Alchimie, Bon sens et expérimentation
 

Ecrit par Sechy, le 31-01-2010 23:08

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Tags : Alchimie, Bon sens, Mots, Symboles


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Alchimie, Bon sens et expérimentation
 
 
D'après la chronique de France Info des deux Michel : Polacco et Serres (le Sens de l’Info). C'est toujours intéressant les dimanche soir, même si on peut ne pas être d'accord avec Michel Serres.
Ce dimanche 31 janvier 2010, Michel Serres a abordé le BON SENS. Ce mot est souvent présent caché ou visible dans beaucoup d'ouvrages d'Adeptes ou Alchimistes, et pour cause, puisqu'il s'agit d'expérimentation, et que si vous n'avez pas un minimum de bon sens, notamment sur celui du sens du mot MATIÈRE, elle vous saute à la gueule. Et la plupart des mots aux triples ou quadruples sens cachés sont comme ça, à commencer par les mes deux principaux : Mercure et Souffre.
 
Donc comme personne ne semble savoir ce qu'est le « Bon sens », déjà on peut s’occuper de plantes vertes, permettant de se rendre compte d’un certain bon sens : vérifier qu’on arrose bien ses plantes avec de l’eau froide, et non de l’eau chaude ! C'est surtout valable pour les citadins comme moi.

Selon M. Serres, le bon sens pourrait-être : « ce qui tombe sous le sens », mais c’est valable lorsque l’on recherche d’abord la modestie, puis la simplicité, chose la plus extraordinairement difficile a trouver et a réaliser ; déjà lors de la lecture d’un texte alchimique, à la première lecture on part en courant !

Donc selon le principe des CROISEMENTS et des CONTRAIRES, on croit que la connaissance est donné à chacun et sans payer : n’importe qui peut acheter le livre d’un célèbre Alchimiste et se mettre a chercher à fabriquer la Pierre Philosophale. Louable intention, mais, quant au résultat, c’est un autre monde ! qui demande énormément d’effort, de connaissance, et de mystères qui ne s’obtiennent pas avec la volonté, même de Superman ! D’où aussi l’expression : « Promettre la Lune » (voir plus bas) « Décrocher la Lune ».

Je ne suis pas d’accord avec Michel Serres qui considère que l’on puisse rire sur le bon sens du savant comme Cosinus, ou le professeur Tournesol d’Hergé. Le bon sens ne peut pas de près ou de loin s’acoquiner avec le ridicule.
D’images et de symboles se succédant les uns après les autres, M. Serres en arrive à un autre savant dans le style Cosinus : l’Astronome et sa vision concentré, étroite d’une petite portion du ciel ; ce qui amène Michel Serres au fond d’un puits ! Où effectivement on à une petite portion de ciel très concentrée. Ce qui amène ensuite l’expression : « Un puits de Science », et l’analogie avec la lunette astronomique. Le mot Lunette dérivant de Lune (nuit etc.), et renvoyant à une petite ouverture, celle de la fosse d’aisance, de la guillotine, ou d’une petite surface de verre pour ceux qui voient mal.
Le sens le plus ancien étant celui de la Lune et des cabinets ! le mot lune suggérant aussi le DERRIÈRE.

Il faut bien écouter Michel Serres, car en fait aucun savant n’ai ridicule, même Cosinus, c’est celui qui en rit qui est ridicule. Cela pour prouver, tout comme le suggèrent les Alchimistes à mots cachés plus ou moins, que des situations les plus extraordinaires viennent des idées ou circonstances les plus inattendues ou invraisemblables ; ce qui conforte le principe des CROISEMENTS, toujours infaillible.

