Comme disait Roland Barthes, un mythe est bien une parole, seulement une parole.
MYTHE = CAROTTE pour faire avancer l’âne, et tout approche en contacts directs envers le mythe va le tuer, comme découvrir un mystère va le tuer. Idem pour les E.T. ou soucoupes volantes qui n’atterrissent jamais sur la place de la Concorde à Paris et se dérobe à toute photographie, car si les soucoupes atterrissaient cela aurait un effet catastrophique : interrompre la Carotte, puisque elle consiste à signaler un Ailleurs nécessairement tributaire d’une non synchronicité avec l’Ici.
Imaginez que l’Ailleurs ou autre dimension d’un E.T. vienne voyager dans notre Ici, ce qui ferait COÏNCIDER ICI ET AILLEURS et ferait de l’objet du désir de l’humain de POSSÉDER UN E.T. comme l’enfant ou le bébé veut SON nounours pour son Noël, mais dont la définition de cet objet consiste paradoxalement à être ailleurs.
Le système du Père Noël est entièrement construit sur l’Ici et l’Ailleurs. La SYNCHRONICITÉ est donc une performance qui dit
« Merde ! » à tous les Faire/Fer !!!
Le thème du E.T. de l’Ailleurs atterrissant dans l’Ici est abordé dans le film
Close Encounters of the Third Kind. Les Ailleurs sont le savant fou joué par François Truffaut et l’Américain très moyen joué par Richard Dreyfuss, tous deux n’imaginent même pas que leur rêve se coagule dans l’espace-temps, du moins aux yeux du spectateur. Ainsi, l’arrivée de la soucoupe volante telle une énorme confiserie à l’américaine productiviste est proprement du
Howard Phillips Lovecraft, dans
Démons et Merveilles : « J’entendis cela, jaillir des profondeurs les plus reculées de ce maudit sépulcre ouvert tandis que je suivais des yeux d’amorphes ombres nécrophages dansant au-dessous d’une infernale lune déclinante. Et voici ce qui me fut dit :
« ESPÈCE DE CRÉTIN, WARREN EST MORT ! ». C’est proprement l’arrivée de la soucoupe dans le film de Spielberg !!! Cela correspond à l’Instant, à la PANique :
tout coïncide, il n’y a plus d’espace-temps, donc plus d’Ici et d’Ailleurs.
ICI ET AILLEURS : la dualité : « La création du sujet et de l’objet est la création du monde. Sujets et objets sont des créations dans la Pure Conscience. Vous voyez des images bouger sur un écran de cinéma [ou sur votre tétéphone]. Quand vous portez votre attention sur les images, vous n’êtes pas consciente de l’écran [ou de votre tétéphone]. Pourtant les images ne peuvent pas être vues en l’absence de l’écran [ou du tétéphone]. Le monde équivaut aux images et la Conscience à l’écran [voilà qui peut expliquer la véritable psychose mondiale du tétéphone et des objets connectés faisant la fortune de la City]. […] Il [Dieu] est cette Conscience pure dans laquelle toutes les idées se forment. Vous êtes cette Conscience » (
Ramana Maharshi, entretien 453).
ICI ET AILLEURS : « Le miroir reflète les objets. Les reflets sont irréels puisqu’ils ne peuvent pas exister indépendamment du miroir. De même pour le monde : on dit qu’il est un reflet dans le mental et qu’il ne subsiste pas en l’absence du mental. Alors la question se pose : Si l’Univers est un reflet, celui-ci ne devrait-il pas être le reflet d’un objet réel, connu en tant qu’Univers, pour qu’il puisse se refléter dans le mental ? Cela reviendrait à reconnaître l’existence d’un Univers objectif. Mais, en vérité, ce raisonnement est faux »
C’est pourquoi on donne l’exemple du rêve. Le monde du rêve n’a pas d’existence objective. Comment, alors, est-il créé ? On doit supposer l’existence d’impressions mentales, appelées
vâsana [tendances, prédispositions du mental]. Comment ces
vâsana se trouvent-elles dans le mental ? Parce qu’elles sont subtiles.
De même que l’arbre est contenu à l’état potentiel, dans la graine, ainsi le monde est contenu dans le mental [c’est moi qui souligne].
On peut dire aussi que si une graine est le produit d’un arbre
(1), celui-ci a dû exister avant elle pour lui donner naissance et conclure que le monde a dû, lui aussi, exister à un moment ou un autre [c’est pour ça que le Big Bang est une imbécilité, voir plus bas]. Mais il n’en est pas ainsi [paradoxe]. Il a fallu plusieurs incarnations pour rassembler toutes les impressions qui se manifestent sous la forme actuelle. Par conséquent, j’ai dû exister auparavant, de la même manière que j’existe maintenant !
