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Keikan no Chi Suggérer par mail
 

Ecrit par Sechy, le 22-01-2009 19:11

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Publié dans : Films et Dramas Ito, Sommaire dramas Ito Hideaki

Tags : Dramas, Ito Hideaki, Japon, Keikan no Chi, Policier

 
Keikan no Chi
警官の血
 
Première partie 
 
http://wiki.d-addicts.com/Keikan_no_Chi
http://www.tv-asahi.co.jp/keikan/

Drama en deux parties diffusé au Japon sur TV Asahi en février 2009, réalisé par Tsuruhashi Yasuo, sur un scénario de lui-même, d’après une nouvelle de Sasaki Jo : Keikan no Chi.

L'histoire s'étend sur trois générations de policiers, à partir de Anjo Seiji (joué par Eguchi Yosuke), un ancien combattant de la guerre du Pacifique, qui devient un flic, mais il meurt suite à un incendie près de son domicile. Son fils, Anjo Tamio (joué par Yoshioka Hidetaka) suit ses traces comme fonction d’agent de police, mais il est tué dans l'exercice de ses fonctions par un toxicomane. Anjo Kazuya (joué par Ito Hideaki), de la troisième génération de policier, est affecté à une enquête secrète qui l'amène à des mystères antérieurs à la mort de son père et de son grand-père. (Résumé d’après le DramaWiki)
 
Superbe drama, plutôt un film en deux parties, à la fois documentaire avec reconstitution du passé, et un lyrisme dans les images, la mise en scène et l’histoire.
 
Cela faisait un moment que j’attendais Ito Hideaki, on le l’a pas vu beaucoup depuis Sukiyaki Western de Takashi Miike.
Ito Hideaki est toujours aussi beau, on l’aperçoit au début dans un plan en grisé noyé au milieu d’une foule : foules de pris au nier, que ce soit dans un camp ou dans la rue d’une grande ville. Sur le générique début Ito regarde le film d’un incendie. Ensuite il examine des coupures de journaux de faits divers, un sifflet de policier. Même en VO, on comprend qu’il évoque le souvenir des membres de sa famille qui était dans la police ; ainsi on commence par le plus lointain : Anjo Seiji (joué par Eguchi Yosuke). Ça commence mal : il transporte des sacs avec d’autres hommes, puis un de ses compagnons s’écroule de fatigue, un autre type possédant certainement un petit pouvoir lui donne des ordres, et c’est la bagarre. On voit tout de suite que ce Japon là n’est pas du tout encore occidentalisé, seules introductions de modernité : l’électricité commence à poindre ses fils et ses isolateurs de porcelaine blanche ; le portrait robot sous forme de dessin fait son apparition dans la police japonaise. En tous cas il y a de très belles prises de vues extérieures avec un éclairage superbe.
 
 
Puis nous passons dans une école ou caserne de police, où de jeunes recrues écoutent leur instructeur. Ils viennent d’arriver. Quelques incidents se produisent, notamment pendant une séance d’entraînement au Judo, un élève ne veut pas lâcher prise sur son adversaire et risque de le blesser gravement, le professeur est obliger d’intervenir. La nuit, l’une des recrues rêve qu’il est au combat dans un conflit armé où il se battait comme simple soldat et a vu son camarade mort tombé sur lui. Seiji de retour chez lui un court instant est heureux d’apprendre que sa femme est enceinte. Il a maintenant un belle uniforme de policier. Mais c’est pas ça qui lui facilite la vie, car au bureau des policiers, son chef, Iwabuchi Tadataka (joué par Ibu Masato) le sermonne sévèrement allant même jusqu’à le frapper.
 
 
A l’extérieur, Seiji est confronté à des prostituées agressant une autre prostituée ; puis il se heurte à un vieil homme (joué par Izumiya Shigeru) s’occupant d’une bande d’enfants pauvres dans un village dans un bois.
Ensuite vient une séquence un peu onirique : Hayase Yuzo (joué par Shiina Kippei) déambule dans un quartier chaud, offre une cigarette à une prostituée, mélange de féminité et de masculinité en proportion troublante. Puis avec ce « garçon » vient une brève partie onirique et un peu érotique éclairée d’une lumière rose violet.
En tous cas, et pour la santé, c’est l’époque où l’on fume beaucoup de cigarettes, y compris sur les lieux de travail ! Alors je me demande si la mode ne fait pas la santé ou l’inverse... car chaque époque a sa maladie. Et justement après un échange de cigarettes, Seiji en costume civile retrouve chez lui sa femme qui vient de donner naissance à son fils.
 
 
Dans une ruelle enfumée et pleine de la foule du matin où les gens font leur marché, Seiji en compagnie d’un autre policier voit un pickpocket travailler. Ils arrivent à le courser et à le coincer, mais le pauvre bougre se défend à coups de sac de céréales, défense parfaitement inutile.
La séquence suivante rappel la courte scène onirique dans les roses violets, où l’on retrouve morte le ou la femme allongée sur une pelouse en bordure d’un lac, elle porte des marques sur le cou ; le tout est soutenu par le son d’un violon et d’un piano et les cris d’un corbeau.
La chronologie de Seiji est accélérée, on le retrouve avec son fils sur les épaules, il a au moins 6 ans.

