Ce qu’on appelle ”Réalité” est le
NOM de la LIMITE, parce qu’il est
impossible à une raison d’aller
plus loin. On appelle ”réelle” la
substance absolue des choses parce
que le mot ”vide” n’est pas approprié
alors il est seulement possible de dire
que la substance absolue est ”réelle”.
De même la substance absolue de l’Éveil
n’est pas saisissable comme un objet de
la pratique de l’Éveil, de méditation,
de quête ou d’obtention de quoi que
ce soit. Encore moins liée à la CROYANCE
du winnerisme de sa propre discipline
comme si l’Éveil c’était la ”médaille d’or
olympique” !
La NON-SAISIE tel le ZÉRO INDIEN :
« De même, un ayuta d’ayutas fait nayuta de nayutas fait un bimbara ; un bimbara de bimbara fait un kinkara [tous vocables de noms intraduisibles valant chacun le carré du précédent : un bimbara vaut 10 puissance 28 et un kindara 10 puissance 56], et ainsi de suite, jusqu’à un lotus bleu de lotus bleus rouges fait une démesuré ; un démesuré de démesurés fait une destinée ; une destinée des destinées fait une ressemblance ; une ressemblance de ressemblance fait un innombrable ; un innombrable d’innombrables fait un innombrable au carré, et un innombrable au carré d’innombrables au carré fait un incalculable ; un incalculable d’incalculables fait un incalculable au carré d’incalculables ; etc., jusqu’à un indicible d’indicibles fait un indicible au carré.
NON-SAISIE = extirper définitivement les sentiments de winnerisme sous toutes ses formes, ainsi que la croyance au ‘moi’ et un mien (le si actuel et présent du
”Votre ceci, votre cela” du consommateur).
Actuellement Nous n’avons jamais été autant dans LA MAGIE DE LA SAISIE : JOUIR DE LA MAGIE DES AUTRES (par exemple un beau corps), ou les DOMINER, c’est ainsi CONSOMMER, PROFITER DE L’ILLUSION UNIVERSELLE POUR ACCROÎTRE SON PLAISIR PERSONNEL.
NON-SAISIE = NON RECOURS AUX BÉQUILLES, AU POINT D’APPUIE, LE CONFORT. DONC PAS DE RÉFÉRENCE SÉCURITAIRE PARTICIPANT OU ALIMENTANT L’OPINION DU CONVENTIONNEL ET PLUS DRAMATIQUE : À LA ROUE DES ÉMOTIONS NÉGATIVES OU POSITIVES.
NON-SAISIE = NON RECOURS AUX BÉQUILLES : NE PAS S’ÉTABLIR POUR Y PRENDRE APPUI, DANS LE CIEL DANS LE CIEL DES CHOSES QUI NE REPRÉSENTE AUCUN LIEU PARTICULIER : ABSOLU DÉTACHEMENT DES VALEURS TERRESTRES (conformément au principe du
Yoga Vasistha : « L’apparence de ce monde est une confusion ; de même que le bleu du ciel est une illusion d’optique. Mieux vaut ne pas s’y intéresser et l’ignorer » (YV I, 3). Ce qui ne dépend pas d’un choix, mais de la PARTICIPATION SPONTANÉE de l’Être (et non par calcul, par choix, par utilitarisme). Dans un Trou il n’y a rien d’autre que le Trou, donc pas de Trou à voir.
LOI DE SUCCION = SAISIE, telle une piécette de monnaie (virtuelle ou non). Mais s’en détacher, c’est déjà réaliser le ZÉRO INDIEN, comparable dans cet exemple aux TRAVAUX D’HERCULE !
QUI L’OSE ?
LOI DE SUCCION = LE MARCHÉ : L’EMPLACEMENT DES ÊTRES SOUMIS À L’ERREUR QU’IL Y DES ERREURS ET QU’IL FAUT
« A-MÉLIORER » LES CHOSES : LES RENDRE
« MEILLEURES », D’OÙ LES COMMERÇANTS OU SPÉCIALISTES, LES RACCOMMODEURS TELS LES
TIQOUNISTES.
MARCHÉ = L’OCÉAN DE LA SOIF.
LOI DE SUCCION = CRÉDIT-CRÉDO-CRÉANCE-CROYANCE.
LOI DE SUCCION = WALL STREET OU LE MARCHÉ DU MONDE DES OBJETS DE NOSTRE ESPACE-TEMPS HÉRITAGE DE NOS ERREURS DU PASSÉ. Ça commence donc au
”Big Bang”.
LOI DE SUCCION VULGAIRE = CROIRE VOIR EN TOUTE CHOSE TROUVER CE QUI NE S’Y TROUVE PAS. C’EST LE NOIR [du siècle des
”Lumières”]
DU MARCHÉ ET DES COMMERÇANTS, DES SPÉCIALISTES, DES CONVOITISES, LE MARCHÉ DES IDÉES FAUSSES D’OÙ NAÎT TOUTE AFFLICTION, LE MARCHÉ DE LA JUNGLE DES OPINIONS.