Le chemin direct pour trouver une réponse consiste à chercher si le monde existe vraiment. En admettant l’existence du monde, je dois admettre quelqu’un qui le voit et qui n’est autre que moi-même [c’est moi qui souligne]. Laissez-moi trouver
”moi-même” de manière à ce que je connaisse la relation entre le monde et celui qui le voit. Mais quand je cherche le Soi et demeure comme le Soi [le Sans Pourquoi], il n’y a plus de monde à voir. Qu’elle est alors la Réalité ?
Seul celui qui voit est réel [il est le
Centrum Centri],
et certainement pas le monde.
Ceci étant la vérité, l’homme n’en continue pas moins de discuter en se basant sur la réalité du monde.
Qui donc lui a demandé de plaider la cause du monde ?
Le
Yoga-vâsishtha définit clairement la Libération comme étant l’abandon du faux pour demeurer en tant qu’ÊTRE ». Ramana Maharshi, entretien 442, du 8 janvier 1938.
Autre Univers dans les Univers parallèles ?
- Question : Les Être réalisés ne continuent-ils pas à vivre comme les êtres non réalisés ?
- Maharshi : Oui. Avec cette différence que l’Être réalisé ne voit pas le monde comme séparé du Soi [ou Instant]. Il possède la véritable connaissance et le bonheur intérieur d’un Être parfait. Tandis que l’être non réalisé voit le monde comme séparé [et fait du capitalisme et du libéralisme], ressent son imperfection et en devient malheureux. Autrement, leur comportement extérieur est semblable.
(R. Maharshi, entretien 487).
Dans l’état de Réalisation [du Soi] il n’y a pas de création. Quand on voit le monde, on ne se voit pas soi-même. Quand on voit le Soi, le monde n’est pas vu. Voyez alors le Soi et réalisez qu’il n’y a jamais eu de création. Ramana Maharshi, entretien 455.
Jamais eu de création parce qu’il n’y a pas d’Ailleurs, pas de Carotte. Carotte nécessaire comme le messianisme, comme le langage n’aura de sens que s’il est
« augmenté » par un Ailleurs, par une dualité sujet (parole) et objet (ailleurs).
C’est le BIG PROBLÈME du questionnement : « Sommes-nous seuls dans cet Univers ? », et en tant que bon talmudiste voulant r(v)endre service, Spielberg fait la promotion de son film :
« Nous ne sommes pas seuls ! », Super Carotte messianique que l’Ailleurs, les Autres nous ressemble (un peu, ils sont
« intelligents ») et évidemment nous ne pouvons pas nous identifier à eux, comme l’enfant et son nounours ne peut pas s’identifier à sa peluche acheté au supermarché ! Cet autre, cet Extra Terrestre est le MIROIR, le REFLET, la COPIE, cet ALTER EGO (exacerbation ou amplification de l’ego) à la fois Carotte et familier comme le nounours de l’enfant indique LA DUALITÉ OU DOUBLE (qui ne recherche pas pour compagnie son Prince charmant, ou sa Princesse charmante, donc son alter ego ??
COMME SI L’ÊTRE HUMAIN AVAIT UN DOUTE SUR CE QU’IL EST, il a alors recours au MIROIR pour avoir reconnaissance de lui-même : « Ne suis-je pas bien moi ? », et le Miroir de lui répondre : « Ne me vois-tu pas ? » (ou
”tu devrais me voir !”), là encore
Paradoxe de la Réalisation du Soi en pointant le ‘je’ vers le ‘Je’…
Toute science naît dans la dualité entre un sujet qui étudie et un objet étudié, puisque l’être humain est, en ses Essences, le résumé, le Soi, la globalité de l’Être et de l’ex-istant, il est de ce fait dans l’impossibilité de se poser comme sujet étudiant d’un « Univers » qui lui serait extérieur. C’EST GÉOMÉTRIQUEMENT IMPOSSIBLE. Donc dans ce contexte l’être humain est prisonnier de son Univers, et le Seul Réel est ce qui est sans double, ET NE PEUT ÊTRE IDENTIFIÉ. C’est, peut-être dans le « ne peut être identifié » que peut se glisser D’AUTRES DIMENSIONS, D’AUTRES UNIVERS, des SUR-prises :
« Un ensemble NON CLOS (le
”tout est possible”)
d’objets non identifiables », sauf par L’INSTANT : le cours EXTRA-ordinaire des choses qui sont SEULES DE LEUR ESPÈCE, donc en une infinité d’Univers possédant aussi leur
« tout est possible », un
« endroit » genre MIROIR SANS REFLET, ou DÉPOURVU DE MENTAL : SINGULIER.
