Le storyboard et la feuille d'exposition

 

Téléchargez des modèles de storyboard en 3 formats d'écran et un modèle de feuille d'exposition.

Et ne pas oublier de lire le questionnement en bas de page !

 

 

Un storyboard typique pour un film d'animation. En haut : le texte du script ; dans les cadres se trouvent l'implantation du décor et des personnages avec indications des changements de cadres dans le même plan ; ensuite on indique l'action dans le plan et la durée, puis on décrit ce qui se passe dans la bande sonore, musiques bruits et dialogues. Au niveau graphique et dessin, tous les styles sont possibles ; il ne faut pas que le storyboard soit une fin pour lui-même, comme on le voit trop souvent dans les storyboards pour les grosses machines du côté de Los Angeles ou en Angleterre !
La virtuosité est mal placée... Le dessin doit être clair tout simplement.
Avec la complication des trucages et l'avance grandissante de l'image numérique, le storyboard semble de plus en plus indispensable ; du moins pour une bonne partie d'un film. [Dans les 3 modèles à télécharger, se trouve un storyboard en format d'écran 2,35, et prévu pour répertorier des trucages numériques]

 

 

La feuille d'exposition ou exposure sheet. Chaque interligne représente une image et on indique précisément la place de chaque dessin, dans une colonne qui correspond à la série de dessins d'un personnage. Sur les autres colonnes ont peut mettre la série de dessins d'un autre personnage ou d'une partie de personnage. En prise de vues en film argentique, lorsqu'il y a par exemple un plan avec 3 séries de dessins, soit 3 colonnes, la couche de cellulos en 3 épaisseurs doit rester constante dans les 3 colonnes, sinon on va avoir un pompage ou papillotement à l'écran. On ajoute donc en cas de besoin un cellulo vierge ou blank réparti dans la série de dessins. (Il n'y a que 5 colonnes, pour la raison, que s'il y en avait plus, l'épaisseur des cellulos ne laisserait plus nettement voir le fond de décor. Ceci n'est valable qu'en prise de vues en film argentique).

Ci-dessous, une feuille d'exposition de modèle américain avec indication de la position de la caméra. Plus bas, une bar sheet : celle-ci explique à chaque image ce qui se passe au niveau sonore.

 

 

 

Les questions qu'un animateur doit se poser, et pour un art bien éphémère :

• Est-ce qu'on aura envie de regarder ce que je dessine ?
• N'y a-t-il pas une façon plus amusante ou plus dramatique de représenter cette scène ?
• Ce geste forcera-t-il le sourire ?
• Suis-je bien dans la peau de mon personnage ?
• Ce que je lui fais faire en ce moment est-il unique ?
• N'y a-t-il aucun moyen de rendre son caractère encore plus saisissant au cours de ce geste ?
• Est-ce que ce passage de l'histoire est suffisamment clair ? et est-ce que l'essentiel s'en dégage ? et est-ce que le spectateur   verra bien ce que je veux lui montrer ?
• Est-ce que l'action principale n'est pas détruite par l'action secondaire (expressions et gestes particuliers) ? Si l'un contredit l'autre, on ne comprendra pas.
• Est-ce que mon travail s'accorde bien à la technique que j'utilise ? car trois ou quatre personnes vont travailler sur mon dessin, ne risquent-elles pas de déformer mon dessin ?
• Cette image est-elle parfaitement lisible dans toutes ses dimensions ? Les personnages se découpent-ils bien sur le fond ? Et la perspective ?
• Est-ce que le rythme de ma scène est bon ?
• Suis-je véritablement arrivé à rendre mon idée avec le maximum de simplicité ?

[D'après : L'art du dessin animé, par Bob Thomas]
 
 
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© Michel Roudakoff