L’enfant dans le ventre de sa mère ne sait
pas qu’il est destiné à en sortir, et,
pourtant, toute sa vie de fœtus n’est que
pour cela : le Dehors : VERS-I-T.
Le scribe de cette page ne savait pas, et
que ce dont il avait faim - après son
rachitisme de guerre de 1939-45 par manque
d’aliment substantiel pour sa mère -
c’était du « Gate gate… » (1) d’Être.
De même que le tournesol doit être inconscient
de ce qu’il cherche en se tournant vers le
Soleil.
Malgré lui, le scribe se rêva dans un Tore
au Blanc de l’Instant. Ce n’est que 20 ans
plus tard, vers 1991, que cheminant sur le
Sentier du Paysage spatio-temporel et de
ses encombrements et accidents qu’il
pénètre dans le Gate gate pour ne plus en
ressortir.
Blanc de l’Instant veut dire : direct,
ou Maât, comme la Déesse égyptienne,
incarnation christique de l’idéal, de
ce qui est seul Réel aussi bien pour
Pharaon que pour les Dieux que pour
les humains des Deux Égypte (haute et basse).
Ce n’est pas pour rien que Maât porte
une PLUME sur la tête : symbole de
L’ANTIGRAVITATION ou ANTI LOI DE SUCCION.
Sur le plateau de la Balance devant le
FLÉAU du « Tribunal Divin », le cœur
d’un Terrien ne devait pas peser davantage
que la Plume posée sur l’autre plateau.
Maât symbolise avant tout l’Harmonie sociale
telle qu’énoncée par Tchouang-tseu :
« Le saint vit parmi les êtres du monde
sans en blesser aucun. S’il n’en blesse aucun,
personne ne pourra non plus le blesser.
Seul celui qu’aucun être ne blesse peut
entrer dans le commerce [le social] des
hommes ». (Tchouang-tseu, chapitre Intelligence
voyage dans le Nord, trad. Liou Kia-hway).
(Le saint est celui qui ne blesse jamais
l’amour-propre de ses semblables et dont
l’amour-propre ne saurait être blessé pas eux.
Lui seul peut vivre en paix avec ses semblables).
IL EST MAÂT, ICI ET MAINTENANT.
MAÂT CORRESPOND À LA FRACTALE
CIRCUMINCESSION CHEZ LES CHRÉTIENS.
Évidemment ce n’est pas l’actuel « vivre ensemble »
de cette société presque devenue société fourmilière
où chaque consommateur est un rouage de la
monade du capital incluse dans l’inconscient
collectif (concept récent de C.G. Jung, comparable
à une dialectique historique qui serait
« inconsciente » et Circulez ya plus rien à voir).
Le Tore OUROBOROS forme de CREUSET ou
CROISEL (ci-dessous) du Grand Œuvre
réalise un processus analogue à
celui de la Création du Monde ou de
l’enfant à naître ; Il passe par la glèbe
adamique si collante par sa loi de succion
ou attraction ”universelle” jusqu’au
Gate gate… vers la Félicité, vers
l’Éveil authentique et parfait.
Le Tore forme du Saint Chaos ou des
Eaux Primordiales (Materia Prima) représente
ce qu’il se passa « avant » le « Big bang »,
comme évoqué dans la Genèse, MAIS
DÉBARRASSÉ DE CETTE GENÈSE QUI VA
ENCOURAGER LA CRÉATION DES ÉTATS,
DES ROIS, PUIS DE CES AUTRES « ROIS »
ÉLUS PAR DES ÉLECTEURS DANS LE RÉGIME
APPELÉ « RÉPUBLIQUE ».
Les diverses étapes qui s’opèrent dans
le Tore sous formes des couleurs translucides
de l’Arc-en-Ciel font ressortit un « BALLET »
DE LA COMPLEXITÉ DE LA SIMPLICITE DE LA
SYNTAXE (inexplicable en chiffres et en mots).
Alpha et Oméga sont le Tore-Ouroboros la
Tête et la Queue : les Eaux primordiales,
la Putréfaction, le NOIRE-VIERGE, qui est,
comme le Fœtus dans le ventre de sa mère,
destiné à l’UNITÉ FINALE : LA CONSCIENCE
INFINIE PAR LA RÉALISATION (du Soi).
Entre la Tête et la Queue ou entre le Blanc
de l’Instant et ce qui le constitue : les
couleurs de l’Arc-en-Ciel, se constitue le
processus du Gate gate…. comparable, ou
plutôt, qui EST le processus alchimique
dans ce BALLET ou CIRCUMINCESSION
du FIXE et du VOLATIL, en un TORE
NON FERMÉ MAIS SPIRALÉ.
