- Q. : Si je suis parfait, comment se fait-il que je ne le ressente pas ?
- M. : L’imperfection n’est pas ressentie non plus en sommeil profond. Le ‘Je’ du sommeil profond étant parfait, pourquoi le ‘je’ du réveil se sent-il imparfait ? Parce que celui qui se sent imparfait n’est qu’un «
rejet sauvage », une différenciation de l’Infini, une séparation d’avec Dieu.
- Q. : Je suis le même dans les trois états. Est-ce que c’est l’ego qui m’a submergé ou bien m’y suis-je laissé empêtrer ?
- M. : Est-ce que quelque chose est apparu sans vous ?
- Q. : Je suis toujours le même.
- M. : C’est parce que vous le voyez que vous avez l’impression que cela a surgi. Avez-vous ressenti cette difficulté en sommeil profond ? Qu’est-ce qui est nouveau à présent ?
- Q. : Les sens et le mental.
- M. : Qui dit cela ? Est-ce le dormeur ? S’il en était ainsi, il aurait dû poser la question aussi en sommeil profond. Le dormeur a été abandonné au réveil, un certain « rejet sauvage » s’est différencié et se met maintenant à parler.
Quelque chose de nouveau peut-il apparaître hors de ce qui est éternel et parfait ? Une telle polémique est en elle-même éternelle. Ne vous y engagez pas. Tournez-vous vers l’intérieur et mettez fin à tout cela. Il n’y a pas de finalité dans de telles discussions.
- Q. : Montrez-moi cette grâce qui met un terme à tous ces problèmes. Je ne suis pas venu ici pour discuter. Je ne désire qu’apprendre.
- M. : Apprenez d’abord ce que vous êtes. Cela n’exige ni shâstra (Écritures) ni études. C’est une question d’expérience. L’état d’être est depuis toujours ici et maintenant. Vous avez perdu contact avec vous-même et vous demandez aux autres de vous guider. Le but véritable de la philosophie est de vous tourner vers l’intérieur. « Si vous connaissez votre Soi, aucun mal ne vous arrivera. Puisque vous me l’avez demandé, je vous ai enseigné ».
(
Ramana Maharshi, entretien 132 du 6-1-1936).
« …Tout ce que vous observez doit avoir une fin ; ce qui a été créé a sa destruction ou sa fin. Ce qui n’est pas créé n’a pas de fin. Ce qui existe ne peut être observé. C’est inobservable. Nous devons découvrir la nature de ce qui apparaît ; la destruction de ce qui apparaît est la fin. Ce qui existe existe pour toujours ; ce qui apparaît disparaît tôt ou tard ». (Ramana Maharshi, entretien 186 du 13-3-1936).
- Q. : Si le sommeil est un si bon état, pourquoi ne cherche-t-on pas à y rester toujours ?
- M. : On n’est jamais qu’en sommeil. L’état présent, celui de veille, n’est pas plus qu’un rêve. Et le rêve ne peut se dérouler que durant le sommeil. Le sommeil est donc à la base de ces trois états. Et la manifestation de ces trois états n’est encore qu’un rêve qui, à son tour, est un autre sommeil. Ainsi, ces états de rêve et de sommeil n’ont pas de fin.
Il en va de même de la naissance et de la mort qui sont, elles aussi, des rêves dans un sommeil.
En vérité, il n’y a ni naissance ni mort.
(Entretien 244 du 29-8-1936).
CAUSES ET EFFETS SONT ŒUVRE DU DIABLE : SA GÉOMÉTRIE DE LA LIGNE DROITE : il n’y a pas de fin dans la chaîne sans fin de causes et d’effets sans pour autant apporter la moindre énergie !
- M. : Vous dites que le corps et l’esprit souffrent. Mais est-ce eux qui se plaignent ? Qui est celui qui pose ces questions ? N’est-ce pas celui qui est au-delà du corps et de l’esprit ?
Vous dites que le corps souffre en cette vie, que la cause réside dans la vie précédente et que la cause de celle-ci réside encore dans celle d’avant et ainsi de suite. Comme dans le cas de l’arbre et de la graine, il n’y a pas de fin aux successions causales. Il faut comprendre que toutes les vies ont leur cause première dans l’ignorance. Cette même ignorance est présente aussi maintenant, c’est elle qui formule cette question. Elle doit être éliminée par le jnâna.
Si vous vous posez la question :
« Pourquoi et à qui cette souffrance est-elle survenue ? », vous découvrirez que le ‘Je’ est distinct du mental et du corps, que le Soi est le seul être éternel et qu’il est félicité éternelle. C’est le jnâna.
- Q. : Mais pourquoi devrait-il y avoir souffrance ?
