En ces temps ou certains veulent s’en mettre égoïstement plein les poches, ils sont bien punis par ce brave
Bernard Madoff, qu’on devrait décorer de la Légion d’Honneur.
Car enfin voilà un homme qui doit savoir maintenant ce qu’est la pauvreté, et il en a soulager beaucoup. J’entendais un homme ce matin par l’intermédiaire d’un journaliste dans le poste de TSF : figurez-vous qu’il porte plainte pour s’être senti soulagé de 500 000 euros. Mais il a perdu la tête cet homme-là ! Il ne sait pas où est son bonheur ! Par contre, j’ai un ami qui m’a expliqué ce qu’était la pauvreté. Lui ne doit pas savoir ce qu’est le mot richesse, mais la pauvreté il s’est. Je fréquente le
Hodja depuis un an déjà, et je ne connais pas de meilleur ami.
Ce que c’est que la pauvreté
Le voisin de
Nasr Eddin arrive en courant, l’air bouleversé :
- Hodja, Hodja ! il vient de m’arriver une chose incroyable : en creusant dans mon champ j’ai déterré un vase magnifique rempli de pièces d’or ! Je n’en ai jamais vu autant, je ne sais que faire. Dois-je les déclarer au cadi ? les partager entre nous tous ? Les garder secrètement pour moi ? Ou bien encore... Que ferais-tu donc à ma place ?
- Moi à ta place, je garderais le vase et je jetterais les pièces.
- Comment cela ? Mais pourquoi ?
- Tout simplement parce que ma femme se plaint tout le temps de n’avoir pas de vase, alors que je ne l’ai jamais entendue me demander de l’Or.
[D’après l’édition préparée et présentée par Jean-Louis Maunoury : Absurdités et Paradoxes de Nasr Eddin Hodja, Éditions Phébus]