Vous avez dit matérialisme ?
Ou, Lavoisier et les deux pieds dans le matérialisme.

" Dieu est une personne que personne n'a pu voir, a part à l'époque du Christ ".
(Un candidat au Bac en épreuve de Philosophie).

Terrible perle bien de notre époque matérialiste ! mais qui donne un espoir, à partir de l'an zéro des Chrétiens ! Il faut des preuves, il faut mesurer avec un instrument pour se rendre compte, il faut le voir pour le croire.
Mesurer à tous prix :
L'élément humain est éliminé pour produire un modèle de la réalité ne contenant que des quantités mesurables, susceptibles d'être reliées par les mathématiques. Ces relevés de mesures abstraites sont censés respecter des lois éternelles, identiques en tous temps et en tous lieux. Donc toutes expériences dite scientifiques sont censées être exactement reproductibles en tous lieux et en tous temps, pour autant que les conditions physiques soient inchangées. Et les divers expériences avec leurs données devraient être partagé entre les chercheurs du domaine de recherche concerné, ce qui n'est évidemment pas le cas : beaucoup de chercheurs refusent de communiquer leurs données personnelles, et ne sont en général pas motivés pour reprendre les travaux des autres. De plus les expériences ont lieu dans quelques centres de recherche majeurs, possédant des qualités et des traditions propres, et ces expériences ayant lieu les jours ouvrables et aux horaires de travail salarial ; et avec obligation de résultats, business oblige ! On a donc à faire à quelque chose de limité.
D'autre part, les scientifiques contemporains aux USA par exemple, sont au service d'élites politiques œuvrant pour une domination mondiale.
Comme l'explique superbement Sheldrake dans son livre Sept expériences qui peuvent changer le monde, le piège des mots est employé dans les comptes rendus scientifique pour faire "avaler la pilule" : donner l'illusion de l'objectivité ! Y aller au chiqué ! Toujours rentabilité oblige. Le point de départ de ces illusions est enseigné au lycée par la convention littéraire : "Dans une éprouvette fut versée..." ; plus tard cela donnera : "Il a été observé que...", "Les données montrent...", etc.

Dans le Larousse encyclopédique de 1905, il est écrit, à l'article Alchimie (extraits) : (C'est le mot chimie précédé de l'article al, le ou la) n. f. Nom donné à la chimie du Moyen-Âge ; art chimérique qui consistait à chercher un remède propre à guérir tous les maux et la transmutation des métaux à l'aide de la pierre philosophale. Par ext. Se dit de systèmes, de théories dont les divers éléments sont inconciliables, et qui ne peuvent conduire à aucun résultat positif.
Mais en plus, Monsieur Larousse a le culot d'ajouter : " L'alchimie a souvent fait découvrir de grandes vérités sur le grand chemin de l'imagination " (Diderot).
Plus loin dans l'article : Ce sont les découvertes de Lavoisier qui ont ruiné définitivement la doctrine alchimique.
...

Nous avons a faire avec cet article du Larousse écrit à la fin du 19ème siècle, une époque si matérialiste, à une censure, à une assurance effrayante ! Nous avons a faire à une négation de plusieurs millénaires de recherches par des scientifiques ou Adeptes ou Mages. Ce n'est vraiment pas gentil de la part des Messieurs de chez Larousse, et c'est assez naïf.
Et que dire de Messieurs Lavoisier et compagnie, lesquelles ont gommé d'un coup (le cou de Lavoisier fut tranché par la machine du Docteur Guillotin) plusieurs millénaires d'études de scientifiques...
Ce n'est pas sérieux... L'Alchimie n'est pas la chimie.

Peut-être faut-il remonter à la violence de la parabole babylonienne de la création du monde, pour amorcer la perte du sacré ? Car Tiamat, la Créatrice du Vide, celle qui a enfanté le Monde, fut tué par son fils Mardouk ! il lui brisa le crâne et lui fendit le corps comme à une huître tandis que les vents éparpillaient son sang. On est déjà confronté à un matérialisme naissant, avec tous ces détails de corps et de violences.
Les origines sont de la Mère. Je pense à un autre créateur du Monde : Ptah. Il est gainé sur tout son corps, comme pour faire oublier ce corps, comme pour indiquer un état vierge, comme pour rappeler une poche maternelle du ventre de la Mère, comme pour indiquer son état androgyne (Père-Mère).
Selon l'étude du scientifique anglais Rupert Sheldrake, dans son livre L'âme de la Nature, il faut attendre le 16ème siècle et la réforme protestante pour voir s'établir la suprématie absolue du Père, avec la suppression du culte de la Vierge et la désacralisation du monde naturel. Cette évolution s'acheva définitivement au 17ème siècle, lorsque la Nature fut ravalée au simple rang de matière inanimée en mouvement, création divine obéissant mécaniquement à ses lois immuables. Plus de Mère Nature. Elle était devenue le Monde Machine et Dieu était devenue le mécanicien tout puissant.
Aussi dans le monde matérialiste actuel, il est dit :
Que les peuples dit primitifs étaient incapables de voir la Nature telle qu'elle est : un système physique inanimé et dépourvu de but ; car ces peuples projetaient sur elle leurs espoirs et idées folles. Ils étaient victimes de la touchante erreur de raisonnement qui consiste à attribuer aux objets inanimés les caractéristiques des créatures animés. Ils remplissaient le monde qui les entouraient de déesses, de dieux ; ils attribuaient une signification mystique à divers lieux et époques, en raison de modes de pensée primitifs, animistes et superstitieux, le tout encouragé par les chamans, les prêtres et magiciens, dont les pouvoirs s'accroissaient de cette ignorance et de ces superstitions.
Mais grâce aux progrès de la science et à l'avènement de l'intelligence rationnelle, nous savons à présent qu'il est impossible d'influer sur la nature par des formules magiques ou des modes d'adoration farfelus. En revanche, la nature est bien régie par des lois impersonnelles qui agissent de façon uniforme en tous temps et en tous lieux. Bien des choses se produisent par hasard, mais ces événements imprévus ne découlent nullement de l'influence des esprits ou d'une intervention divine. Ni la magie ni aucune force mystique ne peuvent nous permettre de gouverner la nature et il est vain d'en attendre des miracles.
En revanche, il est en notre pouvoir d'acquérir une maîtrise sans cesse accrue de la nature par le biais des sciences et des technologies. (Bonjour la pollution et les dégâts !)
Les valeurs monétaires vinrent remplacer les valeurs traditionnellement attachées, sur les plans religieux et symboliques, à des lieux, des végétaux ou des animaux spécifiques. (Bonjour le pouvoir économique !)
L'humanisme laïque contemporain a évidemment cessé de croire à une vie après la mort, mais l'essentiel de ses caractéristiques dérive de la tradition protestante, y compris dans sa position à l'égard de la nature. (Par ici le tiroir-caisse !)