I
Par le Gate gate… ou le Retournement de la
Lumière, le dividu par la glèbe de l’inconscient
collectif, fait émerger son Soi AU-DELÀ de
cet inconscient collectif, qui n’est pas
ce que C.G. Jung appelle la Materia Prima ou
le double formé d’animus-anima de
l’androgynisme, qui ne sont que des
mots savants en forme de labyrinthe qui
calcul ou qui analyse, et là on tombe dans
la causalité en une chaine sans fin de
causes et d’effets comme pour faire une
poule il faut un créateur : un Dieu,
et pour faire un œuf il faut une poule,
et pour faire un poussin… jusqu’à l’œuf
devenu omelette… jusqu’au produit de
l’omelette : les excréments…. et ainsi
de suite sans fin dans la confusion du
corps avec la Conscience infinie.
ET POUR FAIRE UN DIEU, IL FAUT QUOI ?
Simple : IL FAUT L’HUMAIN.
« Dieu créa l’homme ; et l’homme créa Dieu.
Ils sont tous deux les créateurs des
noms et des formes. Mais en réalité,
ni Dieu ni l’homme n’ont été créés ».
(Ramana Maharshi 264, 20-10-1936).
Pour cela il fallait que l’humain invente
une naissance, la sienne, et qu’ensuite
il aille jusqu’à se prendre pour Dieu.
Oui, plus que jamais, SORTIR DE CET
INCONSCIENT COLLECTIF DE PLUS EN PLUS
CHLOROFORME.
LA VIE N’EST PAS DE CE MONDE DE
L’INCONSCIENT COLLECTIF, CAR LE
LANGAGE DE CET « INCONSCIENT »
(terme moderne de 1820) qui ravale le
règne minéral et végétal en parlant en
humain anthropomorphiste de « la vie
inconsciente des végétaux ». Qu’est-ce qu’ils
en savent ces humains là dans leur « inconscient
collectif » en forme de mots/maux ?
L’étude à partir de l’inconscient collectif
peut donner une forme, mais elle est incapable
de donner du sens qui se trouve dans le
Gate gate… qu’en une de ses Variations on
peut appeler « probabilité » (aucune certitude).
L’INCONSCIENT COLLECTIF N’EST Q’UNE PROBABILITÉ
CERTAINEMENT PAS UNE CERTITUDE QUI RASSURE,
QUI FAIT DONC LA PARTIE DE LA SAISIE.
L’invention de l’
« inconscient » provient de l’invention du monde : « Ces trois états [veille, rêve, sommeil profond] appartiennent à l’ego. Le Soi transcende même l’ego.
N’existiez-vous pas durant le sommeil profond ? Saviez-vous alors que vous dormiez et que vous étiez inconscient du monde ? Ce n’est qu’en état de veille que vous décrivez cette expérience de sommeil comme étant inconscience ;
pourtant votre conscience quand vous dormez est la même que lorsque vous êtes éveillée. Si vous savez ce qu’est cette conscience de veille, vous connaîtrez la conscience qui se tient comme témoin dans les trois états. Cette conscience peut être trouvée en cherchant la conscience telle qu’elle était durant le sommeil profond ». (Ramana Maharshi, entretien 13a du 7-1-1935).
Le chloroforme, qui forme tel l’inconscient collectif : dès lors que de n’est plus la Vraie Nature qui découvre un SENS, un
« Gate gate… » (1) à la matière, c’est la matière, l’objet, le CORPS qui confère un sens au Soi, au ‘Je’ ; et c’est le matérialisme, le pouvoir d’achat, un renversement du Soi : Il est confondu avec le corps :
« Ne vous confondez pas avec l’objet, c’est-à-dire avec le corps. Cela donne naissance au faux ego, puis au monde et à vos activités dans ce monde, d’où résulte la souffrance. Ne pensez pas que vous êtes ceci, cela, ou quelque chose ; non plus que vous êtes comme ceci ou comme cela, ou un tel ou une telle. Débarrassez-vous seulement de cette erreur. La Réalité se révélera d’elle-même ». (Ramana Maharshi, entretien 46 du 12-4-1935).
Tout ce monde est construit sur cette confusion avec le corps-objet-marchandise.
Même entretien : « Ne vous confondez pas avec le corps. Le corps est le résultat des pensées.
Les pensées continueront à se dérouler, mais vous n’en serez pas affecté. Vous n’étiez pas concerné par le corps quand vous dormiez ; vous pouvez toujours demeurer ainsi. […] Les actions en elles-mêmes n’entraînent aucune servitude. La servitude résulte seulement de la fausse conception : « Je suis celui qui agit ». Abandonnez ce genre d’idées et laissez le corps et les sens jouer leur rôle sans interférence de votre part ».
