Prisoner
 

Ecrit par Sechy, le 23-08-2009 19:46

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Publié dans : Sommaire JDramas, Sommaire Dramas du JAPON

Tags : Argent, Banques, Business, Corruption, Dramas, Japon, Police, Politique, Prisoner

 
Prisoner
プリズナー

Pris au nier, du fric
Corruption à tous les étages
Terrible ce que l’Or peut Fer
Que Fait la police ? Elle extorque non des aveux mais de l’argent,
quand elle ne s’arrête pas entre elle !
 
Ici on peut faire des rapprochements avec ce qui se passe sur la planète Terre, avec partout cette démocratie illusoire, cette gangrène bancaire, alors il y a de quoi fuir à toute vitesse sur un autre monde. Nouvelle mode pour la tenue des prisonniers : l’orange Guantanamo.

http://wiki.d-addicts.com/Prisoner
http://www.wowow.co.jp/dramaw/prisoner/top.html

Drama en 5 épisodes diffusé au Japon fin 2008 sur Wowow, scénario de Oishi Tetsuya d’après la nouvelle : Prisoner in Phnom Penh, par Sawai Kujira. Réalisation de Mizutani Toshiyuki.
 
ATTENTION : personnes sensibles s’abstenir, car il y a des scènes très violentes, à la mode de chez nous sur Terre.   
Basé sur l’histoire vraie d'un japonais. Arrêté sur une terre étrangère, Izawa Keigo (joué par Tamayama Tetsuji), condamné à dix ans de prison, emprisonné pendant six mois en Thaïlande alors qu’il n’avait rien fait, il tente d'échapper à la sentence de la prison. Mais rappelez-vous : une histoire identique pourrait vous arriver un jour. Terrible histoire à cause de l’argent et tout ce qui tourne autour, alors le sujet est « riche » !
(Merci à Asia Powa pour la traduction en français)
 
 
Un sympathique japonais fraye avec les autochtones du coin dans un autobus. Cette ouverture de séquence, plus le titre du drama laisse entrevoir tous les possibles emmerdements. En rentrant dans une simple agence bancaire, pareils emmerdements peuvent arriver ! même chez un modeste commerçant... et la banque peut tomber en faillite...

Keigo est venu pour rencontrer un senpai (aîné ou plus âgé que lui) : Yuzurihara Takuya (joué par Nakamura Shunsuke). Il se rend donc chez son senpai où grouille tout un petit monde d’enfants, c’est une sorte école, et où Takuya est très occupé (Keigo n’avait pas prévenu de sa visite). Du coup, il se met carrément à la cuisine comme si c’était chez lui. Takuya s’occupe de trente enfants, tous orphelins.
Quand je disais que tous les possibles pouvaient dans des lieux en apparence anodins : en sortant le soir avec son ami, Keigo le laisse en retrait discuter avec une amie commerçante, lorsque un pickpocket arrache le sac d’une jeune fille. Courageusement Keigo intervient, lorsque bien-sûr la police arrive. Elle arrête Keigo.
 
 
Vous voulez défendre la « veuve et l’orphelin », protéger votre prochain d’un voleur ou d’un criminel, et c’est vous qu’on jette en prison ! sauf si vous payez les flics avant que ne viennent les complications... Ça marche comme ça dans certains pays : voir la rançon qu’a versée la France pour obtenir la sortie de prison d’une française en Iran. Et après on s’étonne dans le monde lorsque le pouvoir américain d’un certain G.W. Bush fait torturer des arabes dans les prisons d’États corrompus. Là justice n’existe pas aux États-Unis, et dans beaucoup d’endroits sur cette planète, sauf si vous avez de l’argent et une classe social ou un pouvoir politique quelconque. Comme je l’ai écrit maintes fois sur mon site, le mot démocratie est un attrape-couillon.
 
 
Dans ce premier épisode il est bien montré que les deux policiers ont flairé le « touriste », et la possibilité de le rançonner puisqu’ils laissent filer le voleur ! Pour l’instant ça se passe bien pour Keigo puisque Takuya paye la « caution » aux policiers.
Plus tard, la relation avec la jeune femme rencontré la première fois dans l’orphelinat ne se passe pas bien avec Keigo. Il veut soigner deux enfants qui ont de la fièvre, elle le met dehors. Takuya explique à Keigo le mécanisme de la corruption à tous les étages : le père de la jeune femme en froid avec Keigo était un avocat ayant accusé la corruption d’un homme de pouvoir, on a donc monté une fausse accusation facile de possession de drogue contre lui. C’est peut-être gros mais ça marche toujours. Et l’avocat a été condamné à mort, sa famille carrément mise à la rue et la jeune femme envoyé dans un bordel. Ça fait peut-être penser à un roman de Dickens ou à un excès à la Japonaise mais cela reste possible, même en France.
Keigo grâce à son naturel et à son dévouement pour les enfants font que la jeune femme se rapproche un peu de lui.
 
 
Entre-temps une sale histoire de magouille immobilière se trame, plus une banque qui tombe en faillite. Et c’est là qu’il y a la brèche dans le navire, celui de l’orphelinat de Takuya, puisqu’il a laissé ses économies dans cette banque. Et c’est toujours les banques ou système de magouilles qui font miroiter des taux d’intérêts élevés qui se cassent la gueule.
Un homme d’affaires de type indo-européen aimant le Japon et parlant le japonais avance un bonne somme d’argent à Takuya (c’est l’appât). Il y a peut-être « anguille sous roche », car l’homme d’affaire demande à Takuya s’il veut être son associé et s’il veut investir dans son affaire. Cet homme met donc en place sa médiocre publicité pour hypnotiser sa proie, pardon, son client. Takuya devrait se méfier du costume cravate et surtout de l’énorme mouchoir rose bonbon étalé au-dessus de la poche du veston de « l’homme d’affaire ». Cet homme joue sur tous les tableaux, surtout sur le sensible et l’émotion : les enfants et l’orphelinat ; lui même se prétend un orphelin, et il veut que les enfants de l’orphelinat de Takuya soient encore plus heureux. L’affaire se conclue trop vite, Takuya ne vérifie rien des dires de l’homme d’affaires, je ne sais pas si c’était comme ça dans la réalité de l’histoire vraie. Il y a beaucoup trop de poncifs.
 
