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Propos du Non-Agir Suggérer par mail
 

Ecrit par Sechy, le 23-10-2010 00:34

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Publié dans : Elementals Yôkai, Élémentals, Divinités, Yôkai

Tags : Instant, Nature, Tao, Yôkai

 
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Propos du Non-Agir
 
 
 
Rappel : Le Non-Agir est employé dans le Tao-tô king. Wou-wei ou Wuwéi : le "non-agir", ou plus vulgairement : le "lâcher-prise". Tout ce qui se fait spontanément est supérieur à ce qui se fait volontairement. Faire le vide pour faire le plein !

Voici ce qu'en dit Ramana Maharshi.
 
"La non-action est activité incessante. Le sage se caractérise par une éternelle et intense activité. Sa tranquillité est comparable à l'apparente tranquillité d'un gyroscope dont la vitesse de rotation est si grande qu'elle ne peut être suivie par l'œil ; il paraît immobile et pourtant il tourne à toute allure. Il en est ainsi de l'apparente inactivité du sage. Ce point doit être expliqué aux gens car ils prennent généralement la tranquillité pour de l'inertie. (Enseignement 599 du 21 décembre 1938)

L'activité est liée au temps, et celui-ci est généralement compris en comparant une aiguille et un cadran avec des divisions.
L'enseignement 601 de Ramana Maharshi, du 27 décembre 1938, parle un peu du temps.
Le temps postule un état, la connaissance qu'on a et les changements qui l'affectent. L'intervalle entre deux états et appelé "temps". Un état ne peut naître que si le mental crée son existence ; le mental, à son tour, repose sur le Soi(1). Quand on ne se sert pas du mental, il n'y a pas de concept de "temps". Le temps et l'espace sont dans le mental, mais l'état véritable de chacun se trouve au-delà du mental. La question de temps ne se pose pas pour celui qui est établi dans sa vraie nature.
...
Ensuite une personne demande à Ramana Maharshi s'il peut lui donner des conseils.
Celui qui conseille à un chercheur ardent de faire ceci ou cela n'est pas un vrai maître. Le chercheur est déjà assez éprouvé par ses activités et il aspire à la paix et au repos. Ce qu'il faut c'est la cessation des activités. Or, on lui demande de faire quelque chose en plus ou à la place de ses activités. Cela peut-il aider le chercheur ?
L'activité est création ; l'activité est la destruction du bonheur inhérent à chacun. Si une activité est recommandée, celui qui la recommande n'est pas un maître mais un tueur. C'est comme si le Créateur (Brahmâ) ou la Mort (Yama) se manifestaient sous l'apparence d'un tel maître. Celui-ci, au lieu de libérer l'aspirant, renforce ses chaînes.

Question : Mais le fait de vouloir cesser toute activité est en soi une activité. L'activité semble donc inévitable.
Maharshi : Exacte, Thâyumânavar a fait allusion à cela : Un docteur recommande à un malade de prendre un remède, mais à la condition de ne jamais penser à un singe pendant qu'il l'avale. Le malade pourra-t-il prendre son médicament ? Ne pensera-t-il pas au singe chaque fois qu'il essayera de ne pas y penser ?
De la même manière, quand les gens essayent d'abandonner les pensées, leur objectif est voué à l'échec de par leur tentative même.
Question : Alors, comment peut-on atteindre cet état ?
Maharshi : Qu'y a-t-il à atteindre ? On ne peut atteindre que quelque chose qui n'est pas encore atteint. Mais ici, l'être propre à chacun est Cela.
Question : Pourquoi ne le connaissons-nous pas ?
Une autre personne : Je devrais toujours essayer de penser "je suis Cela".
Maharshi : Pourquoi devriez-vous penser "Je suis Cela" ? Vous n'êtes que Cela. Un homme passe-t-il sont temps à penser qu'il est un homme ?
Une autre personne : La croyance "Je suis un homme" est si ancrée en nous que nous ne pouvons pas nous empêcher de penser de la sorte.
Maharshi : Pourquoi devriez-vous penser "Je suis un homme" ? Si cela est contesté, vous pouvez affirmer "Je suis un homme". Aussi la pensée "Je suis un homme" ne se justifie-t-elle que lorsqu'une autre pensée telle que "Je suis un animal" se présente. De même, la pensée "Je suis Cela" n'est nécessaire qu'aussi longtemps que l'autre pensée, "Je suis un homme", persiste.
Question : La pensée "Je suis un homme" est si ancrée en nous que nous ne pouvons plus nous en défaire.
Maharshi : Soyez votre vrai Soi. Pourquoi devriez-vous peser "Je suis un homme" ?
Question : Parce que cette pensée est si naturelle...
Maharshi : Pas du tout. Seule la pensée "Je suis" est naturelle. Pourquoi la qualifiez-vous en y ajoutant "un homme" ?
Question : "Je suis un homme" est une notion si évident, tandis que "Je suis Cela" est incompréhensible pour nous.
Maharshi : Vous n'êtes ni ceci ni cela. La vérité est "Je suis". "Je suis ce JE SUIS", déclare la Bible. Simplement être est naturel(2). Le limiter à "être un homme" ne se justifie pas.
Question : Si on décidait de voter, la majorité serait de mon côté. (Rire)
Maharshi : Je voterai également en votre faveur (Rire).
Je dis, moi aussi "Je suis un homme" ; mais je ne me limite pas au corps. Le corps est en MOI. Voilà la différence.
...


Notes.
1. Le temps, l'Arc-en-Ciel, il faut que quelqu'un les observe pour leurs donner une existence ; en plus avec l'Arc-en-Ciel il faut être placé au bon endroit.

2. Cela correspond à ce que nous sommes la Nature, elle n'est pas détachée de nous.
 
 

Derničre mise ŕ jour : 23-10-2010 00:46

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