Ecrit par Sechy,
le 01-12-2017 00:33
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Mahométisme et Japon
L’être humain est assurément autre chose qu’un consommateur !!!
Le mahométisme comme le socialisme à la Lénine-Staline apporte l’idée de communauté sociale globale, sans classes, comme l’ Umma (Communauté). La Chrétienté faisait de même en apport social.
« Après que furent closes les discussions sur le dogme trinitaire, le problème s’est transposé en termes politiques : définition des rapports entre les trois pouvoirs sociaux : autorité religieuse [plan spirituel], autorité politique [plan psychique], autorité économique [plan physiologique]. Personnellement, je professe que ces trois pouvoirs doivent exister selon les rapports analogiques avec le dogme trinitaire : trois dimensions et un seul corps. L’unité du corps ne peut être sans la définition juridique de ses vrais clivages ontologiques. Or, les institutions d’États des pays occidentaux n’en sont que des caricatures, qui favorisent et légitiment les plus forts, en gueule et en argent [ère du winnérisme ou du « Enrichissez-vous », ère du libéralisme].
Le conflit de la religion et de la science est aussi un faux problème. Pour sauvegarder l’unité de Dieu, qui était, croyaient les « purs », mise en danger par la falsafa, l’Islam a tué la science. A-t-on jamais entendu parler d’un musulman Prix Nobel ? Pour préserver le dogme de l’origine matérielle de toutes choses [voir plus bas à ce sujet le complément], le Communisme exalte la Science [en fait la « technique », par exemple en matière spatiale] et tue l’idée du divin en fermant les portes, lui aussi (les portes des églises).
Or, il se trouve que la science, avec les nouvelles théories de la matière qui posent la question : « Qu’est-ce que l’espace ? le temps ? le mouvement ? (comme le Berbère saint Augustin !) » ; il se trouve, dis-je, que la science a contacté la charnière du physique et du métaphysique. Les hommes de science d’avant-garde, surtout aux États-Unis, cherchent la solution de leurs problèmes autant dans la métaphysique que dans l’expérience instrumentale. Là encore se pose un problème triangulaire : divin - métaphysique - matière, dont la solution apporte nécessairement la vision intellectuelle unitaire de toute la Création (Ciel et Terre) et, en corollaire, des principes pour l’instauration de l’unité vraie du corps social, d’une « Umma ». L’Histoire va vite maintenant et cela ne peut tarder », écrit Jean Coulonval dans sa lettre 14 de 1972 ( Synthèse et Temps Nouveaux).
Il est à noter que les « méchants » mahométans veulent imposer partout LEUR Umma… et comme ils sont un démarquage du judaïsme… La réaction enchaîne ou effet dominos peut… Mais qui dirige tout ce monde, si ce n’est l’argent de la City de Londres !? Judaïsme et mahométisme n’ont pas inventé une nouvelle économie… Et jusqu’à présent il n’existe pas de « terroristes » bouddhistes, ou chrétiens.
Concernant l’Islam, dans la même lettre, Coulonval écrit : « L’Islam ne peut assimiler la civilisation occidentale sans prendre conscience des causes les plus profondes de son existence telle qu’elle est. S’il n’acquiert pas l’esprit de science pure, qui est le besoin psychologique de connaissance et, en conséquence, de recherche de l’essence profonde de la matière, il n’y aura jamais d’hommes de science pure chez les peuples psychologiquement formés par l’Islam. Ils ne sont que des copieurs de la technique occidentale, mus par le seul désir de jouir des biens matériels, avec des conséquences sociales désastreuses, faute d’accéder à son sens spirituel. Un copieur ne peut être, par définition, un créateur, ne peut que perpétuer une chose déjà existante, sans changer ce que vous reprochez à l’Islam : son immobilisme ».
Concernant le Japon, on a souvent accusé les Japonais de copier, par exemple des « touristes » Japonais visitant une usine appareil photo en bandoulière photographiant discrètement les installations… Je sais, c’est un poncif. Mais vu l’état actuel de la civilisation japonaise gangrénée depuis la fin de la seconde guerre mondiale par le capitalisme anglo-américain de la City de Londres (à y ajouter le mercantilisme arrivé en France au pouvoir en 1789 et qui parasite beaucoup ailleurs), de mon point de vue elle s’en sort plutôt admirablement.
Je crache souvent sur l’entertainment anglo-américain, mais ne rejette pas l’industrie de l’entertainment japonaise. Pourquoi ?