C'est une caricature ! On croirait lire un article du Larousse de 1905 ! C'est l'exemple terriblement rationnel que donne Rupert Sheldrake dans son livre : L'âme de la Nature. Heureusement que les choses ont un tout petit peu changées depuis quelques décennies.

Science dite officielle ou objective comme modèle :
Les réussites pratiques de la science mécaniste témoigne de l'efficacité et de la rentabilité de cette méthode. Il est possible d'abstraire et de modeler mathématiquement les aspects quantitatifs du monde. Mais ces modèles laissent de côté la plus grande part de notre expérience vécue ; ils ne sont qu'un mode de connaissance très partiel. Quoi qu'il en soit, le prestige acquis par cette méthode grâce à la physique en a fait le modèle du détachement scientifique, un objet d'envie pour les biologistes, les sociologues, les économistes et tous ceux qui aspirent à l'objectivité scientifique. (Toujours d'après L'âme de la Nature, de Rupert Sheldrake).

Rapprochement avec ce qu'écrivait le psychanalyste Carl Gustav Jung :
" Les hommes s’imaginent n’être rien de plus que ce qu’ils savent d’eux-mêmes. Or c’est un savoir borné, rationalisme et doctrinalisme (quantité) sont maladies, car ils prétendent répondre à tout. Pourtant nos notions de temps et d’espace ne sont qu’approximatives. Elles laissent ouvert un champ de variations relatives ou absolues ". (Cette citation de Jung existe en d'autres endroits sur mon site, mais je ne la répéterai jamais assez).

Ainsi il n'est pas possible d'approcher les vérités de la Nature dans des expériences uniquement matérielles ou mesurables, comme expliqué plus haut. Comme exemple, je cite un extrait de l'article "Rythme", du Dictionnaire homéopathique, de Louis Pommier :
" Il existe une tradition ancienne d'après quoi on peut préparer à partir du gui un remède contre le cancer, mais que son efficacité dépend entièrement du moment où la plante est cueillie.
Un institut suisse de recherche sur le cancer en a récemment fait l'épreuve en effectuant 70 000 expériences sur des parties de la plante, cueillie à une heure d'intervalle, de jour et de nuit. " On a mesuré le degré d'acidité, analysé les éléments constitutifs, essayé l'effet de toutes les préparations sur les souris blanches. On a pas encore découvert de traitement, mais ce que l'on a constaté c'est que les propriétés de la plante étaient radicalement affectées, non seulement par l'heure locale et les conditions météorologiques, mais par des facteurs extra-terrestres, comme les phases de la Lune et la survenue d'une éclipse ".

 Rien n'est pareil d'un instant à l'autre. (C'est une Constante)

Voir aussi la page sur l'Empirisme et le Scepticisme.

Dans la même sphère du matérialisme, "l'esprit" est-il situé dans le cerveau, ou hors du cerveau ?
Toujours d'après Rupert Sheldrake et son livre : Sept expériences qui peuvent changer le monde (ou Sheldrake soulève des questions fondamentales), extraits :
Depuis plus de trois siècles la théorie selon laquelle l'esprit siège dans la tête domine en Occident. Elle fut émise par Descartes au 17è siècle. Il s'élevait contre l'ancienne croyance qui voulait que l'intellect rationnel appartînt à l'âme, plus vaste, essentiellement inconscient, répandue à travers tout le corps et animant celui-ci. Il voyait dans le corps une machine inanimée. Animaux, plantes, ainsi que l'univers étaient eux aussi des machines. Dans cette théorie, le royaume de l'âme, qui couvrait auparavant la nature entière, se rétrécissait pour n'occuper plus que l'intérieur de l'homme, puis dans le corps humain, se contractait encore d'avantage en une petite région du cerveau : la glande pinéale, selon Descartes. Dans ces grandes lignes, la théorie orthodoxe moderne reste la même, sauf que le siège supposé de l'âme s'est déplacé de quelques centimètres pour gagner le cortex cérébral.

Selon les croyances populaires et expressions : avoir du cœur, à cœur ouvert, cœur à cœur, chaud au cœur, etc. ; les oreilles comme "antennes" : vos oreilles ont dû chauffer, etc. Aussi ces croyances n'ont aucun sens si l'esprit reste confiné dans le cerveau, et si toute communication obéit aux principes connus de la physique. En vertu de quoi, les défenseurs du système mécaniste affirment souvent que, puisqu'on ne peut les expliquer scientifiquement, les phénomènes paranormaux n'existent pas ! Y croire est considéré comme une superstition, que l'éducation scientifique se chargera d'éradiquer.