Ce que l’être humain a de plus puissant et de plus divin, son VAISSEAU (Soi et soi), peut être aussi le plus dangereux et en faire le premier prédateur de sa planète Terre, et le premier oppresseur de ses frères et sœurs humains et des deux autres Règnes (minéral et végétal). L’ego humain fait qu’il va essayer de convaincre l’autre, comme de passer un contrat avec lui. Ainsi les républicanistes en 1789 vont essayer de convaincre, par la force, ceux qui s’attachent encore à la Monarchie. IL S’AGIT DE CONVERTIR L’AUTRE comme les Hébreux voulurent convertir les Païens, puis ensuite les Chrétiens, et ensuite les Musulmans voulant convertir à l’Islam, ces deux dernières opinions étant les plus virulentes, chacun vendant son « bonheur » et sa « puissance » ; le républicanisme fera de même par la suite ! Les uns parlent de « foi », les autres parlent de « valeurs », et les républicanistes sont encore plus virulents que les islamistes puisqu’ils veulent les convertir à leur laïcité inquisitoriale et autres machins de « bonnes mœurs » judéo-maçonniques à pour-voir… L’instrument de l’Empire USionistan et de la City et son Wall Street : la CIA, convertit à tour de guerres ou émeutes déguisées ou coups d’États genre opération Condor les pays (Brésil, Bolivie, Paraguay, Uruguay, Chili, Argentine) qui ne sont ni « démocratiques » ni consommateurs de l’American way of life…

 

Ce monde occidental actuel est construit sur la cervelle des travailleurs du chapeau comme Descartes, John Locke et autres philosophistes empiriques d’odeur britannique, produisant une nouvelle géométrie mentale qui va se retrouver dans tous les textes européens et jusqu’à nos jours, développant ainsi la tyrannie de l’opinion ou du « moi je » car alors chacun y apporte désormais sa contribution propre : sa « liberté d’expression » produisant un Super Égrégore. Mais le fait de reconnaître qu’il y a bien une contribution propre va donc donner un nouveau modèle du mental.

POUR-VOIR : INFORME-ATION LIÉES AUX CINQ SENS, DONC À L’EGO (ce que d’autres appellent « la psyché », donc l’histoire-opinion ou temps qui coule). Ainsi, lorsque un guerrier est transpercé par une lance, sa psyché est détruite. Mais à l’apparition du classicisme grecque la Chute ou DUALITÉ va augmenter : le mental va se situer dans la tête, et donc se distinguer du corps et le contrôler, alors qu’auparavant il formait un tout. Ainsi à l’époque classique grecque le mental, comme de nos jours, est considéré comme un « disque dur » qui stocke et bidouille des informations.
La tyrannie de l’opinion commence avec les ergoteurs Grecs pour aboutir en apothéose entre la Renaissance et 1789 : les signes vont devenir arbitraires, donc opinion entre les deux périodes citées, quand on va considérer que les mots ont une signification en référence aux idées ou opinions et non directement aux choses. Il ne s’agit plus du « juste mot » pour désigner chaque chose : il la représente, il est mis à la place de la chose, c’est déjà du virtuel informatique avant l’heure. Le mot perd alors son lien direct avec la chose : il la représente, il est mis pour la chose. La tentation de croire en la magie du mot s’en trouve d’autant plus affaiblie ; c’est une convention, donc une opinion, un contrat… et de l'anti-création. (Précision : les bases de la Renaissance remontent entre le 12è et le 15è siècle).

En effet, QU’EST-CE QUE LA RÉALITÉ, sinon l’Instant ou Soi, le reste n’est qu’illusion. Les Anciens Égyptiens essayèrent de traduire au plus près la Réalité en leur textes sacrés déjà dégradés en s’échappant de la Vraie Télépathie pour tomber dans le langage parlé et gravé : le SON traduisant l’énergie des choses qu’on dit. D’où d’ailleurs l’extrême difficulté de traduire les Hiéroglyphes, car la moindre traduction par les Anciens Grecs eût exigé, à tout le moins, le concours actif des prêtres qui conservaient les originaux !
Passant de la Vraie Télépathie au langage parlé, les Anciens Égyptiens croyaient que la nature tout entière d’un « objet » était cachée dans son nom-la forme, si bien que la connaissance de ce nom-la forme donnait le « pour-voir » sur ce qu’il désignait ; d’où d’ailleurs cette formule anthropocentrique de l’Enseignement de Mérykarê (p 131) : « Le dieu connaît chaque nom », sans pour autant savoir si c’est dans l’inconscient collectif (lumière de la conscience) ou dans la Lumière de l’Essence (Vraie Création), seule valable car échappant à l’égrégore-grégarisme genre pensée unique dans l'inconscient collectif. Les Anciens Égyptiens croyaient aussi qu’une force surnaturelle était contenue dans les lettres même, écrites ou gravées, qui composaient un nom. Ainsi les Hiéroglyphes étaient sacrés et divins. Ce sera repris par les Hébreux-juifs et leur alphabet (guématrie) avec valeur numérique. Ce sera repris par les Musulmans et leur Quoran, texte « descendu du Ciel » dont il est interdit de faire l’exégèse (il y a d’ailleurs aussi une guématrie arabe… les uns copient sur les autres…).