Or le monde, l’Univers est DANS LE MENTAL : « Dans le sommeil profond rien n’est perçu ; ce n’est qu’après le réveil que tout apparaît. Quand les pensées surgissent, le monde vient à l’existence ; que peut-il être d’autre, à part une pensée [une opinion] ? » (Ramana Maharshi, entretien 322).
D’autre part : « La vérité tout entière ne peut consister en un puzzle de vérités partielles cueillies un peu partout. Le Tout est autre chose et plus que le total des parties ». C’est-à-dire que le Divin est nécessairement
« Ailleurs » : il dépasse les capacités de celui qui désire l’ensemble, le Tout, comme le rêve cette judéo-maçonnerie de voyeurs spéculum tel un
Armand Bédarride, dont Jean Coulonval dans
Synthèse et Temps Nouveaux en donne un exemple de voyeurisme flagrant.
Anywhere out of the world : La Singularité ou
Centrum Centri, le
« Centre est partout et la circonférence nulle part » est en dehors de notre monde ; c’est un
« lieu » qui n’en est pas. Bref, L’ATTRACTION DU VIDE : Nature a horreur du vide : la ronce envahit rapidement l’espace vide du sentier.
« Le Ciel vide ce qui est plein et augmente ce qui est humble ». (D’après le
Yi-King : l’Humilité). Découvrir
PAR SOI-MÊME.
RAPPEL : l’idiotie du « Big Bang » est de l’anthropomorphisme à la mode évolutionnisme, comme si l’être humain venait « d’inventer » l’Univers qui lui serait extérieur, comme un objet, et dans lequel il se trouve. Il ne peut qu’y avoir UNE INFINITÉ DE BIG BANG D’INSTANT EN INSTANT.
Le passage d’un Univers à l’autre en mode parallèle peut se faire par le SANS POURQUOI : la coïncidence entre la chose à expliquer et son explication parfaite, donc le mariage fabricant du SANS POURQUOI : RIEN NE S’EST PASSÉ, MAIS CE QUI EST DEMEURE : ICI SE CONFOND AVEC ICI, RESTANT À LE RELIER AVEC « L’AILLEURS » D’UN UNIVERS PARALLÈLE.
SANS POURQUOI : singularité : la chose, à la considérer EN ELLE-MÊME est sans pourquoi et donc voué au Silence, nécessairement le meilleur Langage possible comme le rappel Ramana Maharshi à plusieurs reprises. Si le Silence est tué, CE SERA PAR L’EXTÉRIEUR DONC PAR QUELQUE CHOSE D’ÉTRANGER À CETTE CHOSE (LA « MATIÈRE » EN LABOUR ALCHIMIQUE). Un Ailleurs tuant le Ici.
L’Ici et l’Ailleurs est le cœur des écrits de Mircea Eliade (Mythe de l'éternel retour). Un ailleurs PRESQUE en forme de Super Carotte qui peut faire penser au Salut des religions abrahamistes.
Un Ici et Ailleurs presque identique au Salut, sauf que l’Ici est DÉGUISÉ en ailleurs, contrairement à Mircea Eliade, l’Ici N’EST PAS aboli au profit de l’Ailleurs, comme dans la Carotte ou toute « Réalité », le Soi, est nié au profit de ce qui nie le Soi en tant que Lui-même !
Mircea Eliade écrit dans
Le mythe de l’éternel retour : « L’homme des cultures traditionnelles ne se reconnaît comme réel que dans la mesure où il cesse d’être lui-même [pour un observateur à la logique actuelle, mais là encore on entre dans le PARADOXE EN FORME DU DILEMME DE L’INDIVIDUALISME-COLLECTIVISME]
et se contente d’imiter et de répéter les geste d’un autre ». Comme si le désir prenait sa source dans la reconnaissance d’un désir extérieur, d’un désir d’un autre, avec rapport de trinité entre
désir-envie-jalousie.