TOUT est dans TOUT : L’ÉTAT NATUREL N’EST NI DEDANS NI DEHORS, LA DUALITÉ PUR-IMPUR NE PEUT QU’ÊTRE SON ANNIHILATION EN UNE ÉGALITÉ ABSOLUE.
LA SAISIE EN PSYCHANALYSE :
« Ceux qui s’attachent aux agrégats [formes, sensations, représentations, facteurs de composition, consciences], aux domaines
Et aux sources où ils s’imaginent trouver leur ‘moi’,
Ces êtres aux vues et aux perceptions fausses
Ne peuvent pas connaître l’objet de l’Éveil des buddhas.
(
Soûtra de l’Entrée dans la Dimension absolue, Le périple de Sudhana, chapitre 2, 37 :
Floraison de Tous les Arbres).
PAYS DU RIEN DU TOUT LA VRAIE DEMEURE :
« Tu devrais purifier la ville du mental en mettant un terme définitif à l’envie, à l’avarice et à la tromperie.
Tu devrais calmer les ardeurs de la ville du mental en réalisant toutes les méthodes auxiliaires de l’Éveil :
Tu devrais embellir la ville du mental en y érigeant des palais dédiés aux concentrations et au libérations.
Tu devrais illuminer la ville du mental en fréquentant toutes les aires d’Éveil des bouddhas pour y recevoir des enseignements sur la Connaissance transcendante.
Tu devrais agrandir la ville du mental en te concentrant sur toutes les voies expédientes des bouddhas.
Tu devrais consolider la ville du mental en t’efforçant constamment de pratiquer les activités et les vœux de Samantabhadra [Universellement Bon. Bouddha Primordial de la tradition nyingma et dzogchen].
Tu devrais défendre la ville du mental en la protégeant toujours contre les amis du mal et les armées de Mâra
(2).
Tu devrais irradier la ville du mental en y introduisant les lumières de la sagesse de tous les bouddhas.
Tu devrais restaurer la ville du mental en écoutant tous les enseignements prononcés par les bouddhas.
Tu devrais aider la ville du mental en ayant une confiance profonde dans tous les océans de mérites des bouddhas.
Tu devrais immensifier la ville du mental en étendant ta grande bienveillance à tous les mondes.
[…]
Tu devrais connaître l’Essence de la ville du mental en reconnaissant le manque de nature propre de toutes choses ;
Tu devrais reconnaître le caractère illusoire de la ville du mental en permettant à l’Omnisciente Sagesse de réaliser la Nature des choses (”Noble fils, tu devrais faire effort pour conclure au caractère illusoire de la ville du mental en te rendant toi-même dans la Ville de l’Omniscience”) ».
(Soûtra de l’Entrée dans la Dimension absolue, Le périple de Sudhana, chapitre 2,41 :
La Reine Mayadevî).
NON-SAISIE, parce que les objets sont
TOUJOURS trompeurs, faux, car ils sont des perceptions au sein du mental, accompagnées de constructions par le CONVENTIONNEL, donc un acte arbitraire, sans réalité authentique : vides de caractéristiques réelles.
Il n’y a ni forme ni reflet. ”Les images perçues au sein du mental n’ont d’autre substance que le mental (le corps), si bien que forme et reflet sont impossibles, comme le soutiennent Nagarjuna et Âryadeva”, dit Fazang (né en 642, troisième patriarche de l’école Huayan).
Et puis, l’Univers est DANS le mental : la substance des noms-les-formes est l’attraction des Ainsi-Venus (ou Ainsi-Allés [
de bzhin gshegs pa en tibétain] : ceux qui ont rejoint l’Ainsité [d
e bzhin nyid ou l’état naturel]. Épithète des Bouddhas).
La sagesse du Réalisé vivant réalise qu’icelui est sa Propre Substance : Seul un Total peut comprendre un Total, en conséquence, la Substance des noms-les-formes est tout entière apparition au sein de la sagesse du Réalisé vivant. Mais le ‘moi’ ou l’ego n’est pas un total, un in-fini, puisqu’il se définit par rapport) un ‘toi’, qu’il est donc limité par ce qui le différencie de ce ‘toi’. Il en est ainsi du ‘moi’, du ‘je’, de chaque consommateur qui ne peut être un TOUT, un in-fini (comme le lui fait croire la propagande du régime).
”Or comme la sagesse de l’Ainsité a pour objet la sphère de l’Ainsité, il n’est définitivement aucun être qui soit exclu de la sphère de l’AInsité (Tout est dans Tout). Sagesse et Ainsité sont incluses dans l’Ainsi-Allé et intégrées à Lui, si bien que les êtres qu’Il ”contient” forment le réceptacle d’Ainsi-Allé”.
Le Bouddha ou le Réalisé vivant n’est que la conscience des êtres sans aucun apparence de Bouddha. Les noms-les-formes ne sont que la conscience du Bouddha où ils perdent toutes leurs caractéristiques d’êtres ordinaires. D’où le sens de
Isaïe 65,25 : « Le loup et l’agnelet paîtront ensemble. Le lion comme le boeuf mangeront de la paille, et le serpent se nourrira de poussière. Il ne se fera ni tort ni dommage Sur toute ma montagne sainte, Dit l'Eternel ».