Une fois de plus, précision sur la Lumière de l’Essence et la lumière de la conscience. Cette dernière, décrite plus haut selon moi par la citation de l’Enseignement de Mérykarê correspond à la lumière de la conscience, ce que C.G. Jung nomme « inconscient collectif », alors que la Lumière de l’Essence est proche de la Vraie Télépathie : l’âme répond à l’âme par elle-même et non par un espace-temps de mots et d’opinion puisées dans l'inconscient ; sinon on tombe dans la dualité sujet-objet où se trouve l’inconscient collectif : la conscience conceptualisante. Car CELUI QUI VOIT NE PEUT SE VOIR LUI-MÊME : IL EST UN.

Le culte de l’écrit et la géométrie mentale qui est encore la notre se développe dans la Grèce classique des 5è aux 3è siècles avant notre ère et à la Renaissance entre les 12è et 17è siècles. À la Renaissance l’invention de l’imprimerie a rendu possible l’accès à nombre de documents, et a joué un rôle déterminant dans le développement de l’Europe actuelle. Un rôle comparable à celui qu’a joué l’invention de l’alphabet dans l’histoire grecque, comme l’ont démontré les théories de l’écriture d’Ignace Gelb et de David Diringer, auxquels il faut ajouter les travaux d’Éric Havelock (cité par R. Olson dans : L’univers de l’écrit). Cependant précise Olson, il se pourrait que ces changements introduits par ces nouvelles technologies de la Renaissance n’aient pas été aussi soudains et radicaux que nous le pensions, et que l’écriture n’ait pas joué un rôle aussi fondamental que nous l’imaginions.
Cependant, la culture écrite a profondément transformé par les nouveaux outils permettant de reproduire les livres dans l’Europe du 15è siècle. Ce changement de géométrie du mental a modifié le regard que les chrétiens d’Occident ont porté et sur le monde et sur leurs livres sacrés. Pour les théologiens de la Réforme, la presse à imprimer a mis un exemplaire des opinions ou croyances religieuse dans les mains de chaque lecteur sachant lire, et a donc permis de se libérer de la pesanteur de l’Église de Rome ; chacun pouvait désormais « rencontrer Dieu » par une lecture personnelle, sans la médiation d’un prêtre ! L’imprimerie a permis la diffusion des Évangiles avec une expansion très rapide de son public.
Jusqu’à avant la Réforme, Science et spiritualité ne faisait qu’un, puis ils vont se laïciser en suivant des chemins séparés si bien que de nos jours on confond science et techniciens et technologie, qui ne sont que des outils ou applications de la Science. À ce hui on emploie faussement le terme « science moderne » (définition même de l'OPINION). C’est à ce moment là que va naître le triomphe de la « liberté de penser », soit L’OPINION : chacun va vouloir posséder sa petite vérité suivant les observations qu’il aura fait, ce qu'il va s’appeler « objectivité » : désormais place à la raison, aux mathématiques et au tout mesurable et analysable et dehors la « révélation divine ». Désormais, l’être humain « fait » la Nature, normalise tout selon son ego, et évidemment en perd ses racines !!! LE NOUVEL ORDRE MONDIAL NAISSAIT À PARTIR DE SAINT LOUIS ET LA RENAISSANCE.

Les premières lois écrites apparaissent aux environs de 620 avant notre ère et l’écriture s’est répandue pendant le 5è siècle avant notre ère. L’alphabet devient la norme fixant les discours. À Athènes une loi exige que l’on ait recours au témoignage écrit ; les textes sont « fixes et solennels » et on accorde la confiance seulement à l’écrit ! Le grégarisme, le rationnel et l’opinion s’installent… avec accumulation d’informations. Mais en Inde, seul l’oral est sacré et l’on n’a pas confiance dans le mot écrit ; en Chine, vue la graphie complexe des idéogrammes, seul le mot écrit est la norme.

INFORMATION-INFORMATIQUE DÉJÀ PRÉSENTE IL Y A PLUS DE 5000 ANS, GRAVER DES ENCOCHES, NOUER DES CORDELETTES (voir la légende du Nœud gordien) sont autant de « disques durs » d’époque. IL Y A DÉJÀ NARRATION-HISTOIRE-OPINION-EGO. Car dans le cas de certains peuples indigènes d’Amérique du Nord, les Ojibway peignent leurs pictogrammes sur des écorces de bouleau déroulées afin de représenter les rituels de leur culture, et de tous autres événements comme par exemple une expédition. Mais ces rouleaux ne peuvent être interprétés que par le chaman, et le narrateur pourra, lui, y dérouler son opinion selon la volonté de son ego. Ce qui dans ce monde duel permet de comprendre facilement que toute chose peut être utilisée pour représenter toute autre chose, la géométrie pour représenter le mouvement, ou les mots pour représenter, et non pour simplement nommer les choses.