- M. : S’il n’y avait pas la souffrance, comment le désir d’être heureux pourrait-il s’éveiller ? Et si ce désir ne s’éveillait pas, comment la quête du Soi pourrait-elle être menée à bonne fin ?
- Q. : Alors toute souffrance est bonne ?
- M. : Exactement. Qu’est-ce que le bonheur ? Est-ce avoir un corps beau et sain, une nourriture assurée ou quelque chose du même genre ? Même un empereur en excellente santé n’est pas exempt de soucis. Ainsi, toute souffrance est due à la fausse notion
« je suis le corps ». S’en défaire, c’est le jnâna.
(Entretien 633 du 23-2-1939).
L’idée de « création » ne peut venir que dans la dualité SUJET-OBJET ou CAUSE-EFFET !!! « C’est parce que vous dites que vous êtes né, que les Écritures [abrahamisme] vous disent « d’accord » et ajoutent que Dieu vous a créé » (Ramana Maharshi, entretien 238).
Avec un Dieu créateur on fabrique une sanctification de la dualité. C’est ce que symbolise parfaitement Jean Coulonval dans son livre Synthèse et Temps Nouveaux, dans « L’œuf et la Poule » : « Une jeune cousine, élevée par les bonnes sœurs, me disaient un jour : ”Pour avoir un œuf il faut une poule et pour avoir un monde il faut un Dieu”. À quoi je répondais : ”Pour avoir une poule il faut aussi un œuf. Tu t’enfermes dans une chaîne de causes et d’effets dont les deux bouts ne se rejoignent pas, et que tu peux allonger à l’infini, sans que ton raisonnement soit valable” ». Notre monde malade actuel fonctionne de cette façon : l’évolutionnisme en une course sans fin (ou vers la Super Carotte « fin des temps »). « Pourquoi une ligne aurait-elle une fin, puisque après un pas je peux en faire un autre ? ». Je « progresse, j'évolutionne », donc je « construis » (Faire/Fer), JE CAPITALISE…
Tous les maux qui se peuvent imaginer
Et les actes négatifs dans toute leur variété
Sont produits par les force des causes :
Ils n’ont aucune indépendance.
Une fois rassemblée, les causes, à leur tour,
Ne pensent pas qu’elles vont produire un effet,
Et ce qu’elles ont engendré
Ne pense pas non plus l’avoir été.
Ce que d’aucuns voient comme la « nature primordiale ».
De même que le concept de « soi ».
Cela n’accède pas à l’existence
En projetant d’exister.
Ce qui n’est pas né n’existe pas :
Comment cela pourrait aspirer à l’être ?
Se portant continuellement vers son objet,
Le soi ne cesserait de le percevoir.
Si le soi est permanent,
Il est forcément inactif comme l’espace.
Entrerait-il en contact avec une cause étrangère,
Quelle action cette dernière aurait-elle sur l’immuable ?
Si, quand on agit sur le soi, icelui reste inchangé,
En quoi cette action l’affecte-t-elle ?
Quand on dit cela : « Ceci agit sur le soi »,
Quel rapport s’établit entre ces deux choses ?
Ainsi, tout dépend d’autres choses
Qui, elles-mêmes, ne sont pas indépendantes.
Ce que sachant, je ne m’emporterai plus
Contre toutes ces réalités pareilles à des illusions magiques.
Qui vaine quoi ? demandera-t-on :
Cette victoire n’a pas de sens.
Ce qui n’empêche qu’il n’y a rien d’absurde
À vouloir ainsi interrompre la souffrance.
Donc, s’il vous arrive de voir un être,
Ami ou ennemi, mal se comporter.
Restez serein en vous rappelant
Qu’il agit sous l’emprise des causes.
(Shântideva -
Bodhicaryâvatâra La Marche vers l’Éveil, VI, 25-33)
Le sens ne devient Zéro Indien ou Énergie que dans le NON-SENS, L’INSAISISSABLE.
Cause et effet sont le concept de relation, de social ; et « COMME SI » les choses n’ont plus d’être en soi mais sont seulement relationnel comme en prend la tournure le monde wokisté et réchaufisté et LBGTisté actuel, alors tout opinion de relation entre les choses tombe, ce qui commence à se confirmer par le phénomène ”réseaux sociaux” nécessairement dépendant des industries informatiques du capitalisme et de l’argent, un faux social par excellence. La Relativité généralisée = LA VIERGE NOIRE ET SON ENFANT : on ne sort pas de l’Univers, Il est sans ailleurs, aucun oeil ne peut voir le corps noir de la Vierge Noire, aucun reflet ne peut saisir le reflet de l’Univers. Le monde, tous ce qu’il contient, l’enfant de la Vierge Noire, manque à jamais de leur complément en miroir : ils sont IDIOTÈS (Singularité). Comme la Rose est sans pourquoi, elle n’a de souci que d’elle-même, elle ne désire être vu, comme l’enfant de la Vierge Noire : « Le Maharshi ne voit personne hors de son Soi. Pour lui, il n’y a donc pas de disciples. Sa grâce est omniprésente, et il la communique en silence à quiconque la mérite », répond un fidèle à la question de savoir si le Maharshi initiait des disciples, dans l’entretien 23 du 2-2-1935.
