Contact
 

Ecrit par Sechy, le 27-10-2009 21:06

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Publié dans : Flash sur films, Sommaire films hors du Japon

Tags : Astronomie, Contact, Extraterrestres, Films, Radionique

 
Contact

Bienvenue dans la banlieue du vortex de Véga !
Bienvenue dans le rejet du temps vulgaire et des preuves !
Bienvenue en dehors de « notre » cerveau !
Et comme toujours, la réponse est contenue dans la question, ou l’inverse.
 
« Vous êtes venu à nous sans aucune preuve »
 


Page consacré à un film américain mélangeant plus ou moins bien : magie et radionique, radiesthésie et après Vie, pour aboutir à un résultat sans originalité (sauf à la fin) bien que l’essentiel soit en principe montré avec bon sens et pragmatisme.
 
http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=15753.html

Film américain de 1997 réalisé par Robert Zemeckis.

Allie Arroway (personnage joué par Jodie Foster) est passionné depuis son enfance par l’univers. Elle est devenue astronome. Avec une petite équipe de chercheurs elle écoute le ciel et guette un signe « d’intelligence extraterrestre ». Un jour elle et son équipe captent un message. (Résumé d’après AlloCiné)
 
 
Intéressante la façon dont démarre le film : le « bruit de fond humain », avec voix et musique bouche-trous, et quelques bruits familiers de l’environnement de notre civilisation actuelle, tout cela sur l’image d’un long travelling arrière s’éloignant dans l’infini de l’espace, où bien-sûr ne règne plus que le silence.

Comme ce film aborde le sujet de savoir si nous sommes la seule forme de vie dans cet univers, on ne peut pas aborder ce sujet si on reste avec le simple concept de géométrie euclidienne, avec ses trois dimensions et donc de la distance et du temps ! Comme l’aborde le film, il faut sortir de ça. C’est ce que tente de faire peut-être maladroitement le film, ce qui peut dérouter des spectateurs plus portés sur l’aspect visuel et matériel de l’action, mais au moins le réalisateur aura sorti quelque chose d’honnête, surtout sur un scénario d'après l’astronome Carl Sagan, tiré de son roman : Contact.
 
 
Puis après la séquence du voyage dans l’univers, retour sur Terre où la jeune Allie Aroway essaye de capter un correspond radio ou un signal, à l’aide d’un énorme émetteur-récepteur à tubes et à ondes courtes, qui doit avoir coûté bien cher à son papa. Les extraterrestres utilisent-ils des ondes radios ? Hélas l’anthropomorphisme joue toujours des tours ! Enfin dans son enfance, Allie ne cherche à travers les ondes électromagnétiques qu’un correspondant humain ! et elle le cherche le plus loin possible dans le pays où elle habite : les États-Unis.
 
 
Depuis l’invention du téléphone vers la fin du 19è siècle, siècle si industriel, si matérialiste, qui prépare nos moyens modernes avilissant : plus il y a de moyens de communication et moins on communique profondément, et tout devient faux ! C’est là qu’on peut goutter à la richesse du SILENCE ! du VIDE. Et puis deux humains à un mètre l’un de l’autre ont déjà du mal à communiquer...
On retrouve la fluidité du départ, en passant des interrogations de la Allie enfant à la Allie adulte levant les yeux au ciel près d’un gros ensemble astronomique, et se demandant toujours si « nous sommes seul » dans l’univers. L’ensemble du dispositif astronomique est une grosse oreille à l’écoute du ciel. À ce stade, je ne peux m’empêcher de penser aux dispositifs de radionique, qui ne sont que des moyens modernes mis à la disposition de la bonne vieille magie et ses sorts bénéfiques ou maléfiques, et des vibrations subtiles captées par les radiesthésistes depuis la nuit des temps. Alors capter quelques choses d’intelligent selon la conception humaine avec un énorme instrument d’astronomie ? cela me paraît terriblement naïf.
Si on construisait un radiotéléscope radionique ? peut-être obtiendrait-on des résultats... Resterait à filtrer les « parasites ».
 
 
Évidemment il y a une romance un peu ridicule et très artificiel qui vient se greffer au début de l’histoire entre un jeune journaliste et écrivain : Palmer Joss, et Allie Aroway. Par contraste, et avec un retour en arrière, on assiste d’une façon discrète à la perte du père de Allie alors quelle n’a que 9 ans.
Puis on aborde carrément la vie après la mort, avec une tentative de la jeune Allie de communiquer naïvement avec son père décédé, à travers l’émetteur-récepteur radio. Voir au sujet de l’après Vie les travaux de Konstantin Raudive sur les EVP (Electronic Voice Phenomena).
On a d’ailleurs fait un film américain sur les contacts de l’après Vie : White Noise (la voix des morts)
 
 
 
Il faut bien un coup dur dans le film : le responsable de l’équipe décide d’arrêter la recherche « des petits hommes verts ». Il reste à Allie à trouver un nouveau sponsor pour ses recherches, que certains qualifient de « science-fiction ». Elle trouve « miraculeusement » un milliardaire qui finance son projet. Au bout de quatre ans : toujours aucun homme vert ! Menacé de coupure financière, Allie s’accroche à sa quête quasi alchimique.
Et puis un jour... une émission d’ondes quasi « intelligentes » parvient aux oreilles d’Allie. Et là, ce n’est pas de la radionique, ni de la radiesthésie ou une quelconque onde subtile, mais une bonne vieille grosse onde électromachin ! qui perturbe dans l’équipe tous les ordinateurs de l’époque, et les gros téléphones juste portables.
 
