Liadov - Nénie
 

Ecrit par Sechy, le 15-04-2016 18:52

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Publié dans : Musiques - OST, Sommaire Musiques

Tags : Musiques, Russie

 
 
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Liadov - Nénie

NÉNIE : musique d’Anatoli Liadov.
 
 
Pour : 3 Flûtes, Hautbois, 2 Clarinettes, 2 Bassons, 4 Cors, Violons 1 et 2, Altos, Violoncelles, Contrebasses.

Nénie (« Chants plaintifs », Op. 67) Pièce finie unique, que A. Liadov a terminée en 1910. La première représentation de Nénie a eu lieu le 13 Mars de la même année à Saint-Pétersbourg, dans le hall de l'Assemblée Noble, en présence de Nicolas Tcherepnine. Partition éditée par M. Belaïeff en 1914.
Liadov est un magicien du son qui me fait penser à quelques musiques de Ligeti. Dans Nénie on y sent comme une contraction du temps, un amusement mélancolique en forme de soupirs sur le temps qui coule dans cette période du Kali Yuga (la musique est complètement tributaire du temps tempo). Tributaire du TEMPS PROFANE, celui des mots incertains, des pièges, des accidents/intempéries. Le temps qui court. Le sable qui coule dans le sablier, aspect mouvement dans la dualité sujet-objet.
MOMENT : durer un moment ou petite division du Temps.
Le Temps n’existe que s’il y a quelqu’un pour l’observer. (La plante qui pousse).
Les langages, modes, styles et ego, atmosphères et histoires, font le temps.
 
 
Temps, ancien et futur, éternité et époque ou histoire semblent des ennemis. Une durée ne peut pas être « infinie » car l’humain est un mortel ! S’il l’affirme, il se prend ici-bas pour un Dieu, qui Lui sera censé être immortel !
Il est écrit dans le Vishnou Purana :
À la fin de mille périodes de quatre âges, qui complètent un jour de Brahmâ, la terre est presque épuisée. L'éternel (Avyaya) Vishnou assume alors le rôle de Roudra [Rudra], le destructeur (Shiva) et réunit à lui-même toutes (ses) créatures. Il entre dans les sept rayons du Soleil et boit toutes les eaux du (globe) ; il fait évaporer l'humidité, desséchant ainsi toute la terre. Les océans et les rivières, les torrents des montagnes et les sources, sont tous absorbés. Ainsi nourris d'humidité abondante, les sept rayons solaires deviennent, par dilatation, sept Soleils et finalement incendient les trois mondes. Hari, le destructeur de toutes choses, qui est la flamme du temps (Kâlâgni), [finit par consumer la Terre]. Alors Roudra, devenant Janârdana, exhale des nuages et de la pluie.

Les ignorants ne comprennent pas que cet Univers est de la nature divine ou de Sagesse, et ne le jugent que comme un objet de perception dans ce qu’ils appellent « laïcité ». Mais ceux qui sont purs contemplent ce monde comme ne faisant qu’un avec la Connaissance, ne faisant qu’un avec le Principe Universel Originel (Principe des Principes, le seul qui ne soit pas un Reflet ! car le Reflet c’est le monde des accidents ou spatio-temporel ; un Reflet-Maquette du Principe Universel Originel. Le Reflet ne peut que faire la partie de la dualité Cause-Effet).
Dans le Vishnou Purana, ce n’est pas Vishnou qui est cause de la Création, mais le Principe Universel Originel. La Manifestation ou Création de l’Univers c’est le Reflet, le mental : « En leur absence, il n’y a ni monde ni Dieu créateur [comme le temps qui coule, il faut quelqu’un pour l’observer, sinon il n’existe pas, il n’y a pas d’objet ou reflet sans le sujet !]. Il n’y a que l’Être unique et c’est la Félicité du Soi » (Ramana Maharshi, entretien 324).


CENTRUM CENTRI.
- Question :  N’existe-il pas un moyen d’échapper aux malheurs du monde ?
- Maharshi : Il n’y a qu’un seul moyen. Il consiste à ne jamais perdre de vue son propre Soi, quelle que soient les circonstances.
L’investigation « QUI SUIS-JE ? » est l’unique remède à tous les malheurs du monde. Elle est aussi parfaite félicité.
(Entretien 532, du 15 octobre 1938).

Le silence [mauna] est la plus grande éloquence. La paix est la plus grande activité. Pourquoi ? Parce que la personne, dans ces états, demeure dans sa nature essentielle, si bien qu’elle pénètre tous les recoins du Soi. Elle peut dès lors faire appel à n’importe quel pouvoir, en tout lieu et chaque fois que cela est nécessaire. C’est la siddhi [pouvoir] la plus élevé [un Réalisé chutant de haut sur un Rocher ne sera pas blessé, le Rocher deviendra doux comme un oreiller] (Ramana Maharshi, entretien 534).

FÉLICITÉ : l’Instant se déplace sur le TOUT : “Ah ! l’Instant est déjà DÉ – PASSÉ”.
BLANC de L’INSTANT : passage, innocence de la Blanche Colombe, aube, Blanc du Roi et des Druides.
L’Instant fait sourcer le Tout : faire le Point (Focal).
Corps et corps ou ego sur ego n’ont pas d’effet l’un sur l’autre ; seul le Soi-Instant a de l’effet et pénètre le corps ou ego.
Pour approcher l’Instant, il y a l’ENIGME qui rassemble en elle-même les contraires.
En résumé, L’INSTANT peut donner 3 conceptions :
1) Absence de Temps (ou Silence)
2) Augmentation du Temps (évolution)
3) Fixation ou Coagulation du Temps (« fin des temps » qui ne sera pas l’éternité)
(Les 2 et 3 sont très proches. Le 1 flirte avec l’Éphémère).


[En haut de page : aquarelle de M. Roudakoff : Auxerre 1967]
 
 

Dernière mise à jour : 15-04-2016 19:01

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