À nouveau Seiji est confronté à une morte. Il s’ensuit une séquence familiale de Seiji avec son fils ; puis une séquence avec un collègue policier et en civile dans un  « café » enfumé, avec alcoolisation par du saké.
Effectivement, en sortant du « café », Seiji et son collègue sortent ivres sous une légère neige tombante.
Comme une suite de couplets, pour le suivant on trouve Seiji en uniforme confronté à un type l’air hagard, titubant et tenant une arme à la main. Il blesse le collègue de Seiji. Ensuite vient se coller la filature d’une jeune femme, dans des ruelles poussiéreuses dont les grains scintillent au soleil d’une coloration particulière. Cette jeune femme rejoint le type qui a tiré, ils s’étreignent fiévreusement peau contre peau, l’homme a d’ailleurs le dos couvert d’un véritable tableau aux traits. L’homme retrouvé par Seiji s’enfuit en slip, son revolver coincé entre les dents. Il est rattrapé... un autre policier tiens la femme, elle-même armée... coup de sifflet...
 
 
Séquence suivante : saison des cerisiers en fleurs où les pétales volent en colorant le ciel de rose. Le fils de Seiji à au moins 10 ans.
Une nuit, un temple est en feu. Seiji mouille son uniforme et se précipite avec un dérisoire seau d’eau. Pas de pompe ni de tuyau à incendie en vue ! D’après ce que je comprends grâce à aux repères chronologique : un type filme avec une caméra de pellicule argentique 16 mm, cela doit se passer dans les années 1950 ; un camion de pompier carrossé année 1940-1950 arrive enfin et une lance à incendie entre en action. Vient se greffer sur cette séquence une confrontation entre Seiji et Hayase Yuzo, lequel a une attitude étrange depuis le début de l’histoire. Est-il le meurtrier de la fille retrouvée étranglé ? C’est ici que prend fin la chronologie de Seiji. Je vous laisse découvrir cette poignante séquence. Du point de vue mise en scène c’est joliment orchestré.
 
 
Sur les lieux de la mort de Seiji, son fils âgé de 10 ou 12 ans récupère le siffler de policier de son père, sous le regard inquiétant de Hayase Yuzo. Le passage tout en douceur, par l’intermédiaire du sifflet symbole, du fils dans le monde de la police est très beau et habile. Ici je pense à la continuité de la vie. Quand j’allume une bougie, lorsque je l’éteins, il ne m’est pas possible de ne pas voir la continuité de la flamme dans une autre mystérieuse chronologie.
Ainsi on entre dans la partie Anjo Tamio (joué par Yoshioka Hidetaka), il est assis sur la pelouse d’une université discutant avec un camarade. D’après les jeans à pattes d’éléphant, on doit être dans les années 1970. Enfin au début des années 1970, puisque ensuite le réalisateur a reconstitué une manifestation étudiante rappelant celles de 1968 à Paris en France. Début des hippies, Katmandou, le gratouillage de guitare, le LSD, etc... Et c’est encore l’époque des locomotives à vapeur, même au Japon, mais plus pour longtemps.
 
 
Saut dans la chrono de Tamio, il est dans son bel uniforme de flic et on le présente à son supérieur. Le bureau n’a plus rien à voir avec celui de l’époque Seiji ! la climatisation doit être installée et il y a des micros sur une grande table de réunion. Il s’ensuit une longue discussion, pour rebasculer dans un Tamio en civile. Cette partie de Tamio est plus statique, plus monotone au début, peut-être parce qu’elle raconte un passé trop proche, la beauté de l’atmosphère ancienne avait son charme. Cette partie est plus compliqué et le mélange passé présent n’arrange rien, ensuite vient s’ajouter un côté mystérieux.
On a une longue séquence autour d’une communauté dont le bâtiment est situé dans une forêt. Des jeunes gens garçons et filles partent en vadrouille. Ils assistent à un essai d’explosif. De retour dans leur grande baraque, au petit jour, une troupe de nombreux policiers bardés de casques, de boucliers et de projecteurs investie le bâtiment où se trouve aussi Tamio. À l’intérieur tous essayent de résister. À l’extérieur, c’est l’assaut, avec l’envoie de grenades lacrymogène qui pénètrent dans le bâtiment par les fenêtres cassées.
Dans un locale de police, Tamio est face à un policier en civile. Au loin, derrière une vitre, le trouble Hayase Yuzo observe. Il ne vieillit pas lui...
 
 
Ensuite, tristement on trouve Tamio confronté à une maladie nerveuse. N’ayant pas de sous titrage en français il m’est difficile par moments de suivre. Hayase Yuzo vient rendre visite à Tamio pendant ses soins dans un hôpital. J’aime beaucoup le jeu sensible et naturel de Yoshioka Hidetaka. Il ne joue pas, il est Tamio. Justement au cours d’un repas dans un restaurant en compagnie de sa femme, Tamio est pris d’une crise de panique et d’hallucinations, il sort et voit des policiers en civiles lui barrer la route.
Dans son logement, en compagnie de sa femme et de deux enfants, je pense que ce sont les siens, il est pris d’une crise de folie, ou un crise nerveuse, il souffre vraiment, jusqu’à en faire pleurer ses enfants.
Dans la partie où Tamio est en fonction de policier, à la toute fin de cette première partie, sur son vélo de flic avec un passant assis derrière lui, ils se dirige vers le lieu d’un possible drame : un homme fait de l’esclandre et bat une femme, les voisins sont en émoi. Tamio parlemente au travers de la porte avec l’homme. Ça va se calmer. Pour amorcer la pompe à audience, dans les dernières minutes, un voisin du type violent vient chercher à nouveau Tamio, et depuis sa mignonne maison de police il enfourche son vélo blanc...

Quatre étoiles pour cette prenante histoire qui mérite largement un sous titrage en français. Cette première partie dure un peu plus de 2 heures. Les acteurs sont tous bons, la mise en scène soignée et avec de jolies trouvailles pour les comédiens. Bravo.

Michel Roudakoff
 
 
 
 
 
 
 
 
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Dernière mise à jour : 27-02-2009 02:41

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