Ayant pratiqué l’aquarelle depuis plus de 46 ans en natures mortes et en paysages, je dis comme Ramana Maharshi (entretien 186) que ce qui existe ne peut être observé. « Tout ce que vous observez doit avoir ne fin ; ce qui a été a sa destruction à la fin. Ce qui existe ne peut être observé. C’est inobservable. Nous devons découvrir la nature de ce qui apparaît ; la destruction de ce qui apparaît est la fin. Ce qui existe existe toujours ; ce qui apparaît disparaît tôt ou tard ».
« Un voleur se trahira-t-il lui-même ? Le mental se trouvera-t-il lui-même ? Le mental ne peut pas chercher le mental. Vous ignorez ce qui est réel, et vous vous accrochez au mental [donc à l’inconscient collectif], qui lui est irréel, tout en essayant de trouver qui il est. Le mental existait-il dans votre sommeil [profond] ? Il n’y était pas. Maintenant il est là. par conséquent, il est impermanent. Pouvez-vous trouver le mental ? Le mental n’est pas vous. Vous pensez être le mental et c’est pourquoi vous me demandez comment le contrôler. S’il existe, il peut être contrôlé. Mais il n’existe pas [oui, comme le temps qui coule, il faut quelqu’un pour l’observer, sinon il n’existe pas]. Comprenez cette vérité par la recherche. La recherche de ce qui est irréel est infructueuse. Cherchez donc la réalité, c’est-à-dire le Soi. C’est la manière de maîtriser le mental. Il n’y a qu’une seule chose qui est réelle [ce qui EST, le reste n’est qu’illusion]. Nous lisons les caractères imprimés sur le papier mais nous ne tenons pas compte du papier qui en est le support. De même, vous vous laissez prendre par les manifestations du mental et vous laissez de côté le support. À qui la faute ? ». (Entretien 238).
CELUI QUI VOIT NE PEUT SE VOIR LUI-MÊME : IL EST UN, ou ÊTRE (Je suis ce JE SUIS), « JE SUIS » est Shiva (entretien 450). Celui qui voit et ce qui est vu forment un seul ÊTRE : il n’y a plus ni connaisseur, ni connaissance, ni connu. Tous s’absorbent dans le UN.

Illusion ou apparence = mort (un fantôme est bien un mort !).

« Occupez-vous du présent qui est vivant. Le futur prendra soin de lui-même ». (R. Maharshi, entretien 238). C’est-à-dire que la « fin des temps » des Yahvistes et autres capitalo-socialistes c’est la mort, la fixation du temps : « circulez ya plus rien à voir ! ». Une fin des temps d’ailleurs copiée sur les Anciens Égyptiens qui, déjà ensablés ! prévoyaient que leurs Dieux se retireront en attendant des jours meilleurs, c’est-à-dire qu’ils reviendront à la « fin des temps » quand la Terre aura été purifié par le déluge, le feu, la peste ou autres, alors l’Égypte redeviendra « la Vraie Demeure des Dieux ». Une fin des temps non comparable à l’Âge d’Or parce qu’IL EST TOUJOURS LÀ. Je dis que c’est le sable qui a fait partir les Dieux, SABLE OU OPINION : LES GRAINS DES PÉCHÉS. Mais en principe nous aimons tous marcher pieds nus sur le sable des plages, à s’étendre sur lui, à s’enfoncer dans sa masse tiède et souple, et qui s’apparente au regressus ad uterum des psychanalystes, soit une recherche de repos, de sécurité, de régénération pour « la fin des temps ». Évidemment, SABLE = TEMPS QUI COULE dans le sablier : comme deux Triangles inversés dont le point de contact est le POINT FOCAL ou BINDU : origine de la manifestation dans le spatio-temporel…

Note.
1. Logique qui s’est développé à une époque récente, logique qui peut au mieux, fournir une mode idéale de raisonnement, MAIS NON DE CE QUI SE PASSE EFFECTIVEMENT LORSQUE L’ON PENSE. CAR : LOGIQUE = EGO-POSSESSION, c’est-à-dire que la logique sert les conclusions que veut bouffer l’ego !!! Ainsi, LA LOGIQUE N’ÉTANT NI PLUS NI MOINS QUE DE L’OPINION, elle fonctionne que si le sujet peut faire preuve d’une certaine compréhension ou contrat passé avec ces règles de logiques, et ces règles seront respectés dans certains contextes, mais trahit dans d’autres contextes parce que lié à l’ego, au « moi je » planqué en impersonnel.

[En références à : L’univers de l’écrit - Comment la culture écrite donne forme à la pensée, de David R. Olson ; Hermès l’Égyptien, de Garth Fowden]