 
 
Pendant ce temps là c’est Keigo qui se renseigne au sujet de la plantation d’ananas dans laquelle doit investir Takuya. Et il apprend que cette plantation appartient à l’État ! le contrat qu’a signé Takuya est différent de l’original...
Bon, tout ça est tiré par les cheveux, en plus Takuya offre carrément la valise de billets... et que va devenir l’orphelinat et les enfants, etc. mais sans cela il n’y aurait pas d’histoire !

Keigo armé de la photo de l’escroc se met à sa recherche. Dans le mot escroc il y a croc, ça veut dire que sa passe dans la bouche et que ça devient de la merde.
 
 
En attendant les trafics continuent : type de l’immobilier avec un couteau dans le ventre, vente de fausses cartes bancaires, arrestation par les flics corrompus, etc. Keigo retrouve l’escroc dans un bar, où des filles en petites tenues se tortillent dans des cages devant des types sirotant des alcools incertains. Mais l’escroc a l’air de s’y connaître en combat, ce qui confirme un pro de l’arnaque.
Toujours se méfier des mouchoirs en pochette trop voyant ! et qui cachent un cran d’arrêt. La police arrive... Mais quand vous savez qu’on peut tout acheter y compris des fonctionnaires, des preuves etc. Vous devez voir la suite facilement, avec la photo de Keigo dans un journal, si ce n’est pas aussi sur Internet.

Dans la cage du commissariat Keigo se lie d’amitié avec le type qui s’est fait avoir par son partenaire avec les fausses cartes bancaires, il s’appelle Pon (joué par Omori Nao).
 
 
A ce stade, les acteurs principaux sont vraiment très bons. Nakamura Shunsuke est très naturel, et Tamayama Tetsuji habité et porté par son personnage.

Le refrain ici c’est : TOUT S’ACHÈTE, alors là encore, vous pouvez entrevoir les rapports qu’entretiennent l’escroc et le chef de la police par exemple ! Mais par la suite ça devient de plus en plus vicieux avec un gradé de la police et salaud de manipulateur.

L’ambassadeur du Japon est particulièrement incompétent, imbécile et froid, affolé de devoir sortir de sa routine : il refuse toute aide que viennent lui demander une journaliste et Takuya, lesquels lui demande simplement de faire libérer Keigo.
 
 
Quant à l’escroc, il avait un homme de paille pour faire marcher Takuya. Je vous laisse deviner ce qu’il lui fait pour avoir la totalité des économies du pauvre Takuya.

Ne jamais faire confiance à la police, c’est ce qu’apprend, à ses économies de voyage, Keigo. Il apprend trop tard cela de la bouche du brave Pon.

Il y a cinq épisodes, et vers la fin du premier ça se complique : Takuya en jouant le flic avec un revolver à la recherche de l’escroc n’est pas à la hauteur : on ne peut pas s’occuper d’orphelins et jouer les Supermen. Par contre l’escroc, qui s’appelle Joy Saga (joué par John Kaminari), devient de plus en plus diabolique.
 
 
Les Japonais font dans le binaire, c’est-à-dire pas à moitié, comme d’ailleurs les Russes ; quand le drame est installé ce sont les chutes du Niagara. Par exemple on « suicide » dans le coin, et vous pouvez là encore deviner qui est l’auteur.
Je me demande qui est la cause du malheur dans ce drama : Keigo en venant visiter à l’improviste son senpai ? ou le senpai Takuya ?

Pour terminer ce commentaire déjà trop long à mon goût, la cause supportant l’escroc Joy, et comme déjà mentionné plus haut, c’est l’immobilier, et donc l’acquisition de terrain, dont celui de l’orphelinat de Takuya ; et avec au-dessus hiérarchique un chef, un certain Wang, entrevue en de rares plans, mais qui ne semble pas « catholique » du tout ! Keigo se retrouve en cellule avec Pon. Et comme dit Pon, l’enfer commence, avec racket, caïd et autres poncifs... Il y a encore quatre épisodes, et peut-être une vengeance qui punit le méchant au bout.
 
 
Trois étoiles seulement parce que l’histoire frôle trop le sordide, l’outrance et des causes et effets caricaturaux, et l’atmosphère de l’histoire est très pesante : des tonnes. Les films avec des histoires sur les prisons m’ont toujours donné envie de vomir. Mais grands bravos pour Tamayama Tetsuji, et Nakamura Shunsuke dont j’avais depuis longtemps envie de voir le jeux d’acteur. Bravo aussi à Omori Nao dont j’apprécie le jeu en douceur et la maîtrise.

En attendant le déluge ou l’apocalypse, la police locale ouvre une banque dans le coffre du directeur, fumeur de gros cigares style Davidoff à 70 euros pièces achetés avec la rançon des Keigo et autres pris au nier. Il y a aussi la boîte de 25 Davidoff R à 600 euros. Sûr qu’avec nos paies ou nos retraites d’esclaves ça fait chère l’argent qui part en fumée !

Michel Roudakoff
 
 
 
 
 
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Dernière mise à jour : 23-08-2009 20:24

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