« Chacun est conscient du Soi éternel. L’homme, bien qu’il voie tant de gens mourir, continue à se croire éternel.
Parce que c’est la Vérité. Étant naturelle, la Vérité s’affirme d’elle-même, involontairement. L’homme s’illusionne à cause de la confusion du Soi conscient avec le corps inconscient [qui est pris pour son contraire : le conscient, la raison]. Cette illusion doit cesser ». (Ramana Maharshi, entretien 80 du 3-10-1935).
Comme l’exprime L
e Secret de la Fleur d’Or : « Seule la véritable Essence
(2) de l’Esprit origine transcende l’organisation primordiale
et se situe au-delà d’elle ». C.G. Jung appelle
« inconscient » ce qui est considéré par la taoïcité comme faisant la partie de la conscience relativiste humaine et donc nécessairement conditionnée, et non l’Essence qui transcende l’organisation primordial ou Saint Chaos.
Ce que C.G. Jung appelle
« inconscient collectif » n’est que le SAMSÂRA (cycle des naissances et des morts, monde phénoménal des noms-les-formes et donc de l’inconscient collectif par consensus, par impulsion-conventionnelle) et que les religions abrahamistes nomment « l’être originel » : Adam, et un parfait
« inconscient collectif » (occidental).
Le Retournement de la Lumière, équivalent du « Qui suis-je ? » de Ramana Maharshi, consistant à regarder d’où vient la pensée n’a rien à voir avec ce que depuis Freud l’inconscient collectif occidental appelle
« psychanalyse », qui cherche à déceler les racines inconscientes des manifestations conscientes ; exactement de cette guerre du temporel représenté par la raison de la conscience relativiste qui fait du commerce et du spirituel représenté par le contemplatif, le mystique, la magie.
De cette raison qui calcul et QUI N’EST QU’OPINION ET NON ESSENCE
(2), DE CETTE RAISON QUI N’EST QUE TENDANCES (nécessaires aux psychanalystes) : les
samskâra, les tendances innées, les impressions : cette conscience relativiste dépendante de l’inconscient collectif de Jung, qui fait que selon ses
samskâra une personne aura vu un chat blanc, une autre aura vu un coq noir (le lien ou le
”réel” étant ici l’animal). Pour le
“scientifique”, il faut un appareil de mesure pour appuyer une théorie-opinion qu’utilise sa conscience relativiste, sinon on ne le croira pas. Le
”scientifique” se situe donc DANS L’EGO : « L’abandon total implique que vous n’ayez plus l’idée d’un ‘je’. Toutes vos prédispositions (
samskâra) sont alors balayées et vous êtes libre. À la fin de l’une ou l’autre voie, vous ne devriez plus vous sentir comme une entité séparée ». (Ramana Maharshi 31, 4-2-1935).
Voici une bonne définition possible de l’inconscient collectif tel que devait le concevoir C.G. Jung : « Voyez comment un arbre dont les branches ont été coupées continue de pousser. Tant que la source de vie n’est pas affectée, l’arbre continuera de pousser. De même, les
samskâra (tendances latentes, prédispositions) s’immergent dans le Coeur au moment de la mort, mais ne périssent pas. Le moment venu, elles jailliront à nouveau du Coeur. C’est ainsi que les jîva [être vivant, âme individuelle] renaissent ». (Ramana Maharshi 108, 29-11-1935).
L’inconscient collectif de Jung appartient à l’amas de pensées nommé
« mental », et si elles sont inconscientes elles relèvent bien du mental et du temporel par la fonction de l’idéation qui fonctionne en SÉQUENCE DE PETITS BOUTS DE PENSÉES
À L’ÉTAT DE VEILLE.
« L’homme fou s’agrippe à ses samskâra [tendances], alors qu’un jnanî [une Réalisé, un Libéré] ne le fait pas. C’est la seule différence entre les deux.[…] Le jnana [connaissance, ici dans le sens de ”bagage” ou de récolte de ”vérités” un peu partout de l'inconscient collectif] est une sorte de folie. Quand on apprend à un homme qui suit le cours de ses samskâra qu’il est le Soi, cet enseignement affecte son mental et son imagination devient délirante [pouvant évidemment déboucher vers PANique]. Il se sent impuissant devant le flot de sa force. Ses expériences ne correspondent qu’à l’idée qu’il se fait de l’état « je suis le Soi », quelle que soit la conception qu’il en a. Seul le shaktipâta [descente de l’Énergie divine] confère l’expérience véritable et authentique ». (Ramana Maharshi 275, 5-11-1936).