Des exemples de « faux » bon sens : pourquoi il fait nuit alors que plein d’étoiles brillent dans le ciel ; pourquoi nous avons cinq doigts, alors qu’il y a plusieurs systèmes de numération et que cela dépend d’où on compte : en base deux nous avons 01, 01 doigts et non 5.
Un autre faux bon sens : le tout est plus grand que la partie, à première vue ça semble logique à la Grec ! mais c’est faux par rapport à l’infinie : l’inverse est vraie : la partie est égale au tout.
Autre erreur de bon sens : confondre secret et sacré, ce qui amène aux dérives sectaires ou d’accusation de dictature style Illuminati ou « maître du monde ». On prend ces deux mots au premier degré, celui du sens profane ou sens commun. Ainsi nous sommes littéralement bourré de mots au sens et noms attribués selon des conventions, ce qui ne nous apprend absolument rien sur le sens de nombreux mots, comme FEU.
Pour reprendre un court exemple tiré de l’ouvrage de René Alleau : Aspects de l’Alchimie Traditionnelle, la Reine d’un jeu d’échecs est ainsi nommé par convention, et la décoration de cette pièce du jeu d’échecs ne nous apprend rien sur son déplacement particulier et son usage précis. Pareil pour un joueur de dames, même un champion, s’il ignore les règles des échecs, il ne sera pas capable de bien jouer, bien qu’il s’agisse de jeux en apparence aussi proches l’un de l’autre que le sont l’Alchimie et la chimie.
Autre exemple de faux bon sens et de simplicité : il ne suffit pas de connaître la composition des couleurs d’un tableau, et même leur analyse, pour être en mesure de le refaire, même chez un faussaire.

Nous sommes conditionné depuis le berceau jusqu’à la tombe par le mythe occidental de la raison, de l’analyse, élaborés à partir dont ne sait trop quoi, à partir de choses reprises et déformées depuis des générations. C’est pourquoi par exemple le domaine de l’histoire ne peut pas être le domaine des faits ou des phénomènes. Il est celui d’une reconstitution, d’une recomposition de ce qui avait été « décomposé » par le temps ou d’autres personnes. Comme René Alleau je dis que les sciences humaines sont par la nature des choses subjectives. Seules l’humilité la modestie et la sincérité permettent de s’en sortir, c’est-à-dire atteindre un certain degré d’objectivité.

Alors dans « notre réalité » tout est contre le bon sens ; ce qui me fait penser au bon sens alchimique, qui lui est véritablement le bon sens, mais sous forme d’hyper-réalité, ou bien au-delà de ce qu’on a appelé les « surréalistes ». C’est une surréalité outré, ce qui a fait souvent accusé les Alchimistes de sorcellerie ou autres choses du diable. Puisque ce que j’ai appris depuis mon enfance, ce que je prenais pour des vérités, tout cela va contre le bon sens. L’Alchimie nous apprend à le retrouver par une sorte de lavage de cerveau, une sorte de déconditionnement, ou obligation logique de réformer son entendement « profane » par ses seuls efforts personnels, en se pliant à la vision surrationnelle des symboles ; et là encore certains ont trouvé le moyen d’accuser l’ésotérisme (de l’intérieur), voir l’occultisme (qui est caché) d’être une truc en cheville avec les sectes, un truc de pouvoir sur les autres qui n’y connaissent rien ! comme un gourou.
Et justement Michel Serres résume très bien la surréalité de l’Alchimie : s’étonner de façon stupéfaite devant les choses les plus simples, et j’ajoute surtout en matière de langage rester le plus modeste possible ; l’Alchimie ne peut se résumer qu’à cela dans sa partie de compréhension, et c’est pour ça que cette science est la plus difficile de toutes, car le cerveau arrivant à un stade fondamental sera confronté à épuiser un nombre gigantesque de contradictions, le seul qui permettra la connaissance transrationnelle (au-delà de l’irrationnel) qui n’est ni discursive ni intuitive ; la partie opérative relevant de l’habilité manuelle, de la volonté et des efforts, et d’une part d’inconnu.
Michel Serres aurait pu aller beaucoup plus loin mais sa chronique est limité par sa durée.

M.R.
 
 

Dernière mise à jour : 31-01-2010 23:33

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