Premièrement de part ses idéogrammes empruntés aux Chinois en faisant un grand sens artistique en tous domaines (dans les manga et films d’animation même industriels c’est flagrant…), et un grand sens du soin du détail.
Deuxièmement parce qu’au Japon, il n’y a pas de laïcité à la mode française judéo-maçonnique genre GODF : de par leur spiritualité les Japonais FORMENT UN TOUT ; ils n’ont que des religions métaphysiques, cosmiques. Ils n’ont pas eu à défendre l’Unité d’un Dieu. Leur sens cosmique ou du TOUT ne demandait qu’à s’accoupler avec le sens de la science pure, son complément naturel (science et technique ne sont divisés en Occident que depuis la Renaissance). Par conséquence ils innovent. Pour cela j’aime beaucoup le Japon et les Japonais (et ne suis pas le seul en France…), malgré leur aspect « troisième puissance économique mondiale ».
Bien-sûr que tout attrait vers quelque chose d’extérieur fait chuter dans la dualité sujet-objet, donc entraîne un mouvement ou vagabondage du mental. Extérieur = ce qui l’est par rapport au corps, et par rapport à la lumière de la conscience : pensées, sentiments, émotions. Le parfum d’un gâteau entraîne désir, salivation et dégustation : autant d’éléments extérieurs.
La prise de conscience de l’origine externe des pensées reste une étape essentielle vers l’état dans lequel le mental, au lieu de présenter les objets au principe de lumière de la conscience, reflète cette lumière elle-même. Bref, le monde extérieur a perdu tout intérêt, il n’est plus la carotte qui fait avancer l’âne.
Aussi il y a toujours perception d’une forme, au-delà de la perception des objets « extérieurs », il y aura perception de la forme de sa propre conscience. Cela rejoint le paradoxe de la Réalisation du Soi : la lumière de la conscience ne peut s’affranchir du mental ou ego, donc on ne tue pas l’ego, on ne peut que le dompter. Comme l’Univers, on ne peut pas en sortir pour l’étudier ; nous sommes irrémédiablement dedans. Rechercher son identité revient à chercher le Seul Réel qui par définition ne supporte pas la dualité sujet-objet, car toute Science naît d’un mouvement entre le sujet qui érudie et l’objet étudié ; et comme l’être humain est, en ses Essences ou en sa Lumière de l’Essence, la globalité de l’Être, il est dans l’impossibilité de se poser comme sujet étudiant l’Univers qui lui serait extérieur.
Les socialistes ou communistes de l’URSS voulaient « sortir » de l’Univers en renversant les rôles entre Essences ou Lumière de l’Essence et la lumière de la conscience ou « raison » chère aux perruques poudrées du siècle des « lumières ». Dans la continuité du socialisme les transhumanistes prennent la relèvent et se croient déjà « sortis » de l’Univers, ils veulent carrément le fabriquer (nous re-fabriquer !).
Donc seul ce qui est Réel est SANS DOUBLE, NON IDENTIFIABLE, sous peine de retomber dans la dualité (une identification consiste à ramener un terme inconnu à un terme connu, donc fabriqué par le mental). Le Seul réel c’est l’Instant, toujours extra-ordinaire en tant que seul de son espèce et À JAMAIS INCONNAISSABLE, À JAMAIS DÉLIVRÉ DE TOUTE CARACTÉRISATION, IL NE SERA JAMAIS UN NOM-LA-FORME. Je puis alors écrire que le rapport le plus Maât de la conscience au Seul Réel est un rapport de simple ignorance ; et même icelle n’existe pas comme l’explique Ramana Maharshi : « La connaissance de l’ignorance n’est pas de l’ignorance » (entretien 199). À l’entretien 289 : « Comprendre que l’ignorance n’a jamais eu d’existence est le but de tous les enseignements spirituels. L’ignorance ne peut être perçue que par quelqu’un qui en est conscient. La conscience est jnâna [connaissance, sagesse]. Le jnâna est éternel et naturel. L’ ajnâna [absence de conscience du Soi] est artificiel et irréel ». À l’entretien 496 : « Ce qui n’existe pas est l’ignorance. L’ignorance est donc un mythe. Si elle était réelle, comment pourrait-elle périr ? Son existence est illusoire, donc elle disparaît ».
Alors au lieu d’acheter des conneries, comme nous ne sommes pas des êtres déchus comme le vendent les religions abrahamistes, et que comme nous sommes naturellement Félicité : QUI SUIS-JE ? (si je ne suis pas un consommateur).