« Tant que les samskâra subsistent, il y aura toujours doute (sandeha) et confusion (viparîta). Tous les efforts tendent à la destruction du doute et de la confusion. Pour y parvenir, leurs racines doivent être coupées. Leurs racines sont les samskâra ». (Ramana Maharshi 289, 30-11-1936).
Considéré dans l’optique du Chan, et par exemple chez Jean Coulonval (
Synthèse et temps Nouveaux), la psychanalyse viendrait APRÈS le
« voir l’Essence » ou réaliser profondément le « Qui suis-je ? » car, pour avoir une vision claire ou transparente du mental, il fait d’abord s’être établi au
CENTRUM CENTRI, dans l’essence, Jean Coulonval le répète si souvent :
« C’est que je veux bien fabriquer, ce que j’ai fais toute ma vie. Mais je ne veux par être « fabriqué ». Je veux être soumis aux ESSENCES mais non aux accidents [du spatio-temporel]. C’EST CELA LA « LIBERTÉ ». (Lettre 47 au
Père Bruckberger, 21-1-1978).
C’EST LA GUERRE :
Le Temporel contre le Spirituel ou
L’Objet contre la Conscience en la confusion du corps avec le Soi.
GUERRE DES HÉBREUX CONTRE LES PAÏENS, LES HÉBREUX ÉTANT LE POLITISME DU TEMPOREL.
Le temporel représentant l’évolution ou l’INFERNAL POURSUITE QUE SYMBOLISE LA MOUCHE.
L’ÉVOLUTION EST LE SEIGNEUR DES MOUCHES, comme la mouche représente bien cet argent fictif actuel et ce monde artificiel de l’informatique illustré prophétiquement par la fable de La Fontaine :
Le coche et la mouche, de ces agitations fébriles boursières et revendicatrices, la mouche du coche qui réclame son salaire après n’avoir fait qu’imiter les travailleurs ; la mouche illustre très bien ce monde factice, ce monde du transhumanisme du tout connecté et du tout confort qui se croit
« arrivé » à sa
« fin des temps » et que c’est
« Circulez ya plus rien à voir », Nous sommes devenus des Immortels, du tout confort.
C’EST LA GUERRE ENTRE LA DIALECTIQUE HISTORIQUE ET LE SPIRITUEL DU CONTEMPLATIF.
La guerre du
« domaine des faits » ou des phénomènes et domaine de l’opinion qui se nomme elle-même
« objectivité », parce que son opinion et sa raison vont construire des
« évidences » élaborées à partir d’opinions tel l’exemple ci-dessus du chat blanc et du coq noir sur lesquelles reposeront des
« principes d’intelligibilité » nécessairement liés à l’inconscient collectif que finalement, personne ne saurait expliquer dans le sens de l’Essence
(2).
Le domaine du spatio-temporel ou de la dialectique historique n’est pas celui des
« faits » il n’est qu’illusion par reconstitution d’événements appelé
« dialectique historique », laquelle re-créé une durée par la raison, elle les re-fait et ne peut que les DÉ-FORMER d’autant. Les
« faits scientifiques » ne sont aucunement
« scientifiques » mais la conséquence de l’inconscient collectif, parce qu’ils peuvent être reproduits par tous et en tous temps, ils sont donc issus du CONVENTIONNEL, du COLLECTIF, du SOCIAL. Par contre, le
« fait » spirituel ou sacré, le
« fait » magique n’existent pas par le mental est ses cinq sens, il n’existe donc pas par l’inconscient collectif, il est AU-DELÀ, IL EST ESSENCE
(2) CAR DANS LE SENS VRAI DU MOT SCIENCE, IL Y A ABOLITION DE LA DUALITÉ SUJET-OBJET, ET SI L’OBSERVATEUR CONSERVE ENCORE UNE PART DE SES
SAMSKÂRA, INÉVITABLEMENT IL VA Y APPORTER TANT D’ÉLÉMENTS D’INCERTITUDES QUE L’ON NE SAURAIT ACCORDER QUELQUE CRÉDIT À UNE MÉTHODE QUI, PRÉTENDANT DÉCRIRE
« OBJECTIVEMENT » LES FAITS HISTORIQUES, PROUVE AINSI QU’ELLE N’EST PAS DÉGAGÉ DE SON INCONSCIENT COLLECTIF ET DE SES
SAMSKÂRA PROUVANT ENCORE QU’ELLE MÉCONNAÎT ET LA NOTION DE FAIT ET LA NOTION D’
« OBJECTIVITÉ » (à l’état de veille…c'est-à-dire LIMITÉE).
