assignant aucune limitation, y déversant ses larmes et lui ouvrant son cœur et lui confiant son espoir d'un avenir meilleur qu'il n'a pas vu.
Si j'étais critique, j'attirerais l'attention sur l'importance des paysages urbains dans le film «Une Idée», et je comparerais Bartosch à cet autre peintre des prisons : Piranese. Mais le crois que l'exemple moral de Bartosch l'emporte sur tout le reste.

C.P. - J'ai connu Bartosch comme les femmes connaissent les amis de leur mari, en observant un peu de côté, mais en n'entrant pas directement dans la conversation. De cet homme se dégageait une extraordinaire chaleur humaine [je confirme, Note de l'auteur du site], une passion continue. Il y avait en lui quelque chose d'essentiellement campagnard, ou en tout cas villageois. A mon sens, il s'accordait mal à la ville. Quand on était chez lui, sous le toit du Vieux Colombier, j'avais toujours l'impression d'être quelque part dans une tour de moulin à vent, ou dans un clocher d'église de campagne. C'était son univers, qu'il transportait partout où il allait.
Pendant la guerre, ils vécurent dans une ferme. Maria Bartosch me fit comprendre que pour elle, ces années étaient les plus heureuses de sa vie, et je crois que c'était probablement vrai pour Bartosch aussi. On s'est souvent demandé pourquoi ? Ils semblaient pourtant avoir eu tout contre eux. Il était difficile d'être plus vulnérable, de vivre encore plus inconfortablement que chez eux. Bartosch ne pouvait pas travailler, ils dépendaient d'inconnus ; eh ! bien, non !
Ils avaient rencontré la générosité dont le Français est capable, lorsqu'il sent le besoin d'autrui. Et ils se sont fait de véritables amis de leurs paysans qui les ont choyés ; ils ont travaillé dans les champs, ils ont appris le français. Sans Maria, Bartosch n'aurait pas pu exercer son art, faire «l'idée» n'aurait pu vivre. Cette femme, belle, à la volonté de fer comme son mari, a travaillé toute sa vie pour lui, non seulement pour le soigner et le nourrir, tenir sa maison, mais a travaillé en dehors de la maison pour avoir de quoi vivre.

A.A. - Cette vie a été grise en apparence, car dans le fond de leurs songes, ils ont vécu, j'en suis certain, une des vies les plus fantastiques que quiconque ait jamais vécu sur cette terre. Je dis dans leurs songes, car la part des songes dans une vie humaine est importante.

 
NOTES
(1) Maria BARTOSCH raconte que son mari avait fait à Vienne des études d'architecture sous la direction du Professeur Hanzlik, qui exerça sur Bartosch une influence profonde et décisive. Hanzlik conçut idée qu'il est devenu vain d'écrire des livres que personne ne lit, depuis que le cinéma est devenu le moyen rapide et efficace d'éducation des masses. Le Professeur Hanzlik se disait convaincu que les spectateurs gardent en mémoire tout ce qu'ils voient au cinéma. En partant de cette idée Hanzlik proposa à Bartosch, après la fin des études de ce dernier, de fonder à Vienne un atelier d'animation de films éducatifs ; un des premiers films qu'ils firent était consacré au commerce mondial, aux échanges entre les nations ; on y voyait de petits bateaux naviguant autour du globe, alors que la guerre faisait rage dans le monde entier. Bartosch assura l'animation que personne ne lui avait enseignée ; il lui fallut trouver ses techniques par lui-même. A ces films appartiennent sans doute ceux intitulés «Le Communisme», «L'Humanité», etc., qui illustraient des idées de Masaryk sur ces sujets.
Après la fin de la guerre, Hanzlik décida d'ouvrir une succursale à Berlin, où Bartosch fut envoyé. Certaines sources indiquent qu'il y réalisa en collaboration avec Ruthmann «L'ornement du Cœur» et «La Bataille de Scagerrak». Maria est certaine que Bartosch y rencontra Brecht et certains peintres-cinéastes tels que Eggelinck, H. Richter, O. Fischinger... Maria Bartosch ne pense pas que Bartosch ait appris de Reiniger l'emploi de la prise de vue en multiplans, car Lotte ne s'intéressait guère à la technique d'animation, son art étant la découpe des silhouettes.

(2) Sauf erreur, aux Éditions Insel Verlac de Munich. qui appartenaient à K. Wolff.

 

Dernière mise à jour : 15-04-2008 01:59

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