Vierge et noire et un enfant = non-naître ne veut pas dire non-être (fondamental).
FAUSSETÉ du causisme ou digitalisation, numérisation de l’opinion en forme de : « Ceci étant, cela est ».
Toute cause = conditionnement, packaging résultant de la coproduction conditionnée. Et chaque diablerie de son causisme n’a pas plus d’existence que les mailles d’un tricot, qu’on peut donc détricoter : tirer son épingle du jeu, broderie avec trait de fil appelé
”point”, et broder se rapporte évidemment F(R)ICTION : EN REMETTRE UNE COUCHE, S’INSTALLER DANS L’OBJET-OBJECTIVITÉ-NUMÉRISATION…. Penser la causalité c’est pour se rassurer, fabriquer un Big bang, et ASSURER QUE RIEN NE SOI SOI-MÊME ! Puisque tout devra se trouver en socialisme, en relation, en réseaux, en interdépendance à la façon URSS ou société fourmilière, aucune singularité possible !
Le ceci, cela, et le votre ceci, votre cela si présent actuellement DU DOIGT QUI MONTRE LA LUNE : DÉSIGNATION, NUMÉRISATION, DIVISION, ETC. TOUT EST DONC NÉCESSAIREMENT CONDITIONNÉ.
C’est là qu’interviennent LES DEUX VÉRITÉS : celle du monde et de son inconscient collectif ; la Vérité du Point Focal ou Point de Vue ultime, avec RÉVERSIBILITÉ DE LA FLÈCHE DU TEMPS…… Enfant de la Vierge Noire : non-naître ne veut pas dire non-né.
La causisme étant une chaîne sans fin et qui a toujours faim de causes et d’effets sera un jour ou l’autre pris en défaut, c’est l’effet ardoise vierge, et alors on recommence le causisme et sa chaîne sans fin et faim de causes et d’effets, jusqu’au jour de boulimie où….. Car un extrême d’opinion arrive à la
« fin des temps » et est pris en défaut….. La
”fin des Temps” est un concept pour rassurer les ignorants qui croient au temps qui coule.
Quand il n’y a pas d’effet, il ne peut pas y avoir de conditions ou d’absence de conditions. C’est clair !
C’est clair mais pas dans ce monde actuel OÙ TOUT EST DEVENU EFFET ET CAUSE : INTER-férer : faire/fer qui rouille tel LE DÉSIR, ou le LIEN, l’ENTRAVE (en travers) qui va BRODER, TISSER LE FAIRE/FER. Shakespeare écrivait que
”Les choses sont faites du même tissu que les rêves” (
mais pas du sommeil profond).
SOMMEIL PROFOND = EX-I-STENCE. (Certains vont comparer, à l’état de veille, cet état à un état animal, inconscient……)
Des choses déjà créées et de celles qui ne le sont pas encore
Aucun n’est le produit de causes,
Mais les sots ne peuvent pas réaliser
Que rien n’a de naissance.
Les causes primaires ne naissent pas plus qu’elle ne résultent
De la réunion des causes secondaires.
Pourquoi donc postuler des causes quand
Aucune cause, primaire ou secondaire, ne peut naître ?
Pour les dialecticiens, la causalité
Est forcément progressive ou soudaine.
La présence évidente des disciples et des vases, par exemple,
Leur permet d’expliquer que les choses naissent.
(
Soûtra de l’Entrée à Lankâ, Stance 146)
Le social est composé, il fabrique le causisme, les phénomènes donc tout ce qui s’inscrit dans la flèche du temps. Si l’Ainsi ou Réalisation du Soi était composée, elle ne saurait être le Seul Réel. Et si Elle n’était pas la Vérité absolue, il faudrait chercher la Réalité absolue ailleurs, donc dans l’espace-temps, DANS LE MESSIANISME. C’est pourquoi le Seul Réel ne peut pas avoir de cause, n’est pas composé, ne peut pas être ce qui n’est pas l’Absolu, et ne doit pas être cherché ailleurs que dans cet Absolu : TOUT est dans TOUT, ou tout dans le RIEN et rien dans le TOUT.
Le FUSIBLE aux malheurs du monde sous la tyrannie de l’opinion est le
N’EST PAS X ; le X de l’U-mour ou A-mour FAIT PARTIE DE L’OPÉRATEUR : le X du Soi…… Le X du Trou où il n’y a rien que le Trou et donc rien à saisir.