L’œuf ou cause qui engendrerait une diversité
de poules ou « êtres particuliers »
(individuation : je suis le 1 mon voisin
est le 2, etc.).
Quelle est cette cause : « QUI SUIS-JE ? »
Il est stérile de chercher à saisir si le
monde est éternel ou non, fini ou infini
dans un espace et un temps, c’est le même
paradoxe que le mental et le policier (1)
De même est stérile l’opinion du Big Bang
puisque l’univers étant NOUS, Il est le TOUT
ou « globe » de séries indéfinies de cycles
périodiques de créations à l’infini, et que
sa « durée [et ou sa destruction] » n’entre
pas dans un concept causal comme une naissance,
l’œuf, et une fin, la poule, et ainsi de suite.
Le phénomène univers ne peut qu’être INSTANT,
SPONTANÉ (3), ce qui annule l’opinion de Big Bang
et un supposé fabricant de cet univers (fabricant
symbolisant le pouvoir ou la puissance et en
même temps une forme D’ÉGOÏSME).
Pouvoir, puissance ou POT (despote, pote, posis,
potence, podestat, omnipotent ou impotent,
possible, potentiel ou en puissance, béquille
dans le sens d’un soutien pour un pouvoir…).
Avoir du pot ou ne pas en avoir…
Ainsi la chanson : « Il est passé par ICI,
Il repassera PAR-LÀ »…….
Le VERTIGE DE L’UNITÉ.
Furet, surtout l’Hermine peuvent symboliser
le Spontané, le Blanc de l’Instant (manteau
d’hermine qui orne les dignitaires d’une
institution). Furet, fureter : toujours dans
l’Instant…. comme le vo(a)leur…
Les Occidentaux veulent saisir, alors
que les Orientaux sont plutôt dans le style
« régression à l’infini » (2), car un causisme
à l’occidental est rejeté la l’Orient.
Il est stérile de chercher un argument, une
cause ou une preuve sécuritaire, une POSSESSION,
genre « origine radicale d’une chose ».
Il est stérile de tenter de rechercher une
cause première à des noms-les-formes résultant
d’une quantité infinie de causes et de conditions.
Donc la causalité de toutes choses y compris de
l’univers ne peut que se situer en NOUS :
élucidation de la cause vers l’intimité qui
DÉPASSE NÉCESSAIREMENT CETTE CAUSE PREMIÈRE,
car elle est ouverte par l’absence de dualité
dedans-dehors sur le TOUT du Seul Réel et
« Secret du Monde ».
S’il n’est rien de réel dans les moyens de connaissance,
Ces moyens ne produiront-ils pas des philosophies mensongères ?
En fait, la méditation sur la vacuité
Est forcément inappropriée.
Sans contact avec l’objet examiné,
Il est impossible d’en saisir l’irréalité.
Dès lors, quel que soit l’objet mensonger,
Son irréalité sera manifestation mensongère.
Ainsi peut-on rêver que l’on perd un enfant :
L’idée qu’il n’est plus supplante
L’idée qu’il vivait
Tout en restant une idée fausse.
Cette analyse révèle donc
Qu’il n’est rien dans cause
Et que [l’effet] ne se trouve pas dans ses causes
Prises ensemble ou séparément.
L’effet ne vient pas non plus d’ailleurs ;
Il ne reste nulle part et ne s’en va pas.
Tout ce que les ignorants prennent pour réel,
En quoi cela diffère-t-il d’une illusion [magique] ?
Vous devriez examiner
D’où viennent et où vont
Tant les illusions magiques
Que les apparitions produites par des causes.
Ce qui, au gré d’une combinaison,
Est perçu sans qu’il puisse en être autrement,
Cela n’est qu’un reflet purement artificiel :
Comment lui accorder d’être réel et vrai ?
Quelle cause est nécessaire
À ce qui existe réellement ?
Quelle cause, encore, est
Nécessaire à ce qui n’existe pas ?
Même par centaines de millions,
Les causes ne peuvent pas modifier ce qui n’existe pas.
Comment y aurait-il du réel en pareil cas ?
Qu’est-ce qui, dans le non-être, pourrait devenir quelque chose ?
S’il n’est pas possible qu’une chose existe alors qu’elle n’existe pas,
Quand donc accédera-t-elle à l’existence ?
Tant qu’elle n’aura pas accédé à l’existence,
Elle ne se départira pas de son inexistence.
Tant qu’elle ne se départit pas de son irréalité,
Il lui est impossible d’accéder à l’existence.
De même, une chose existante ne peut devenir inexistante -
Sinon, elle aurait deux natures
(3)
Ainsi, il n’y a pas de cessation
Ni de réalité, de telle sorte
Que les âtres animés sont à jamais
Libres de naissance et de cessation [par leur mort].
Les êtres sont pareils aux rêves
Quand on les analyse, pareils aux bananiers.
Dans le Réel, il n’est pas de différence
Entre le nirvana et son contraire [le plein et le vide].
Ainsi, les choses sont vide,
Qu’y a-t-il à acquérir ou à perdre ?
Qui est là pour honorer
Ou pour mépriser ?
D’où viennent le plaisir et la douleur ?