Dans le corps-mental qui s’est délivré de la racine du mal le Dedans-Dehors, il n’y a plus d’enseignement ni d’auditoire, donc aucun dedans ni dehors : ainsi, comment y trouverait-on la substance de quelque enseignement que ce soit ? (remarque Fazang).
Dedans-Dehors ou être et non-être ne s’opposent ni ne se contredisent…
Le
Lankâvatâra enseigne que toutes choses sont Ainsité. Il est aussi dit que la Libération est possible parce que LE LANGAGE N’A PAS D’ESSENCE. ”Vides, les apparences ne s’épuiseront jamais ; réelle, leur essence reste perceptible. Dès lors, vous pouvez enseigner tout le jour : vous n’enseignez rien du tout”, dit Fazang.
”Il n’y a plus d’apparences vides, plus rien ne fait obstacle ; l’essence du Réel se présente et agit sans que rien ne l’arrête : autant dire que, en tant que réelles, les apparences sont indestructibles et que, en tant qu’apparence, le Réel est immuable. L’essence et l’apparence fusionnent ; elles sont deux sans dualité. Un texte dit que « les êtres sont le corps absolu », que « le corps absolu, ce sont les êtres ». Corps absolu et êtres sont synonymes. Il faut s’absorber dans la pensée de ce qui les unit”.
ESSENCE RÉELLE :
1 - Elle se conforme aux causes.
2 - Elle est immuable.
(Des textes disent :
”Souillée sans être souillée et non souillée tout en étant souillée”. Une bonne définition du mot ESSENCE).
LE « COMME SI » : « Rien n’existe réellement, si bien que ce monde n’est pas un monde mais le
MOT monde » : « En effet, Bienheureux, ces particules sont nombreuses [celles qui forment le système de milliard de mondes], Bien-allé, vraiment nombreuses. Pourquoi ? Parce que de ces particules, le Tathâgata [le Réalisé vivant] a dit qu’elles n’étaient pas des particules. Par conséquent, on le appelle particules
(3). Et ce que le Tathâgata a dit former un système de mondes, il déclara que ce n’était pas un système. Voilà pourquoi on peut parler de
”système de mondes” ». (
Soûtra du Diamant 13)
NON-SAISIE : « La saveur unique ne se dédouble pas. Quand persistance et mort ne font plus deux au sein des apparences, les vérités absolue [Conscience infinie) et relative (conscience relative ou raison) sont à la fois les mêmes et différentes tout en étant ni les mêmes ni différentes ». Voilà une bonne définition du FLÉAU en référence à Fazang, dans : Les mystères essentiels de l’Entrée à Lankâ.
Notes.
1. Le mot « Essence » peut se définir à travers l’entretien 363 du 20-2-1937 de
Ramana Maharshi, le guide : « Par
« guides spirituels », nous entendons ceux qui sont
« spirituels » [entre guillemets parce que ce mot est un fourre-tout] par opposition à ceux qui sont
« matériels ». L’Esprit est illimité et sans forme. Il en est de même du centre spirituel. Il n’y a qu’un seul centre de cette sorte. Que ce soit en Occident ou en Orient, il ne peut être différent ; ni être localisé d’aucune manière. Étant illimité, il inclut les guides, les hommes, le monde, les forces de destruction et de construction. Il n’y a pas de distinction. Vous parlez d’établir des contacts parce que vous pensez que les guides spirituels sont des êtres incarnés. Mais les hommes spirituels ne sont pas des corps ; ils n’ont pas conscience de leur corps. Ils ne sont qu’esprit, sans limite et sans forme. Ils sont toujours en unité entre eux et avec tous les autres ; bien plus, ils englobent tout.
L’Esprit est le Soi. Si le Soi est réalisé, ces questions ne peuvent pas s’élever ».
2. Mâra : qui fait mourir et donc
”assassin”, grand Dieu qui règne sur la vulgaire loi de succion en son palais du ciel des Dieux souverains, ceux qui jouissent des magies des autres, pouvant maintenant s’appliquer aux adeptes du transhumanisme et de tout ce qui est TRANS-ition…
IMPORTANT : ainsi ceux qui jouissent des Magies des autres sont appelés « Dieux souverains » ; en langage actuel ça s’appelle L’OLIGARCHIE (les capitalistes, leurs bourses, leur marché et leurs banques qui jouissent des Magies des consommateurs et des électeurs).
3. Principe du ”
N’EST PAS X” : revient à dire que les choses ne sont que des désignations, des pointages sur les choses, de simples imputations nominales (en tibétain :
tha-snyad), elles sont dépourvues d’être en et par soi. Comparable au sens du mot FLÉAU, de la balance ; comparable au
TROU : la vision de la VÉRITÉ ne peut se faire que dans le TROU, et comme dans un Trou il n’y a rien d’autre que le Trou, donc pas de Trou à voir. Le Trou symbolise le
« Gate gate pâragate pârasamgate bodhi svâhâ » du
Soûtra du Diamant (Allé, allé, allé au-delà, allé complètement au-delà, l’Éveil, ainsi).
Le FLÉAU TUEUR DE L’OPINION…..