Le mental n’est pas au service de la City de Londres et de ses banques, il n’est même pas au service de lui-même, IL N’EST QU’AU SERVICE DE LA LUMIÈRE DE L’ESSENCE. D’une façon, l’Univers et le mental sont des outils pour « sortir » de l’espace-temps, mais pas comme écris plus haut : « en voulant sortir de l’Univers » comme on voudrait « sortir » de sa voiture ou d’une prison pour s’aérer, pour se mettre au vert ! Comme écrit plus haut l’Instant étant par essence unique, et comme les sucres basculant les uns sur les autres ou effet dominos, « l’Un ne va pas sans l’Autre » (Inné-Igné), qui forme le Vrai Social : L’Être s’interroge sur sa « place » (ici-bas), et est-il besoin qu’il y ait un « chef » ? Comme dans l’exemple d’un boiteux et d’un aveugle errants dans une dense forêt : le boiteux, porté par l’aveugle qui a ses deux jambes valides, doit diriger l’aveugle qui nécessairement doit obéir, s’ils veulent sortir de la forêt ! J’ajoute qu’une fois sortis de cette forêt, l’aveugle n’est plus sous « les ordres » du boiteux, le chef ou chefferie NE PEUT QU’ÊTRE MOMENTANÉ ET FONCTION DE SON APTITUDE.
Plus l’Être sera libéré ou réalisé, et moins il y aura besoin de paroles ou verbiage en tous genres comme les chient les politicards du régime républicain. Plus l’exceptionnel se développe et plus la dialectique se réduit. Ainsi LE SILENCE EST UNE PREUVE DE QUALITÉ. Comme plus un être humain est exigeant avec lui-même, moins il doit l’être envers les autres, ce qui transparaît dans l’attitude physique et verbale de Ramana Maharshi : sa puissance rayonnante attirait les foules, la plupart était des gens simples, des enfants, et même des animaux. « Les enfants s’asseyaient près de lui et le regardaient en silence, goûtant simplement la paix de sa présence. Et parfois, quand ils jouaient autour de lui, le Swâmi se joignant à eux dans leurs jeux » (réf. Préface de L’enseignement du Ramana Maharshi).
« Ramana Maharshi enseignait et transformait les êtres surtout par la force de sa présence silencieuse. Pour ceux qui ne pouvaient entendre ce saint silence, et capter la grâce qui émanait de lui, le Maharshi quittait ses conversations avec l’Infini et répondait avec soin aux questions qui lui étaient posées ».
Nous ne sommes pas dans cette société du spectacle qui applaudit et ainsi décerne un sempiternel diplôme dans le principe mercantile ou « récolte des fruits » envers le héros qui, par exemple s’est libéré spirituellement : SOCIÉTÉ DU SPECTACLE = L’IGNORANT APPLAUDIT.
SOCIÉTÉ LIBÉRÉE = LE SAGE A LES POILS QUI SE DRESSENT.
« Celui qui sait ne parle pas,
celui qui parle ne sait pas ».
(Lao-tseu, Tao-tö king, début du Verset 56 [5+6=11])
Le Verset 40 du Tao-tö king rejoint l’entretien 264 de Ramana Maharshi :
« Le retour est le mouvement du Tao.
C’est par la faiblesse qu’il se manifeste.
Tous les êtres sont issus de l’Être ;
L’Être est issu du Non-Être ». (Traduction : Liou Kia-Hway).
Et à l’entretien 264 :
« Dieu créa l’homme ; et l’homme créa Dieu. Ils sont tous deux les créateurs des noms et des formes. Mais en réalité, ni Dieu ni l’homme n’ont été créés ». Citation qui peut rejoindre le « plus on en sait, moins on en dit »…
Tchouang-tseu dans le chapitre La réduction ontologique, écrit : « Qui sait que le discours est sans paroles et que le Tao est sans nom, celui-là possède le trésor du Ciel. Verser sans jamais remplir, puiser sans jamais épuiser, et ne pas même savoir pourquoi, voilà ce qu’on appelle « cacher la lumière ».
« Cette phrase chinoise représente la conclusion de tout le passage sur l’intuition englobante du saint taoïste, intuition dont l’image est l’immensité de la mer embrassant tout et n’excluant rien et dont l’essence est l’effacement volontaire du saint tenant son mérite à l’ombre », écrit Liou Kia-Hway traducteur de Tchouang-tseu ; et ça rejoint aussi l’entretien 264 et le Verset 56 ci-dessus.
Dernière mise à jour : 01-12-2017 01:00
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