De quoi peut-on se plaindre ou se réjouir ?
Qui a soif, et de quoi aurait-il soif,
Parmi ceux qui cherchent la réalité de ces choses ?
Quand on analyse le monde
Des vivants, qui meurt ?
Qui sera ? Qui a été ?
Qu’est-ce qu’un parent ou un ami ?
Que les semblables voient toutes choses
Comme étant pareilles à l’espace !
Ceux qui aspirent au bonheur, trouvant
Matière à se battre et à se réjouir.
Se livrent au combat tout autant qu’à la fête
En souffrant, en peinant et en se disputant
Jusqu’à se taillader, se poignarder les uns les autres :
Autant d’actes nuisibles garants d’immenses difficultés.
Ils émergent parfois dans une destinés heureuse,
Où ils jouissent de nombreux plaisirs,
Puis ils meurent et retombent dans les longues
Et insupportables souffrances des mondes inférieurs.
Le monde regorge d’abîmes
Et le Réel est pour ainsi dire absent.
Comme l’un et l’autre se contredisent,
Il n’y a dans le monde rien de tel que le Réel.
Dans cet océan de souffrances illimité [en évolutionnisme];
Insupportable au-delà du descriptible,
On manque autant de force
Que la vie est éphémère.
Là, vivre et rester en bonne santé
[Commandent tous] les actes, [et il y a] la faim, la fatigue,
Le sommeil et les malheurs - de même
Que la vaine fréquentation des sots :
La vie passe vite et vainement.
Il est très difficile d’avoir du discernement.
Comment mettrons-nous fin
À notre habitude de la distraction [de l’extérieur et du confort] ?
[…]
Ceux qui continuent d’agir comme
S’ils allaient jamais vieillir ou mourir
Sont d’abord fauchés par la mort,
Puis ils tombent dans les mondes inférieurs [où ils endurent] l’insoutenable.
À ces êtres tourmentés par le feu de la souffrance,
Quand pourrai-je apporter l’apaisement
Des pluies de mon bonheur issues
De nuage de mes mérites ?
Quand donc aurai-je humblement accumulé
Assez de mérites libres de références
Pour montrer la vacuité à ceux
Que les références détruisent [flagrant dans le Wikipédia…] ?
(Shântideva,
La Marche vers l’Éveil, Bodhicaryâvatâra, 138-160, 165-167).
À quand un VRAI vaccin contre les cancéreux du costume-cravate avec papelard sous le bras ?
La réponse ne peut que se situer dans le QUI SUIS-JE ? (« WHO AM I ? »)
Et le slogan de la commerçante Union européenne avec son « Unie dans la diversité » est identique au phénomène de la raison : « Le processus de la recherche du Soi n’est en aucun cas facile. En posant la question « Qui suis-je ? », de nombreuses autres pensées vont surgir ; mais, au lieu de leur céder et de les suivre, il faut se demander : « A qui se présentent-elles ? ». Pour ce faire on doit rester extrêmement vigilant [être « COUR » OU DANS L’INSTANT, LE SPONTANÉ]. Grâce à cette investigation constante, le mental s’établira dans sa source et ne pourra se disperser et se perdre dans le labyrinthe des pensées créées par lui-même ». (Réf. QUI SUIS-JE ? édition de Sri Ramanasramam Tiruvannamalai, 2008-2011). La « diversité des pensées » est identique au productivisme et au transhumanisme et à son « augmentation » (du « réel »).
Qu’est-ce que la libération ?
« Scruter la nature de son soi limité et réaliser sa véritable nature, cela est la libération ».
Quelle est la relation entre l’état sans désir et Sagesse ?
« L’état sans désir est Sagesse. Tous deux ne sont pas distincts ; ils sont un et le même. L’absence de désir veut dire que le mental n’est plus tourné vers les objets. La Sagesse signifie qu’aucun objet n’apparaît dans la conscience. En d’autres termes, ne pas chercher autre chose que le Soi signifie détachement ou absence de désir ; ne pas quitter le Soi est Sagesse ».
Ainsi, l’univers est manifesté d’Instant en Instant par la participation de ceux qui sont nécessairement DEDANS, autrement dit, par les pensées et activités mentales des noms-les-formes. Et les cancéreux du Pour-Voir veulent fabriquer leur univers à eux et y foutre les autres dedans.
Pourquoi créer un monde où il faille s’en délivrer (comme si Nous étions des rats de la laboratoire) ? Mais certains (Juifs) amalgament leur Dieu à ce qu’ils appellent « progrès » donc le TEMPS ET LE COMMERCE afin de « racheter » ce problème du créationnisme !
- Question : Pourquoi le samsâra – la création et la manifestation sur le plan du « fini » – est-il plein de souffrance et de mal ?
- Maharshi : C’est la volonté de Dieu.
- Question : Pourquoi Dieu veut-il qu’il en soit ainsi ?
