Le FIXE et le VOLATIL dans la CONSTANTE REFUGE
ou, trouver un AXE.

Les écrits Taoïstes nous disent que la seule constante qui existe, c'est le CHANGEMENT, ou la transformation permanente, comme une fixité cavalante.
Constante Alchimique : mettre Tout dans un Principe depuis ce Principe. [Alchimie : AL (le Divin, Principe manifesté) qui mit E (la Manifestation terrestre)]

8 constantes, comme "vérités" ou "lois", considérées comme fondamentales dans les sciences actuelles.

  Vitesse de la lumière : c
  Charge élémentaire : e
  Masse de l'électron : me
  Masse du proton : mp
  Constante d'Avogadro : Na
  Constante de Planck : h
  Constante gravitationnelle : G
  Constante de Boltzmann : k

Mais ces unités sont établies par l'homme, ce sont des conventions. Le mètre par exemple, qui fut définit en 1790 a changé plusieurs fois entre 1790 et jusqu'en 1983. Comme "constante" il devrait y avoir mieux !
En pratique scientifique, la valeur des constantes change. En théorie elle ne devrait pas varier ! Si elle varie dans la pratique, c'est que l'expérimentateur s'est trompé !
Le mot constante implique que son sens ne varie pas d'un pouce, aussi les scientifiques fervents partisans de l'uniformité de la Nature considèrent les constantes constantes ou "lois immuables" ! Selon les partisans de cette fixité, en tout temps et en tout lieu, les "lois de la Nature" restent les mêmes. Ces lois sont des idéations platoniciennes, qui sous-tendent tout phénomène, elles en sont la raison cachées, sorte de logo.
Ces lois pourraient s'apparenter aux clefs symboliques du langage alchimique, dont Pernety, dans son Dictionnaire Mytho-hermétique essaye de démêler l'aspect labyrinthique. Ces clefs semblent fixe, afin de s'y retrouver dans le labyrinthe symbolique de l'Alchimie. Ces clefs sont la "tradition" (sens de transmettre de période en période). Si ces clefs sont volatil, au sens où l'on ne les respecteras pas, on risque de se perdre, et on sort de la tradition ; mais un minimum de clefs sont seul nécessaire, variable selon l'étendue du savoir et de la conscience de l'expérimentateur et étudiant en Alchimie.

Pour le reste, rien n'est pareil d'un instant à l'autre. L'univers que nous connaissons ne peut pas être une machine, un "éternel" mourant par refroidissement ; comme si "l'éternel" pouvait mourir. La théorie du Big-bang a fait que le cosmos est devenu évolutif, en train de se développer.
Donc, puisque la Nature évolue, ses "lois" doivent évoluer aussi... Une loi ne peut pas rester "éternelle", surtout si c'est décidé par de pauvres humains !
Dans la physique actuelle, on continue pour le plus grand nombre à suivre l'approche platonicienne traditionnelle.

Comme l'écrit Rupert Sheldrake dans son livre Sept expériences qui peuvent changer le monde : " Il peut fort bien advenir que la constante des 'constantes de la Nature', considérée depuis longtemps comme une base naturelle ou donnée de l'édifice scientifique, ne soit guère qu'un pilotis planté dans un fond marécageux. Il pourrait en aller de même de l'hypothèse selon laquelle les attentes de l'expérimentateur n'introduisent aucune distorsion dans les recherches. Ces fondements devenant de plus en plus instables, on prendra davantage conscience de la nécessité d'ancrer les piles plus profondément, ou de trouver d'autres systèmes d'appui, éventuellement flottants ". (Fixité cavalante).

Une constante est comme une île, un refuge pour s'y reposer afin de faire le point. Mais comme la vie est un déploiement, et à chaque déploiement correspond un point à atteindre, il ne faut pas rester trop longtemps sur cette île ou ce point, sinon c'est la mort, faute d'y trouver encore de la nourriture. Il faut déployer mais pas s'incruster, ou se coaguler.

 Un AXE est une constante, par exemple un axe de rotation représentera une référence.
L'axe ou l'essieu est relié au CHAR, dont on connaît l'importance fondamentale dans tout le domaine indo-européen, nous dit René Alleau dans sont livre : Aspects de l'Alchimie Traditionnelle (Faire attention car c'est "l'école" Canselier / Fulcanelli).
Dans l'antiquité, le char était le plus souvent à deux roues. L'essieu est fixe et supporte tout le poids du véhicule. Cela forme une TRIADE : l'essieu et les deux roues. Ainsi la notion de "roue" et de "circuit" ou "course" évoque-t-elle la figure et la course régulière du Soleil et de la Lune.

Notre alphabet actuel avec ses clefs est une constante refuge provisoire.

(Notes et prolongement, d'après un chapitre important qui soulève aussi d'autres prolongements : Des "constantes fondamentales" versatiles, issu du livre : Sept expériences qui peuvent changer le monde, de Rupert Sheldrake).

 Voir aussi la page sur l'Empirisme.