Quelques considérations sur
« l’invention du peuple juif », selon le livre de Shlomo Sans, et de l’agressivité de certains.
Orgueil de l’établissement d’un État et amalgame sans aucune précision sur les mots/maux, et amorce du « peuple élu » :
« La Terre d’Israël est le lieu où naquit le peuple juif. C’est là que se forma son caractère spirituel, religieux et national. C’est là qu’il se réalisa son indépendance, créa une culture d’une portée à la fois nationale et universelle et fit don de la Bible éternelle au monde entier ». (Déclaration d’indépendance de l’État d’Israël, 1948)
Autre orgueil et prétention, selon Yitzhak Baer, chercheur en histoire juive à Jérusalem et enseignant, et amorce du sionisme. Son essai a été publié en Allemagne nazie :
« La dispersion d’Israël parmi les nations n’est pas quelque chose de naturel. Puisque les Juifs constituent une unité nationale, et ce à un niveau supérieur à celui de l’unité nationale des autres peuples, il est nécessaire qu’ils retrouvent leur unité de fait... ».
Heinrich Graetz pose les piliers de la nation juive. Je cite Shlomo Sand, page 149 :
« En tant que professeur d’histoire juive à l’université, il tint, avec Baer, un rôle central dans l’élaboration du champs des rapports de force dans le domaine de la recherche ; en tant que militant de gauche sioniste, député à la première Knesset et ministre de l’éducation en 1951, il fut l’architecte principal de l’infrastructure de l’enseignement de l’histoire dans le système éducatif israélien.
La cheville de Ben Gourion :
En tant que sioniste, Ben Gourion et les autres dirigeants de la révolution sioniste (intellectuels et et gradés militaires) étaient persuadés qu’ils reproduisaient la conquête du pays biblique et la création d’un État sur le modèle du royaume de David.
Ben Gourion, dans un télégramme publié en 1956 : « Et l’on pourra de nouveau entonner l’antique chant de Moïse et des fils d’Israël... dans un immense élan commun de toutes les armées d’Israël. (NTMR : toujours cette agressivité). Vous avez renoué le lien avec le roi Salomon qui fit d’Eilat le premier port israélien, il y a trois mille ans... Et Yotvata, surnommé Tiran, qui constituait il y a mille quatre cents ans un État hébreu indépendants, reviendra une partie de la troisième royauté d’Israël ».
Le gentil Moshe Dayan :
Et son livre :
Vivre avec la Bible, est un exemple qui montre la façon dont à été insufflé un imaginaire national inventé, en parfait accord avec les buts politiques d’une société colonisatrice.
Et si Israël s’entend si bien avec un autre pays colonisateur : les États-Unis, c’est aussi à cause de l’aspect militaire des USA : Saül et David en plus d’être
« rois d’Israël » étaient aussi des chefs militaires.
Juste un court rappel sur le voleur, et prédateur Moshe Dayan. Je cite toujours Shlomo Sand.
Sa maison est devenue au fil des ans une sorte de « Terre d’Israël » biblique miniature, et le grand nombre d’objets de valeur en sa possession, dont une partie a tout simplement été volée, traduit bien le sens de la propriété (NTMR : et du matérialisme) de cet audacieux fils de colon sur la Terre promise.
L’amour de Dayan pour l’archéologie se limitait aux vestiges judéens. En revanche,
il voua les mosquées antiques, même celles du 11è siècle, à la destruction systématique.