- Maharshi : C’est impénétrable. Aucun mobile ne peut être attribué à ce Pouvoir – ni désir ni finalité ne peuvent être conférés à ce seul Infini, cet Être omniscient et omnipotent. Dieu n’est pas affecté par les activités qui se déroulent en Sa présence ; tout comme le Soleil face aux activités du monde. Il n’y a aucun sens à vouloir attribuer à l’Unique une responsabilité ou une motivation, avant qu’il ne devienne le multiple. Mais la volonté de Dieu, régissant le cours prescrit des choses, fournit une bonne solution au problème du libre arbitre (vexata quaestio). Si notre mental est agité par le sentiment d’imperfection et d’insatisfaction de ce qui nous arrive ou de ce que nous avons commis ou omis, alors il est sage d’abandonner le sens de la responsabilité et du libre arbitre et de nous considérer comme l’instrument prédestiné de l’Omniscient et Omnipotent afin d’agir et de souffrir selon Son bon plaisir. C’est Lui qui se charge de tous les fardeaux et qui nous donne la paix ». (Entretien 28 du 4-2-1935).
Notes.
1. Sentiment = le policier du mental : « En cherchant si le mental existe ou non, on s’aperçoit qu’il n’existe pas. C’est là le contrôle du mental. Autrement, si on admet l’existence du mental et qu’on cherche à le contrôler, cela équivaut à obliger le mental à se contrôler lui-même, à l’instar d’un voleur se transformant en policier pour procéder à sa propre arrestation. De cette manière, le mental continue à subsister, mais échappe à lui-même », explique
Ramana Maharshi à l’entretien 43 du 28-3-1935.
De la même manière, même entretien : « Chacun connaît le Soi [ou l’Instant], et pourtant ne le connaît pas. Étrange paradoxe ».
Et à l’entretien 615 du 24-1-1939 : « Un voisin avait anticipé la visite d’un voleur dans sa maison. Il avait pris des précautions pour l’attraper en plaçant des policiers en civil pour surveiller les deux bouts de la rue, l’entrée et la sortie de sa maison. Lorsque le voleur s’était présenté comme prévu, les hommes de guet s’était précipités sur lui pour l’attraper. Le voleur, jugeant d’un coup d’oeil la situation, s’était mis à crier :
« Au voleur ! Attrapez-le, attrapez-le ! Il court par là là ! » Et ce faisant, il était parvenu à s’enfuir.
Il en est ainsi avec l’ego. Partez à sa recherche et vous ne le trouverez pas. C’est la meilleure façon de s’en débarrasser ». (Entretien 615).
Le seul inconscient collectif possible est énoncé dans l’entretien 92 du 7-11-1935 :
« Les perceptions sensorielles ne peuvent donner qu’une connaissance indirecte et non une connaissance directe. Seule notre propre conscience est connaissance directe : c’est l’expérience commune à tout le monde. Aucune aide n’est nécessaire pour connaître son propre Soi, c’est-à-dire pour être conscient.
L’unique totalité, infinie et indivisible (le plenum), devient consciente d’elle-même en tant que ‘Je’. C’est son nom originel. Tous les autres noms, tels que OM, ne viennent qu’après. La Libération consiste uniquement à rester conscient du Soi. Le
mahâvâkya « Je suis le brahman » en est l’affirmation qui fait autorité. Bien que l’on ait toujours l’expérience du ‘Je’, l’attention doit y être dirigée [Retournement de la Lumière]. Alors seulement, la Connaissance émerge. C’est pourquoi l’on a besoin de l’enseignement des Upanishad et des Sages » (entretien 92 du 7-11-1935).
« Le mental changeant (c’est-à-dire le mental associé à rajas = activité et à tamas = obscurité) est communément connu comme le mental. Dépourvu de rajas et de tamas, il est pur et brille par lui-même. C’est la réalisation du Soi. C’est pourquoi on dit que le mental est le moyen pour l’atteindre » (entretien 100 du 19-11-1935).
Dans le même entretien 615 : « Saisissez d’abord l’ego et demandez ensuite comment il peut être détruit. Qui pose cette question ? C’est l’ego. L’ego serait-il d’accord pour se détruire lui-même ? Cette question est la meilleure façon d’entretenir l’ego et non pas de le détruire [comme dans l’exemple du policier ci-dessus]. Si vous cherchez l’ego, vous constaterez qu’il n’existe pas. Voilà la façon de le détruire ».
2. Concept de la LIBERTÉ INCONCEVABLE OU LE
« GATE GATE PÂRAGATE PÂRASAMGATE BODHI SVÂHÂ » (Allé, allé, allé au-delà, allé complètement au-delà, l’Éveil, ainsi), du
Soûtra de la Connaissance transcendante, inhérent au monde himalayen et sino-japonais et au monde du chan-zen et du bouddhisme tibétain (dont s’inscrit Nagajurna, moine indien, IIè-IIIè siècle de nostre ère). Et comme dit une devise Alchimique sur le même Thème : « Aller vers l’obscur et l’inconnu par ce qui est plus Obscur et Inconnu encore », parfait exemple de
« régression à l’infini »….
3. Spontané ou non-attachement : la destruction des pensées à l’endroit même où elles naissent et ce, sans laisser aucune trace. « Dès que l’encre est séché, nos formules [ou lois] sont fausses » disent les Anciens Chinois de l’École du Dhyâna (méditation, contemplation, zen chan).