Le passage d’un Univers à l’autre en mode parallèle peut se faire par le SANS POURQUOI (ou Saint Chaos) : donc dans le Soi.LE MONDE OU CORPS, DONC L’UNIVERS PEUT-IL DIRE QU’IL EXISTE ? POUR CE FAIRE IL FAUDRAIT QU’IL SORTE DE LUI-MÊME, DONC DE L’UNIVERS, chose géométriquement impossible. C’est-à-dire qu’il faut qu’il y ait un SPECTATEUR pour voir les objets ou le monde. Comme l’exprime un si grand nombre de fois Ramana Maharshi : « Découvrez d’abord le spectateur », il dit aussi que ça n’a aucune importance que le monde soit perçu ou ne le soit pas.
STARGATE DU SANS POURQUOI : FRANCHIR LA BARRIÈRE DE L’ICI ET DE L’AILLEURS POUR ENTRER AU MARIAGE RÉALISÉ PAR
LE PAYS DU RIEN DU TOUT, LA VRAIE DEMEURE.
RÉSUMÉ : la possibilité d’Univers en parallèle résoudrait une fois pour toutes les 10.000 ans de la voie de l’Agriculture et de l’EGO ! Passage d’un Univers à un autre par L’EAU du Sans Pourquoi (
Eau prenant toutes les formes imaginables et inimaginables… et rejoignant l’INNÉ-IGNÉ…).
Passer d’un Univers à l’autre est possible parce qu’Il EST et existe simultanément, en PARALLÈLE (et non en séquence comme l’actuelle informatique).
« Quand on voit le monde, on ne se voit pas soi-même.
Quand on voit le Soi, le monde n’est pas vu » (Ramana Maharshi, entretien cité plus haut)
- Ce que nous appelons substance et réalité est ombre et illusion
- Et ce que nous appelons ombre et illusion est substance et réalité (H.P. Lovecraft, Démons et Merveilles).
Comme je crée l’Univers, l’Araignée doit bien créer le sien aussi. Passer de « mon » Univers à celui de l’Araignée………
Note.
1. GRAIN-FOCALE « Ceci devient cela »
Grain (prt) et Hiver (prt) sens de faire des provisions pour cette saison difficile ; encore un bel exemple pour le Croisement dans le Caducée, et en plus situé dans le mot grain (cause) ! Ici c’est donc l’effet produit de l’Hiver, et pas la caractéristique de froideur.
Homonyme de Grain : cnxht avec cnh la Croix de Vie Ankh.
À rapprocher de qkd : construire, forme, Nature, caractère, tout entier, réunir.
Le Grain-Focale : fixer ou Grain Fixe ou Fixation cavalante ! Il est indiqué dans l’œil irt. Irtt est le Lait : le Blanc de l’Instant.
Fixer la cavalcade ou fixation au Rouge (sens de résister au feu en Alchimie) : c’est-à-dire l’union avec l’Un.
Nier les corps et la séparation est donc une négation de l’être actuel du monde de la Manifestation.
Trop de fixation tue (synthèse) ; Éros, désir suprême, ni tout amour terrestre et par là s’asservit à la mort. Donc il importe de dépasser ce stade, c’est-à-dire de dépasser et vaincre cette négation, cette mort. Il faut réussir à rendre cavalant ce Fixe.
C’est bien ce qui se dégage de « l’énergie » transmutatoire évoquée dans la « réalité » de la Pierre Philosophale. Le centre de la Croix, c’est le Grain Fixe, le grain de la Pierre.
Le Grain Fixe possède un aspect avec le mot Djet (Ddt) : indestructible ; c’est le Verbe divin inné, emprisonné au plus profond du corps mortel, puis réveillé, libéré et devenu fixe ou indécomposable ; rapport avec la résurrection. Le corps immortel reste prisonnier de la Terre et d’Osiris si Rê ne vient démêler le sac de nœuds (obtention du Grain cavalant).
Rê-Osiris sont les deux animateurs, deux courants de Vie Universelle du Djed humain.
(Dd : pilier Djed, parole, Verbe) Iri : faire, créer, construire, cultiver. Œil d’Horus : Irt Hr.
Œil de Rê : Irt Rc.
Deux yeux : Soleil pour l’œil droit, et Lune pour l’œil gauche. La face d’Horus Universelle fait le jour et la nuit selon qu’il ouvre ou ferme l’œil solaire, celui de Rê. Il est dit que l’œil d’Horus, fils d’Isis, fut découpé par Seth en petits morceaux qui furent rassemblés par Thot en un œil complet : Œil Oudjat.
[Note : la reproduction des Hiéroglyphes avec les caractères latin utilisé par les égyptologues n’est pas possible ici à cause des navigateurs Internet, d’où une notation de rendu approximative avec l'alphabet latin classique]