 
La Terre a-t-elle été contacté par des « petits hommes verts » ? et pourquoi ? et vont-ils apparaître à la télé ? En tout cas il y a encore ici un problème avec le TEMPS ; et puisque je parlais plus haut de radionique, Carl Sagan était certainement au courant des recherches de George DeLaWarr (Voir notamment la page sur la lumière, le temps et Charles Nègre), lequel photographia par accident à Londres en 1951, une scène de son propre mariage en 1928 à Nottingham !
 
 
 
Bref, après cette « révélation » au monde, l’imbécilité humaine arrive avec ses gros souliers : phénomène de business de toutes sortes sous formes de New Age et autres produits dérivés dans une ambiance à la Phineas Barnum... censé accueillir les « petits hommes verts ». Ce qui peut effectivement ramener vers le rationalisme tueur ou la zététique, façon « fixe cartésien », ou façon école Jules Ferry : « Dans une éprouvette fut versé... ». Mais dès qu’il entre en piste la politique, le religieux, c’est la bagarre... Il y en a même un qui cris un moment : « Nous ne voulons pas la science comme Dieu... Nous voulons la Vérité de Dieu ! ». Mais ce monsieur ignore le sens du mot science ! Ou alors Carl Sagan s’essaye à « la Science de Dieu », pour ne pas dire « à Sa grâce ». Il s’essaye aussi de savoir pourquoi Dieu ne dit-il pas qu’il est ici, ou là ?... Donc même combat, ou presque, pour les « petits hommes verts ». Avec ça on retombe dans le rationalisme tueur, celui « qui veut des preuves », ou « celui qui veut tout mesurer et analyser ».

Dans le film la magie opère, malgré une démonstration analytique pour percer les codes envoyés par l’intelligence extraterrestre. C’est le milliardaire qui finance depuis dès le début Allie qui lui vient en aide encore une fois, en ayant le bon sens d’abandonner l’anthropomorphisme de l’idéation et de la logique humaine. Les codes détectés par Allie Aroway sont censé demander aux humains de construire à l’aide de plans une « machine », ou un moyen de transport...
 
 
Phineas Taylor Barnum
 
Désolant de voir dans ce film une caricature outrancière d’une réception politique des plus guindé de chez guindé, avec uniforme de rigueur comportant le « verre à la main », lequel ne contient certainement pas de l’eau plate ! Le tout est démoli par une ambiance musicale de musique des plus classique, que s’essoufflent à massacrer quelques violoneux, et qu’aucun invité n’écoute !
Finalement le président des USA de l’époque décide, avec ceux d’autres pays bien-sûr ! de construire la machine énoncée par les codes de ce que tout le monde croit être des extraterrestres. Coût de l’opération : plus du tiers d’un trillion du dieu Dollars. Un commentateur s’empresse même de dire que ce projet serait le plus chère de l’histoire de l’humanité ! Sait-on combien on coûté les jardins suspendus de Babylone ??? Je n’ai pas trouvé sur Google !
 
 
Le rôle de Palmer Joss, arrivé comme grâce à un « cadeau Bonux » dans les hautes sphères de l’État américain est particulièrement crispant ; c’est certainement dû à l’acteur Matthew McConaughey, que je trouve ici mauvais comédien. Et les parties de séquences politiques de Contact sont bien plombées voir indigestes.
Toujours dans cette partie politique, il faut maintenant décider qui voyagera dans cette « machine », et donc qui représentera l’humanité ! J’ai envie d’écrire que : ce n’est pas l’homme qui vient à Dieu, mais plutôt le contraire ; logique qu’on retrouve dans les mystères des arcanes de l’Alchimie. A partir de cette moitié du film, on peut facilement deviner qui sera le représentant de l’humanité et sera assis dans le fauteuil de l’engin !
Autre côté crispant, l’introduction bien américaine de Dieu : faut-il y croire pour prendre place dans le fauteuil de l’engin ? Et un bon rationaliste dit que 95% de la population du monde croit en Dieu (d’après le film et en 1997 et pour le seul monothéisme), aussi selon lui ce serait une preuve qu’il existe ! Comment peut-on parler ainsi de quantité ??? C’est typiquement américain...
Il y a une contradiction dans cette histoire : pourquoi ces extraterrestres technologiquement avancé puisqu’ils ont trouvé le moyen de téléphoner à la Terre, ne rendent pas visite eux-mêmes à leur contact terrien, plutôt que de leur demander de construire un engin à leur frais, et à la sueur de leur front ? Première fois que je vois des extraterrestres fainéants ! Il est vrai que cette machine est gigantesque... et bien-sûr susceptible d’être saboté par quelconques fanatiques au nom de leur Dieu...
 
 
Porte des étoiles de 1997 ?
 
Seul la partie finale décolle si je puis dire, et l’émotion et la poésie arrivent seulement à ce moment là, au bout de plus de deux heures !

Après plusieurs visions, je ne mets que deux étoiles sur quatre à Contact ; et quatre étoiles sur quatre pour la fin ; le film ayant par ailleurs beaucoup vieillit, quelques idées aussi, surtout celle du personnage de Palmer Joss, lourd comme une locomotive à vapeur. La seule qui est crédible là-dedans, c’est le personnage de Allie Arroway, joué très bien par Jodie Foster. Le scénario écrit par James V. Hart et Michael Goldenberg manque beaucoup de fluidité ; et la cause de la religion vengeresse est trop sommaire ; j’ignore si le livre est pareil. Barnum est passé par là ! seulement par moments, et surtout sur la musique d’Alan Silvestri, avec une orchestration horrible et pompier.

M. Roudakoff
 
 
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Dernière mise à jour : 27-10-2009 21:56

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