A day on the Planet - Kyô no dekigoto きょうのできごと
C’est un film amusant et sympa, mais dès le départ il faut bien observer les différents personnages, et le plan séquence du repas des amis s’échangeant des banalités, des questions sur le groupe sanguin de Kawachi, et une histoire de jupe désiré mais non acheté, et qu’il faut vite oublier en buvant du saké. Et ceci jusqu’à une baleine vivante de 14 mètres échouée sur une plage d’Ona !
D’un autre côté, il y a un type échoué ou plutôt qui a glissé dans un étroit conduit entre deux immeubles et que des hommes tentent d’extriper, d’extirper de là. Un pigeon lui a chié dessus...
Donc : présentation de trois pôles d’intérêt plutôt cocasses. Une liaison s’opère grâce à une équipe de télévision naviguant entre l’ouvrier coincé et la baleine sur la plage.
Le film porte bien son titre : un jour sur la planète, comme le temps qui s’écoule, le sable qui s’écoule dans le sablier, les circuits et bien-sûr les rencontres et croisements des personnages. C’est fait avec des petits rien. Ces situations et certaines attitudes me font penser à Jacques Tati. Peut-être que Isao Yukisada connaît les films de Tati. Le parallèle d’extirper la baleine coincé sur la plage et celui du pauvre ouvrier coincé entre deux murs fait assez Tati, et baleine et homme sont tous deux des mammifères ! Mais au Japon, à cause de leurs chasses à la baleine intensives, celle-ci reflète un symbole bien douloureux, avec désaccord avec la Nature, coincé qu’ils sont entre une industrialisation galopante, et une déification de la Nature, dont ils font partie comme nous tous.
Dans la maison pendant la crémaillère, une fille s’évertue à vouloir couper les cheveux des garçons. Comme elle est un peu saoule, il y a des zones très claires sur une tête... Ensuite avec sa copine elles sont angoissé si leur petit ami se retrouve chauve vers la quarantaine. Le cheveux représente la force vitale, la chevelure de la terre : l’herbe ; et peigner les cheveux de quelqu’un est un signe de bon accueil, et se laisser peigner les cheveux par quelqu’un est un signe d’intimité, de confiance, voir d’amour.
Et l’amour a fait couper les cheveux parfaitement sur le mignon Kawachi et raté sur un autre garçon qui veut casser la gueule à Kawachi, mais il est tout de même intrigué par son charme envers les filles.
Les filles mangent des crèmes et les garçons regardent la télé ! !
Vers le dernier quart du film on apprend comment l’homme s’est lui-même coincé entre deux immeubles. Vers la fin du film les ouvriers sur le toit de l’un des deux immeubles obtiennent l’autorisation du propriétaire pour couper ce qui gène dans le sauvetage.
Tous les amis, sauf Kawachi parti voir sa Chiyo, vont voir la baleine sur la plage, et là, surprise !...
Encore un film avec de la tendresse, quelques pointes de cruauté, pas mal d’humour déguisé, bref toujours la poésie et l’émotion. Quatre étoiles pour ce film.
Dernière mise à jour : 12-04-2008 19:43
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