Notes.
1. Le « QUI SUIS-JE ? », équivalent de l’ouverture ou du
« Gate gate pâragate pârasamgate bodhi svâhâ » (Allé, allé, allé au-delà, allé complètement au-delà, l’Éveil, ainsi) vers : « Le Royaume des Cieux est en Vous ».
2. Le mot « Essence » peut se définir à travers l’entretien 363 du 20-2-1937 de Ramana Maharshi, le guide : « Par
« guides spirituels », nous entendons ceux qui sont
« spirituels » [entre guillemets parce que ce mot est un fourre-tout] par opposition à ceux qui sont
« matériels ». L’Esprit est illimité et sans forme. Il en est de même du centre spirituel. Il n’y a qu’un seul centre de cette sorte. Que ce soit en Occident ou en Orient, il ne peut être différent ; ni être localisé d’aucune manière. Étant illimité, il inclut les guides, les hommes, le monde, les forces de destruction et de construction. Il n’y a pas de distinction. Vous parlez d’établir des contacts parce que vous pensez que les guides spirituels sont des êtres incarnés. Mais les hommes spirituels ne sont pas des corps ; ils n’ont pas conscience de leur corps. Ils ne sont qu’esprit, sans limite et sans forme. Ils sont toujours en unité entre eux et avec tous les autres ; bien plus, ils englobent tout.
L’Esprit est le Soi. Si le Soi est réalisé, ces questions ne peuvent pas s’élever ».
ESSENCE = CE QUE NE PEUT JAMAIS ÊTRE ILLUSOIRE, PARCE QUE LA SEULE RÉALITÉ.
« Le Soi ne peut jamais être illusoire. Il est la seule Réalité. Ce qui apparaît doit également disparaître, ce n’est pas permanent. Le Soi n’apparaît jamais et ne disparaît jamais, il est donc permanent ». (Entretien 363).
ESSENCE-MIROIR : le Libéré Vivant ou Réalisé Vivant est comparé au reflet dans un miroir sans tâche [miroir clair] dans un autre miroir semblable. « Que peut-on trouver dans un tel reflet ? Le pur
akasha [éther, ou Lumière de la Conscience]. De même, la Félicité reflétée du jnâni [Sage, Bienheureux] représente la véritable Félicité (ânanda).
Ce ne sont là que des mots. Il suffit que la personne devienne antamukti (tournée vers l’intérieur). Les
shâstra [écritures sacrées] ne présentent pas d’intérêt pour ceux dont le mental est tournée vers l’intérieur. Ils sont destinés aux autres ». (Ramana Maharshi, entretien 513 du 16-9-1938).
UN PHÉNOMÈNE NE PEUT EN EXAMINER UN AUTRE ; soit une forme donnée que l’on voit apparaître dans un clair miroir en pensant que l’on voit une image. La forme et l’apparence de son reflet se manifestent comme deux choses différentes. De même en est-il pour la pensée ainsi produite et pour l’objet de recueillement (saisie) appelé
« reflet », ou
« image » : ils nous apparaissent comme des objets différents. Bref, ces images ne sont que des pensées et rien de plus.
COMPARABLE AU TROU : dans un Trou, il n’y a rien d’autre que le Trou, donc pas le Trou à voir. Le sujet qui réalise le Soi ne voit pas sa propre forme ou Vraie Nature, laquelle étant sans double, DEMEURE RÉFRACTAIRE À TOUTE ENTREPRISE D’IDENTIFICATION OU DE LOI DE SUCCION : LE POUR-VOIR, LA SAISIE. Mais si le sujet ne peut voir sa propre forme comme le mental ne peut se voir lui-même, est LUI-MÊME MIROIR DIVIN, LA MANIFESTATION DU SOI, et dans cette
« Forme-Miroir-Divin » il re-connaît sa Vraie nature : il ne voit pas Dieu en son Essence : la réponse donnée à Moïse est éternelle :
« Tu ne me verras pas » (
Lan tarânî). De même il en est dans le miroir matériel : en contemplant sa forme, le sujet ne voit pas le miroir, idem avec le film déroulant ses images sur l’écran : on regarde le film, on ne regarde pas l’écran : on ne peut regarder à la fois l’écran et les images défilantes du film, comme on ne peut regarder à la fois l’image qui apparaît dans le miroir et le corps du miroir lui-même.
Et c’est une définition de l’Essence.
LE TROU : LÀ OÙ L’ON ENTRE SANS ENTRER (comme l’absence d’espace-temps) CE NE PEUT QU’ÊTRE L’IMPÉNÉTRABLE, L’INSAISISSABLE.